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·10 October 2025
Lucas Hernandez est cash : Objectifs, concurrence avec Mendes, confiance…

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·10 October 2025
Lucas Hernandez, 29 ans, défenseur du Paris Saint-Germain et de l’Equipe de France, s’est confié au média Carré sur son retour en forme et son état d’esprit conquérant. Longtemps freiné par une grave blessure, l’international français explique retrouver enfin ses sensations et sa continuité, avec en ligne de mire une grande saison et la Coupe du Monde. Il évoque aussi en toute sincérité sa concurrence avec Nuno Mendes (latéral gauche de 23 ans) ou l’impressionnant Désiré Doué (milieu/attaquant de 20 ans).
Tu as l’air en pleine forme, tu t’es déjà senti aussi bien au PSG ?
C’est vrai que je me sens de mieux en mieux. C’est quelque chose que je savais depuis longtemps, que je devais avoir mon temps pour prendre de bonnes sensations. C’est sûr que ça n’arrive pas comme ça, il faut avoir du temps de jeu et de la continuité. Il faut que ça se réunisse. En ce moment, je suis dans une bonne dynamique.
L’’année dernière, quand je reviens blessure, ce n’est jamais facile de revenir à mi-saison comme ça, avec l’équipe déjà rodée. Avec les performances XXL de tous les joueurs. Essayer de rentrer dans une équipe comme ça, c’est très compliqué.
J’étais au courant de ça et je savais de quoi j’étais capable. Le coach savait qu’il pouvait toujours compter sur moi. Cette année, j’ai fait ce qu’il fallait faire pendant la petite coupure, de bien me préparer pour enchaîner avec une grosse saison, avec cette Coupe du monde à la fin. C’est un des objectifs.
Comment tu te sens ?
Je me sens très bien, physiquement et mentalement. Je me sens au top. Plus j’ai de continuité dans les matchs, mieux je me sens. C’est quelque chose que tu prends sur le terrain, les minutes que tu joues aident à s’améliorer. Je me sens très bien, au top, avec l’envie d’enchaîner les matchs.
Ces deux ans ont été durs ? Tu as pu penser que tu ne reviendrais pas à ton top niveau ?
Non, j’ai toujours cru en moi. Mentalement, je suis quelqu’un de très fort et je savais que ça allait revenir. Mais c’est vrai que quand t’es dans une grande équipe, comme l’année dernière où on enchaînait que des bonnes performances avec des joueurs qui étaient au top, ce n’est pas facile de rentrer dans une équipe comme ça.
Mais j’étais confiant, je savais que mon moment allait arriver, tôt ou tard. L’année dernière, on a fait une saison extraordinaire, j’ai joué un rôle un peu secondaire, mais je suis aussi content de ce que j’ai réalisé. Mais cette année, les choses commencent à changer, je me sens de mieux en mieux avec un grand objectif à la fin de saison. C’est mon premier objectif.
Le duel face à Yamal a fait du bien pour la confiance ?
Je suis quelqu’un qui aime bien l’adversité et les gros duels, les défis. J’essaye toujours de répondre présent. C’était un moment un peu compliqué dans le match avec Nuno qui faisait un match extraordinaire, mais qui avait un carton jaune. Le coach a bien géré ça. Il savait que Nuno pouvait continuer le match, mais en jouant en un-contre-un face à Yamal, à tout moment il pouvait prendre son deuxième jaune.
Il a cru en moi, il m’a dit de rentrer sur le terrain et de mettre Nuno ailier. Le seul conseil qu’il m’a donné c’est : ‘s’il te plaît ne prends pas un carton jaune dans les premières minutes’ (rires). Cela s’est bien passé. J’ai pu finir le match et enchaîner avec la rencontre face à Lille. Maintenant, c’est l’Equipe de France. Et après, il y a encore de gros matchs. Il n’y a que le rythme des matchs qui permette de se sentir mieux.
La confiance de Deschamps a joué un rôle quand c’était plus compliqué en club ?
Bien sûr. Quand tu as la confiance du coach de l’Equipe de France, c’est extraordinaire. Ce sont des moments incroyables. Quand il y a cette saison sans beaucoup jouer, mais qu’il y a cette confiance, on oublie les mauvais moments. C’était logique que je ne joue pas avec les excellentes performances de mes coéquipiers, je suis honnête. Mais quand on a l’appel du sélection, c’est une grande confiance. Cela aide à se vider la tête et à revenir pour tout donner.
Un départ envisagé cet été et pourquoi rester ?
Bien sûr, il y a eu des intérêts. Mais comme j’ai dit à mes agents, j’ai un grand défi ici. On a fait une extraordinaire saison, il me reste 3 ans de contrat. Dans le football, on ne sait jamais, mais je ne pouvais pas partir sans jouer, en étant un acteur secondaire. Ce n’est pas possible pour moi. Si un jour je dois quitter le PSG, je veux être quelqu’un de très important et ne pas partir par la porte de derrière.
Particulièrement dur avec ton palmarès d’être remplaçant ?
Vu de l’extérieur, c’est vrai que j’ai un gros palmarès, j’ai vécu des moments, mais je suis quelqu’un de très honnête et simple. Quand tu vois que l’équipe tourne bien et qu’elle fait des performances XXL, que personne peut toucher l’équipe, il n’y a rien à dire. Le seul truc à dire, c’est de mieux s’entraîner et de tout donner à l’entraînement pour que le coach puisse, s’il y a un petit souci, compter sur moi.
C’est comment la concurrence avec Nuno Mendes ? C’est le meilleur latéral gauche au monde en ce moment ?
Déjà, bien sûr que c’est le meilleur au monde. Sans aucun doute. Mais je suis habitué à ça. Au Bayern, j’avais Alphonso Davies prime, il était à 2000 à l’heure (sourire). A chaque club, la concurrence fait une saison de fou. Davies était le meilleur à ce moment, maintenant c’est Nuno. Mais l’objectif est de confirmer à être performant, qu’ils sachent qu’il y a la concurrence.
Nuno est le meilleur en ce moment, mais il doit savoir que je suis là. On s’entend très bien, on peut jouer ensemble aussi. Il sait que je suis là pour l’aider. On a un super groupe, on espère faire encore une saison mémorable.
Comment évoquer ton histoire avec le PSG jusqu’à maintenant ? Tu es dans quel état d’esprit ? L’aventure commence vraiment maintenant ?
Non, pas du tout. Quand je suis arrivé, j’ai très bien commencé. J’étais très serein, c’était une saison presque parfaite, mais on perd en demi-finale de Ligue des Champions et, malheureusement, je me blesse. La saison dernière a été très compliquée pour moi. Ce n’est jamais facile quand tu te blesses aux croisés, une 2e fois en 2 ans. A un moment, le corps lâche.
Mais j’ai tout fait pour revenir le plus rapidement possible. Je suis revenu en décembre, ce n’est jamais facile. J’ai essayé d’être performant à chaque fois, mais ce n’est pas facile quand tu manques de minutes et de repères, que tu n’as pas l’habitude de jouer avec tes coéquipiers.
Mais je n’ai jamais lâché, j’ai toujours cru en moi et maintenant j’essaye d’être performant à chaque fois que j’ai l’opportunité. L’année sera différente. Mentalement et physiquement, je me sens au top. J’espère que ce sera une grande saison.
Du stress dans l’effectif face aux blessures ?
Ce n’est jamais quand tu finis une saison mi-juillet sans pause et 1 mois après il y a une finale de Supercoupe d’Europe. Ce n’est pas facile, c’est normal que ça lâche.
C’est trop de matchs ?
Bien sûr que c’est trop, c’est abusé. Toutes les équipes ont eu plus de coupures. Physiquement, surtout mentalement, il faut couper parfois. Le coach gère bien ça, avec les jours de repos. Mais on n’a presque pas le temps.
Les Titis ont des opportunités, ils sont impressionnants ?
Ce sont des jeunes avec beaucoup de personnalité. Quentin Ndjantou a été titulaire pour la première fois et il fait une très belle performance. Ils ont de la confiance, ils peuvent nous aider, encore plus en ce moment. Ils peuvent faire du bien, à eux de continuer.
Des anecdotes au PSG ?
Le meilleur moment, c’est quand on gagne la Ligue des Champions. On fête ça, il est 5h, 6h et dans la salle je suis avec les intendants et je ne vois plus les joueurs, je demande où ils sont passés, s’il y a une réunion, le dernier de la classe (rires).
Le coéquipier le plus drôle ?
Ousmane ! Il est unique. C’est sa manière d’être, sa personnalité (sourire). Quand le coach fait une réunion et qu’il demande à un joueur de parler, même quand il répond bien Ousmane nous fait rire.
Le plus impressionnant sur le terrain ?
Dés (Désiré Doué). Quand il est arrivé à Paris, je ne le connaissais pas vraiment. Physiquement, c’est quelqu’un de très, très costaud, un vrai athlète. Il a une vraie mentalité. Tu sens que c’est quelqu’un qui aime la gagne et qui ne recherche que ça. C’est le joueur qui m’a le plus impressionné depuis que je suis arrivé. Neymar, Ousmane, je connaissais déjà. Mais Désiré est arrivé avec une force. Même à l’entraînement, il m’a beaucoup impressionné.
A quoi tu penses quand tu rentres à 4-0 en finale de LDC ? C’est déjà gagné ?
Je suis sûr qu’on va marquer encore. Je rentre avec l’état d’esprit d’avoir le ballon et de marquer encore.
Comment tu imagines l’avenir ? Encore des années au PSG ? Finir en Arabie Saoudite avec ton frère ?
Je suis très serein, il me reste 3 ans ici à Paris. C’est un club magnifique, avec des projets sportifs incroyables. Je suis très content à Paris. Quand je suis parti du Bayern pour venir, c’était pour faire de grandes choses. On a déjà fait de grandes choses, mais je sais que l’on peut continuer à créer l’histoire du club, de la ville et du pays. L’objectif est de continuer ici et d’être un joueur important au PSG.
Une seconde Ligue des Champions de suite, tu y crois ?
Bien sûr, c’est pour ça que je suis là ! (sourire). Si on a une équipe pour faire ça, c’est le PSG, avec nos bons et jeunes joueurs. Ainsi que le coach, avec sa motivation.