Le Petit Lillois
·6 July 2025
L’ultime bilan : Thomas Meunier « ne s’attendait pas à vivre une saison pareille » avec le LOSC

In partnership with
Yahoo sportsLe Petit Lillois
·6 July 2025
Parmi les joueurs les plus expérimentés du vestiaire lillois, Thomas Meunier dressait tout récemment, dans un entretien avec Colinterview, un bilan très positif de l’exercice 2024-2025. De minces regrets sont bien présents malgré tout.
Débarqué dans le Nord au cours de l’été 2024, Thomas Meunier concluait sa première saison sous les couleurs du LOSC au cours du mois de mai. Celle-ci ne s’est pas déroulée comme il pouvait l’imaginer : « Non, je ne m’attendais pas à vivre une saison pareille, reconnaissait avec un grand sourire le latéral droit. Cela comprend le plan individuel. Je devais un peu épauler Tiago Santos, qui a le profil du jeune talent qui peut faire gagner beaucoup d’argent à un club quand tu vis une saison pleine à haut niveau, sans blessure. Cela n’a pas été le cas avec une rupture des ligaments croisés après quelques mois de compétition. Moi, qui étais censé être un backup, un grand frère, je prends le lead sur le côté droit », rappelait le Belge, qui a finalement disputé 46 matchs en une année chez les Dogues.
« À un match près, on était de nouveau en Ligue des Champions »
Ce sentiment est identique en ce qui concerne le collectif : « Collectivement, je trouve que l’on a fait une saison sensationnelle, jugeait-il avec du recul. La première partie de saison, je trouve que l’on a surperformé. Tu arrives en octobre et en novembre avec une dizaine de blessés, dont la grande partie sont des titulaires. Tu perds des joueurs super importants, mais en faisant jouer des jeunes, tu obtiens des résultats en Ligue 1 comme sur la scène européenne. On est 3e à la trêve hivernale, on a clairement surperformé, estimait-il.
« Quand on habitue les gens à quelque chose de très, voire trop, bon, c’est difficile de revenir en arrière, avouait avec le sourire Thomas Meunier. Ce break (la trêve, ndlr) a un peu cassé notre dynamique. On a eu du mal en janvier, février, en perdant des points bêtement. On avait récupéré tout le groupe, ou presque, mais notre dynamique s’était un peu affaiblie. On ne s’est pas écroulé, mais on a eu des résultats en dents-de-scie. Je trouve que l’on s’est quand même rattrapé à la fin et on a fait une excellente saison. »
Le fait d’avoir manqué le podium d’un petit point reste malgré tout la source d’une frustration évidente : « À un match près, on était en Ligue des Champions. La saison s’est jouée sur des détails : une défaite à Saint-Étienne, des nuls à Montpellier et Nice, Nantes, Le Havre… Si juste, tu ne perds pas ces matchs-là, tu es en Ligue des Champions. Toutes les équipes ont perdu énormément de points, ce qui a fait que l’on a vécu un championnat fantastique. L’Europa League, on l’a plus que méritée. C’est dommage de ne pas avoir renoué avec la Champions, mais on verra ce que Nice fera », confiait Thomas Meunier, mêlant regrets et satisfaction dans ses propos.
Du haut de ses 33 ans, Thomas Meunier a déjà vécu un nombre important de campagnes européennes, dont une première avec le LOSC au cours de la saison écoulée. Celle-ci a été particulièrement forte en émotion pour les Dogues, eux qui se sont directement qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions à l’issue d’une première phase inédite. Ils venaient notamment à bout du Real Madrid (1-0), de l’Atlético de Madrid (1-3), de Bologne (1-2), du Feyenoord Rotterdam (6-1) ou encore du SK Sturm Graz (3-2) après s’être initialement extirpés des tours préliminaires.
Au cours de ce parcours tumultueux, qui avait pris contre le Borussia Dortmund en huitièmes de finale, le LOSC a vécu des rencontres marquantes. Le Belge garde notamment en mémoire, plus que d’autres sorties, la large victoire empochée sur les Néerlandais : « Tout le monde retiendra la victoire historique contre le Real Madrid, d’autant plus parce que c’était la première confrontation entre les deux clubs. C’était assez beau. Maintenant, moi, j’ai bien aimé le match contre Feyenoord, avoue Thomas Meunier, désireux de voir les choses autrement. On a mis six buts à domicile. L’ambiance était incroyable, l’une des meilleures de cette saison. Feyenoord était une équipe de niveau similaire et un concurrent direct (pour le Top 8, ndlr) en même temps. C’était bien pour se comparer. Les jeunes joueurs avaient pris leur responsabilité sur le terrain et je garde un très bon souvenir de ce match. Ce n’était pas le meilleur, mais il y avait quelque chose. Une alchimie, de l’envie, ce côté prestigieux. Il y avait tout dans ce match », se remémorait le Diable Rouge.
Ce succès paraissait plus réel à ses yeux : « La victoire sur le Real Madrid m’a peut-être moins touché parce que j’étais blessé, reconnaissait-il, alors que Tiago Santos pouvait encore tenir son rang à l’époque. C’était intense, sensationnel, mais tu te dis qu’il y a un piège contre les gros, comme si les mecs n’étaient pas à 100%. Il y a un faux rythme, les joueurs se regardent un peu… C’est tellement beau, que tu te dis qu’il y a un truc qui n’est pas normal, que ça ne va pas. C’était différent avec Feyenoord, qui voulait jouer le coup à 100% puisque l’on était dans la même situation (au classement, ndlr). On a tué la bête en étant très mature, très pro, c’est pour ça que j’ai un sentiment plus fort », confiait ainsi Thomas Meunier, bien décidé à revivre des émotions similaires cette saison, cette fois en Ligue Europa.