Montpellier : Laurent Nicollin dévoile les objectifs du MHSC en Ligue 2 | OneFootball

Relégué en Ligue 2 après une saison cauchemardesque, le Montpellier Hérault SC a lancé mercredi sa reprise. Loin d’éluder la réalité, le président Laurent Nicollin a tenu un discours de vérité et de relance.

Il n’a pas esquivé. Devant les micros réunis pour la reprise du MHSC à Grammont, Laurent Nicollin a assumé frontalement le nouveau statut d’un club relégué en Ligue 2. "Il faut bien se mettre dans la tête qu’on est une équipe de Ligue 2, pas un club de Ligue 1. Ce serait une grosse erreur de penser comme ça. Il n’y a pas de honte, c’est la vie", a-t-il lancé d’entrée. Pas question de s’apitoyer sur le sort d’un Montpellier en crise sportive mais toujours debout. L’heure est au reset : "On efface tout, on repart sur de nouvelles bases, avec l’objectif de bien figurer." Dans la foulée de cette saison noire (18e de Ligue 1), la reconstruction est enclenchée. Le club héraultais vise un retour en haut de tableau, sans toutefois afficher une obsession de montée. "L’objectif, c’est d’être dans les cinq ou six premiers pour espérer une remontée directe ou passer par les barrages. On veut gagner des matchs, redonner de l’envie aux gens, recréer un élan", a poursuivi le président pailladin, déterminé à réenclencher l’adhésion populaire autour d’un club qui a longtemps crispé.

Une mission délicate pour Zoumana Camara

Pour réussir ce redémarrage, Montpellier a confié les clés du vestiaire à Zoumana Camara, novice à ce poste mais dont l’empreinte est déjà perceptible. «"’ai senti un changement dès mon arrivée, au niveau de la mentalité. Ça ne s’est pas encore vu dans les résultats, mais l’état d’esprit était différent. Il faut poursuivre dans ce sens", a souligné l’ancien adjoint du PSG. Une dynamique à construire sur la durée, dans un effectif qui devra bouger. Côté recrutement, le marché reste calme, en raison d’un contexte économique tendu. Deux recrues sont toutefois annoncées : Naoufel El Hannach, jeune défenseur prêté par le PSG, et Mathieu Michel, gardien expérimenté (33 ans) passé par Ajaccio et Valenciennes. Mais Montpellier attend surtout du mouvement dans le sens des départs. La situation de Téji Savanier reste floue. À un an de la fin de son contrat, le capitaine, récemment opéré du genou, n’a pas reçu d’offre concrète selon son président. Son salaire reste un frein dans une enveloppe drastiquement réduite. Autre dossier en suspens : Benjamin Lecomte. Bruno Carotti, directeur sportif, souhaite le garder, tout en laissant la porte ouverte à un départ si une offre intéressante survient.

Sur le plan financier, la descente est un gouffre. Et Nicollin n’a pas masqué les chiffres. "Il y a deux ans, on avait 36 millions d’euros de droits télé. L’an dernier, 10. Cette année, on en aura 3. Faites vos calculs", a-t-il lâché, lucide. "Tous les clubs sont logés à la même enseigne. Il ne faut pas pleurer, mais il faut se débrouiller pour construire une équipe compétitive malgré ce contexte." La DNCG a validé le budget, mais les moyens sont resserrés. Le MHSC vise un Top 6, tout en restant réaliste : "Si on n’est pas prêt au combat, on va vite déchanter. Et dans ce tumulte, le projet de nouveau stade n’est pas enterré. "Rien n’est abandonné", a assuré Nicollin. Le MHSC travaille toujours avec la Région Occitanie pour intégrer une enceinte de 20 000 à 25 000 places dans le futur parc des expositions de Pérols, un projet estimé à plus de 400 M€. Un chantier d’avenir, en parallèle d’un été de reconstruction.

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