Nicolas Maurice-Belay : “Souvent, tu vois des photos de Jimmy avec Cristiano Ronaldo en jeunes, et tu as toujours des teubés qui disent ‘mais qu’est-ce qu’ils font ensemble’…” | OneFootball

« On avait vraiment une promo qui était au-dessus. Elle a été bien choisie, et le QI football était incroyable. Par exemple, Jimmy Briand a dû mettre 60 buts dans l’année, mais on acceptait de jouer pour Jimmy. Jimmy n’était pas un joueur qui venait entre les lignes, c’était un joueur de profondeur. Nous, il nous fallait ce joueur de profondeur. C’était un joueur généreux, c’était pratiquement le joueur le plus important de notre équipe. Mais parce qu’on acceptait tous que ça se passe comme ça en fait. Ce qui était bien, c’est que le jeu était facile parce que personne ne voulait être la vedette. Même Jimmy qui était un peu starisé, ne voulait pas forcément de ce rôle. C’est parce qu’à un moment donné tu mets tellement de buts, tu es en Equipe de France, tu es connu… Souvent, tu vois des photos de Jimmy avec Cristiano Ronaldo en jeunes, et tu as toujours des teubés qui disent ‘mais qu’est-ce qu’ils font ensemble’, comme s’il n’avait pas le droit d’être sur la même photo que Cristiano… Les deux sont de 85, ils ont joué en championnat d’Europe l’un contre l’autre… Après, c’est une question d’intelligence, mais le monde du foot… Bref. Cette fluidité de football, je ne l’ai jamais retrouvée autre part, car le foot est un milieu où il y a de la jalousie, les gens ne sont pas forcément contents que tu réussisses. Clairefontaine, c’était tout le contraire. C’est pour ces raisons-là que beaucoup de mecs de ma promo, quand ils sont partis en centre de formation, ça a été très dur pour eux, car de passer d’un jeu collectif et fluide, à de l’égoïsme, c’est une adaptation hyper dure ».

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