Olympique-et-Lyonnais
·27 December 2025
OL : Moussa Niakhaté et le Sénégal en mission à la CAN

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"Le Sénégal, c’est toute ma vie." C'est par ces mots que Moussa Niakhaté nous avait décrit sa relation avec son autre pays de cœur. Certes né en France, à Roubaix, il vient d'une famille sénégalaise, et ses parents "parlaient wolof à la maison", ainsi qu'il l'avait confié en octobre dernier pendant un long entretien.
"Je suis aussi français. Je suis né ici, j’y ai été à l’école, j’y ai joué au foot, j’ai donc cette double culture. Mais j’ai baigné depuis petit dans une ambiance sénégalaise. La première fois que j’y suis allé, j’avais six mois. On y allait tous les semestres, poursuivait-il. Mon père est enterré là-bas. De jouer pour l’équipe nationale représente énormément. Le mot n’existe même pas pour exprimer ce que je ressens de porter les couleurs de cette nation. L’amour est décuplé quand on joue là-bas. C’est de la folie, un rêve absolu. J’en profite au maximum car ça s’arrêtera un jour."
À 29 ans, on peut raisonnablement penser qu'il a encore de belles histoires à écrire avec les Lions de la Teranga. Pourquoi pas dès janvier 2026, avec cette Coupe d'Afrique des Nations. Le Lyonnais a de toute façon un compte à solder avec ce tournoi. "À son arrivée en sélection, il a été très bien accueilli, à la fois par ses coéquipiers, mais également par les supporters, raconte Mansour Loum, rédacteur en chef de Sport News Africa. Il y a un moment marquant dans sa carrière, c'est lors de la CAN 2024, quand il rate son tir au but face à la Côte d'Ivoire en 8es de finale."
Un échec qui précipitera l'élimination du Sénégal, alors tenant du titre. Pourtant, il avait gagné ses trois affiches de la phase de poules. "À ce moment-là, il existe deux cas de figure. Soit les fans s'en prennent à toi car ils te considèrent comme le fautif, soit ils te soutiennent. Ils l'ont supporté, et cela a renforcé ses liens avec l'équipe nationale et son public", explique notre confrère.
À l'époque, la stature de Moussa Niakhaté n'était peut-être pas la même qu'aujourd'hui. Il a en effet démarré sa carrière internationale sur le tard, en mars 2023, à 27 ans. Depuis, il a amassé 23 capes et est un titulaire indiscutable. "Je ne dirais pas que c'est un cadre, qui sont plutôt Kalidou Koulibaly, Gana Gueye et Sadio Mané, mais c'est un membre très important du collectif. Surtout, c'est un patron de la charnière avec Koulibaly. Il est incontournable, constant, et on compte sur lui pour la suite, notamment avec Mamadou Sarr (Strasbourg), prévoit celui qui est aussi journaliste pour Canal + Afrique. Il est perçu comme très fiable, et je n'ai pas souvenir d'une performance ratée de sa part."
Le gaucher a depuis vécu des éliminatoires à la Coupe du monde et à la CAN, toujours avec succès. Il a su se faire une place dans le cœur de ses compatriotes. "Ce que les gens aiment chez lui, c'est qu'il est accessible. Il échange beaucoup avec tout le monde sur les réseaux sociaux ou durant de petits rassemblements. Au sein du vestiaire, il participe à la vie de groupe et est très apprécié", insiste Mansour Loum.
Absent en 2022 lors du sacre, le défenseur central de l'OL a l'intention de concrétiser les espoirs de son peuple. Mais avant la finale du 18 janvier, il reste encore beaucoup d'embûches. "Contre le Botswana (3-0), cela aurait pu finir en 6 ou 7-0. Le coach a donc tout de suite calmé les ardeurs car ils ont eu du déchet. Il faudra davantage d'efficacité offensive, notamment lorsque le niveau va s'élever, prévient le reporter. Le chemin est encore long, surtout si on se souvient de la précédente compétition. Mais ce qui est bien, c'est que la moitié des gars étaient là en 2024."
Comptant parmi les grands favoris de l'épreuve, le Sénégal passera un premier test ce samedi contre la République démocratique du Congo (16 heures). Une victoire, et il serait qualifié pour les 8es de finale. Juste une étape dans la quête de Moussa Niakhaté et de ses compères.









































