"On y va sans crainte" : sans complexe, Saint-Pauloise et la Réunion prêts à en découdre avec Laval en Coupe de France | OneFootball

Loin d’être l’une des équipes favorites pour représenter la Réunion au 8ᵉ tour de Coupe de France, le Saint-Pauloise FC a remporté sa finale régionale face à l’ES Dominicaine (1-0) le week-end du 15 novembre, et rêve désormais d’exploit en métropoloe face aux professionnels de Laval (Ligue 2).

Le 8ᵉ tour de Coupe de France est synonyme de l’arrivée de certains représentants des équipes d’Outre-Mer en métropole. C’est le cas pour la Réunion qui envoie le Saint-Pauloise FC affronter Laval. Une consécration pour Christian Dafreville, entraîneur de Saint-Paul : "C’est une fierté, d’autant plus qu’on joue contre une équipe de Ligue 2. " Une fierté qui peut se transformer en exploit pour le club de Régional 1 : "Je pense que le peuple réunionnais est content, car avec des matchs à ce niveau de la compétition, si jamais on passe, ce serait un superbe exploit. On y va sans crainte".

Atteindre cette étape de la compétition est déjà une performance pour la Saint-Pauloise, pas favorite sur l'île de la Réunion. Mais sa victoire face à l’ES Dominicaine (1-0) en finale régionale à la mi-novembre lui a permis de prolonger l'épopée et de se rendre en France défier des professionnels : "Les deux équipes n’étaient pas favorites de la compétition. L’ES Dominaine a fait un superbe parcours pour arriver en finale. En première période, on a fait un bon match avec une ouverture du score assez rapide. Ensuite, en deuxième période, on s’est fait bousculer, mais on a réussi à tenir le score".

"On n’a pas beaucoup de temps pour préparer cette échéance "

Pour le match face à Laval, les Réunionnais vont bénéficier d'une préparation pas comme les autres :  "On termine notre championnat vendredi (21 novembre), et on part lundi soir (24 novembre) pour la métropole. " D’autant que le coach, en place depuis 2021, explique que son équipe, qui est en fin de saison, n’est pas au mieux physiquement : "Comme on est en fin de saison, on est dans un état de légère fatigue, donc il faut alléger les entraînements pour que les joueurs puissent terminer la saison convenablement. On doit aussi s’adapter aux conditions climatiques".

Comme si cela ne suffisait pas, pour beaucoup de Saint-Paulois, il s'agira d'une grande première face à une équipe du niveau des Tangos : " Dans mon équipe, il y a beaucoup de jeunes qui découvrent ce niveau. Pour beaucoup, ça va être leur première expérience en métropole. " L’un des points positifs pour le club amateur, c’est que les Mayennais n’ont pas forcément beaucoup d’images pour analyser leur jeu, comme nous l’explique le coach lavallois Olivier Frapolli :

Autre point positif pour les insulaires, le fait que Laval a un calendrier chargé avant ce duel : "Le timing fait qu’on a un match ce week-end et un mardi face à Bastia (en retard). On n’a pas beaucoup de temps pour préparer cette échéance. On est surtout focalisés sur le quotidien. Notre analyste vidéo va travailler sur les forces et faiblesses de Saint-Paul", ajoute Frapolli. De quoi faire équilibre la balance ? Pas pour le nouveau sélectionneur de la Réunion Christian Dafreville : "Le fait qu'ils jouent mardi est-il un avantage pour nous ? Si c’était un club amateur, j’aurais dit oui, mais ce sont des pros et ils sont habitués à un gros rythme".

"Les Réunionnais viennent des quatre coins de la France pour soutenir l’équipe "

Au-delà de l’enjeu, ce match sera l’occasion de réunir la communauté réunionnaise présente en métropole : "Les Réunionnais viennent des quatre coins de la France pour soutenir l’équipe. Il y aura beaucoup de Réunionnais à Laval. À Laval même, il n’y a pas mal de Réunionnais. Ce sera une belle découverte pour nous de jouer devant un gros public", se félicite le technicien de Régional 1.

Son homologue mayennais entend bien lui aussi s’appuyer sur le public face à une équipe prête à tout pour faire un résultat : "On va jouer à domicile, donc on voudra faire le jeu. C’est une étape supérieure en Coupe, face à une équipe motivée qui viendra pour la première fois en métropole. Que ce soit au niveau tactique, technique ou athlétique, on s’attend à un adversaire de qualité. Il faudra qu’on soit très sérieux pour faire un bon match. " Mais l'entraîneur réunionnais ne se fait pas d’illusion sur l’écart de niveau entre les deux équipes : "Battre Laval, c’est un rêve, mais dans le football, il ne faut pas trop rêver. " Pour savoir si les Saint-Paulois vont créer l’exploit, rendez-vous le 29 novembre à 16h30.

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