« Pas grand-chose à faire », « pas de levier à actionner », l’Amiens SC est-il simplement trop faible pour la Ligue 2 ? | OneFootball

Encore tombé face à Boulogne-sur-Mer (0-1), vendredi, l’Amiens SC a enchaîné une troisième défaite consécutive. De quoi inquiéter sur le niveau réel d’une équipe toujours plus faible intrinsèquement ? Tour de plateau de “La Tribune” Ici Picardie, pour le moins pessimiste.

Une nouvelle défaite révélatrice des limites ?

Mais où va donc l’Amiens SC ? Si la défaite face à Saint-Étienne (0-1) était presque encourageante dans le contenu, l’enchaînement Dunkerque (6-2) – Boulogne (0-1) est bien moins reluisant. Et dit peut-être tout des moyens réels de l’Amiens SC, 5e de Ligue 2 il y a deux semaines et désormais 13e, à égalité avec le barragiste. De quoi faire réagir “La Tribune” Ici Picardie après une « défaite très inquiétante » et « catastrophique », qui redoute un « fiasco en cours » pour une « équipe malade » qui « n’arrive pas à imposer son style de jeu » et a encore été « attentiste face à l’avant-dernier du championnat ».

« Il n’y a pas grand-chose à faire, en vient même à lâcher Romuald Lemaire, ancien joueur de l’ASC. Je pense que quand Daf veut faire des changements et regarde son banc, il hallucine. C’est un problème latent depuis quelques années à l’ASC. Il faut aussi cibler le recrutement. Il n’y a pas de renforts, tu ne peux pas faire tourner ton effectif. » Un manque de profondeur pointé du doigt depuis le début de saison et qui plombe plus que jamais le club picard lorsque la cadence s’accélère.

« L’effectif est très faible. Et surtout très faible quand il faut jouer trois matches dans la semaine, confirme Bruno Paris. Quand les Amiénois ne sont pas bien physiquement, on le voit au bout de cinq minutes. » « Je ne suis pas sûr que ce soit physique mais plutôt mental, répond Dominique Chevalier, aussi polémiste de l’émission. Ils sont entamés mentalement. Déjà, il y a beaucoup de joueurs qui ne sont pas à leur poste, ça ne devrait pas exister à ce niveau-là. Les joueurs sont professionnels, ils le font “par obligation”, mais ils n’aiment pas du tout. Ça use. »

Un effectif toujours plus faible

La faute à un mercato d’été placé sous le signe d’un dégraissage encore plus profond que de coutume. « À un moment donné, Bernard Joannin a peut-être poussé le bouchon un peu trop loin, recontextualise Romain Pechon. Vendre et équilibrer les comptes, on peut le comprendre. Même des clubs de Ligue 1 le font. Mais il faut quand même garder une ossature et une équipe compétitive. Il y a un équilibre financier-sportif à maintenir. Cet été, on a l’impression qu’on a définitivement basculé de l’autre côté et que le sportif n’est plus du tout rentré en ligne de compte. »

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Dave Winter/FEP/Icon Sport

Aujourd’hui, que peut donc bien faire Omar Daf ? « Il n’y a pas de levier à actionner, souligne Antoine Caux. Si ce n’est à attendre le mercato, qui est dans deux mois et demi. » Car « quand on compte les joueurs niveau Ligue 2 avec de l’expérience, il y en a 5 ou 6, et encore, peste Romain Pechon. Mlakar, Kandil, Hamache : ce ne sont que des pièces en l’air. Sur le papier, ce sont potentiellement de bons joueurs. Mais ce n’est pas le papier qui fait la réalité des choses. Dans quelle forme sont-ils ? Comment vont-ils s’intégrer ? À quel poste vont-ils jouer ? On va prendre un retard fou. Et j’ai peur qu’on ne rattrape jamais ce retard. »

Souvent sur un fil ces dernières saisons concernant son maintien, l’Amiens SC pouvait au moins compter sur un matelas plutôt solide bâti tout au long de la saison, avant de se faire peur dans le sprint final. « Le problème, c’est que la saison est encore longue », rappelle Romain Pechon qui s’inscrit dans la lignée d’une Tribune unanimement pessimiste dès le début du mois d’octobre.

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport