Philippe Sanfourche : “Lyon en Ligue 2, ce ne serait pas en Régional comme ça aurait pu l’être à Bordeaux, mais on a quand même des signaux extrêmement alarmants” | OneFootball

« On est tous un peu abasourdis par cette nouvelle mais quelque part, dans notre malheur, il faut se dire qu’il y a quand même une instance qui déjà prouve qu’elle est totalement indépendante… On est quand même sur une situation où le foot français, qui internalise ses diffusions, doit donc vendre son produit. Quoi de pire que d’éliminer de l’échiquier un des trois ou quatre clubs les plus bancables du Monopoly… C’est un moindre plaisir mais déjà cela montre qu’on a des instances qui sont solides, et indépendantes. Mais surtout, il faut regarder ça sur un temps un peu plus long. Aujourd’hui on regardait ce qu’il allait advenir des Girondins de Bordeaux… Si l’appel ne change pas la décision – mais quand on voit qu’il a fallu 7 mois pour monter un dossier qui n’est pas passé – on a du mal à imaginer comment est-ce qu’ils vont pouvoir retourner la situation… On l’espère pour l’OL, mais ça parait quand même assez improbable… En tout cas, cela veut dire que… Lyon, en Ligue 2, ce ne serait pas en Régional comme ça aurait pu l’être à Bordeaux, mais on a quand même des signaux qui sont extrêmement alarmants. Depuis que le football professionnel français s’est ouvert à des investisseurs, à des fonds anglosaxons, qui ont une gestion à quelques années… En fait, il n’y a pas de projet, c’est un projet financier avec la possibilité de sortir à tout instant… Et la DNCG, elle, elle est là pour avoir des garde-fous. Si demain il y a une catastrophe, que le fonds se retire, qu’est-ce qu’il reste ? On voit bien que depuis le début, ce sont deux langages différents. Ces gens-là sont capables de partir du jour au lendemain en disant ‘nous, on n’est pas responsables’. Donc c’est normal qu’il y ait des garde-fous. Cela peut paraitre terrible pour les supporters, mais c’est normal. Il faut espérer que l’encadrement soit beaucoup plus strict, car on est dans une situation où il va y avoir de moins en moins de rentrées d’argent. La Bundesliga a connu ça de manière dramatique et s’en est sortie après deux ou trois années de vache maigre. Il faut se servir de ces exemples-là pour repartir de zéro et ne plus accepter ce genre de chose ».

View publisher imprint