PSG - Les révélations dingues de l'ex-majordome de Nasser Al-Khelaïfi, maltraité | OneFootball

L'ancien majordome de Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, s'est confié sur ses pratiques sombres.

Hicham Karmoussi a été le majordome de Nasser Al-Khelaïfi durant plusieurs années lors de son arrivée au Paris Saint-Germain. Il a décidé de prendre la parole dans le Complément d'enquête sur le dirigeant parisien diffusé sur France 2.

Une vie horrible

"Quand il est revenu en France, il ne parlait pas bien français. Il avait besoin de quelqu'un qui parle français, qui fait ses courses, ses réservations, qui s'entraine avec lui. On était très proche. On était presque des frères. Les gens ne savent pas la vérité. Ils pensent qu'on a eu la belle vie, les jets", a-t-il tout d'abord confié.

Il a ensuite présenté l'envers du décor devenu beaucoup plus sombre : "Ce n'est pas ça la vérité. Je n'avais pas le droit de voir ma famille. Il fallait que je reste avec lui 24 heures sur 24. Pas de vacances, je suis fatigué je ne peux pas dormir. Je dois dormir que quand le patron dort, tu travailles, tu reçois des e-mails à 4h du matin, 6h du matin, des messages t'es obligé de répondre. Si tu réponds pas, tu vas avoir des problèmes. De la violence ? Pas physique, mais violence morale. Des crachats ? Oui, oui. Des insultes..."

Un risque de finir en prison au Qatar

Lorsque le parquet national financier commence à s'intéresser à Nasser Al-Khelaïfi, en 2017 pour différents attributions de droits TV, le président aurait décidé de cacher les preuves : "J'étais dans ma chambre, il m'appelle et dit : "viens viens viens !" Je prends ses papiers, il les a mis dans la baignoire, cela brulait, cela a mis le feu dans la chambre. C'était des papiers de réunion. C'est lui qui a allumé le feu".

Le majordome aurait ensuite conservé un des téléphones portables suite aux accusations de corruption liées à l'attribution de la Coupe du Monde 2018 au Qatar. Selon l'un des anciens collaborateur sdu président du PSG, il contenait des vidéos intimes de l'émir du Qatar, filmées dans son appartement."C'était filmé, cela peut faire trembler le régime", a-t-il précisé. Par la suite, il aurait remis l'objet à un de ses amis. Celui-ci aurait tenté de monnayer les informations sur le dirigeant du pays, allant jusqu'à solliciter les Emirats arabes unis, ennemis du Qatar. En 2021, il a été arrêté et a été emprisonné.

Il a ensuite expliqué que le président parisien voulait le voir au Qatar pour en parler : "Il était au Qatar, il m'a dit il faut qu'on se parle. Il me dit : "tu viens quand au Qatar ?" Je lui dis : "Moi je dois rentrer voir ma mère qui est malade, je ne peux pas venir tout de suite." Il m'a répondu : "S'il te plait, viens avant, meme un jour plus tôt, ce serait trop bien. Chaque jour il m'appelait, il m'envoyait des messages: "Tu viens quand ?" J'ai essayé de gagner du temps, je suis rentré à Paris. Et j'ai vu qu'ils avaient changé la serrure de l'appartement." Il a ensuite ajouté. "J'ai compris qu'ils étaient en train de me piéger. Je comprends qu'il veut m'attraper là-bas. Pour faire quoi ? A votre avis, me mettre en prison. Ils ont essayé de m'enlever 2,3 fois. il m'a envoyé des gens en bas de chez moi. Des gens qui travaillent avec lui. L'employé a essayé de me pousser, de me forcer à monter dans la voiture. J'avais peur et j'ai commencé à crier. Il m'a dit "Non viens on discute. Moi je savais que si j'allais au Qatar, je ne reviendrai pas".

Par la suite, il a rencontré différents avocats de l'homme d'affaires : "Les avocats m'ont fait peur, ils m'ont dit : "Tu vas rentrer dans ton pays, ils vont te faire du mal. Ils m'ont dit : "On n'est pas la police, on est là pour t'aider. On a 20 questions, on a les réponses. On va te poser les questions, tu dois répondre. Si tu mens, on a les réponses. C'est le Qatar qui pose les questions." Ils m'ont forcé à signer un protocole. C'était comme la police, ils m'ont mis une pression incroyable".