« Quand il est naturalisé en 2023, beaucoup y voient une tentative désespérée: » la métamorphose inattendue de Mateo Retegui | OneFootball

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Comme le raconte Ultimouomo.com, quand Roberto Mancini décide en 2023 de naturaliser et convoquer Mateo Retegui, attaquant méconnu du modeste club argentin Tigre, beaucoup y voient une tentative désespérée. L’Italo-Argentin, ignoré par Scaloni malgré un titre de meilleur buteur en Argentine, ne semblait pas destiné à incarner le renouveau de la Nazionale. À ses débuts, il apparaissait comme un avant-centre besogneux, puissant mais limité techniquement, surnommé tafano – le taon – pour son acharnement plus que pour son élégance.

Arrivé à Gênes, Alberto Gilardino évoque son potentiel, mais sans enthousiasme : Retegui marque seulement 7 buts lors de sa première saison. Rien ne laissait présager la suite. Puis, un concours de circonstances change tout : la blessure de Scamacca pousse l’Atalanta de Gasperini à miser sur lui pour 25 millions d’euros. Contre toute attente, Retegui explose. Sous le maillot nerazzurro, il inscrit 25 buts en Serie A, 8 passes décisives et 3 en Ligue des champions. Son jeu s’affine, sa mobilité et son sens du placement rappellent les grands buteurs. Il devient un véritable poison pour les défenses.

Cette transformation dépasse la simple adaptation à un système offensif plus favorable. Retegui semble s’être réinventé, gagnant en confiance, précision et maturité. Ses statistiques explosent, au point que les analystes de Statsbomb comparent son évolution à celle d’un joueur totalement différent.

Et pourtant, l’histoire prend un nouveau virage : attiré par un contrat mirobolant, Retegui part en Arabie saoudite à Al Quadysia, aux côtés de Nacho. Une décision controversée qui interroge sur la suite de sa progression. Mais c’est sous le maillot italien qu’il continue de briller : depuis l’arrivée de Gattuso à la tête de la Squadra Azzurra, il marque 5 buts et délivre 3 passes en 6 matchs.

Face à Israël, lors d’un match crucial pour les qualifications mondiales, Retegui incarne le sauveur : il obtient et transforme un penalty, puis inscrit un second but somptueux d’une frappe sous la barre. L’Italie respire à nouveau grâce à lui.

En deux ans et demi, le « miraculé » est devenu un symbole. Là où d’autres voyaient un joueur de devoir, l’Italie a trouvé un finisseur, un homme capable de changer le destin d’un match. Mateo Retegui, parti de l’anonymat des banlieues argentines, est devenu le visage d’une renaissance italienne que plus personne n’attendait.

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