RC Lens : « D’ici un mois, on aura la meilleure version » de Florian Thauvin | OneFootball

S’il performe actuellement, à l’image de son match XXL à Rennes, Florian Thauvin assure ne pas encore avoir son pic de forme. Le numéro 10 du RC Lens estime avoir toutes les cartes en main pour encore faire mieux d’ici un mois. Explications.

Florian Thauvin en a encore sous le pied

« J’ai eu un début de saison avec une préparation tronquée. Je sais que le temps joue pour moi. Chaque semaine qui passe, chaque match, ça me permet de devenir un peu plus fort, un peu plus prêt physiquement. D’ici un mois, un mois et demi, on verra la meilleure version de moi-même. J’ai quand même un peu de retard sur la préparation. J’ai aussi raté les deux derniers mois et demi de la saison dernière, en y ajoutant les vacances, cela fait quatre mois et demi d’arrêt complet. Derrière, j’ai encore un mois avant de reprendre avec le groupe. On sait qu’un joueur éloigné des terrains quatre ou cinq mois, il lui faut le même temps pour revenir à son meilleur niveau. »

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Une connaissance parfaite de son corps

« Je suis très content, parce que j’arrive à démontrer de belles choses, à faire de belles performances. Avec la maturité et l’expérience, j’arrive à gérer mes matches d’une meilleure façon que par le passé, mais j’ai encore une marge de progression physique. Je me sens bien mais en tant que sportif on vise toujours plus haut, on veut toujours aller plus loin. Effectuer de longues courses et faire de la distance, c’est quelque chose que j’ai énormément travaillé en Italie. C’est nouveau pour les gens qui regardent la Ligue 1, parce que je ne courais pas autant avant. Depuis mon passage en Italie, avec un entraîneur qui demandait de courir énormément, je suis entre 10, 11 ou 11,5 km par match. Ce sont mes standards. Au-delà de ma qualité technique, j’essaie d’apporter des courses pour aider l’équipe. »

Un homme heureux dans ses baskets

« Cela fait un an et demi deux ans. Le fait d’avoir eu toutes ces expériences m’a permis de tirer un constat. Plus on prend de l’âge et mieux on se connaît. On adopte une nouvelle routine, que ce soit dans la vie d’homme de tous les jours ou au niveau de la routine de travail. Je me connais parfaitement sur ce dernier aspect, je sais quoi faire pour arriver en forme le week-end et être performant. A ce niveau, j’ai franchi un vrai cap et c’est plaisant au quotidien. Il n’y a plus de doute qui s’installe. Un sportif de haut niveau a des périodes au niveau de ses performances, mais je sais que je ne vais pas descendre en dessous d’une certaine gamme de performance. »

Son intégration dans le vestiaire

« J’ai beaucoup d’affinité avec tout le monde. J’ai ce rôle de grand-frère, de leader naturel. C’est quelque chose qui se développe avec l’âge et la maturité. J’avoue être arrivé à maturité assez tardivement, mais aujourd’hui je me sens bien. Je suis dans une période de ma vie où je me sens équilibré à tous les niveaux, que ce soit dans ma vie d’homme ou de joueur. Mon passage à l’étranger m’a énormément fait grandir. J’ai été capitaine à l’Udinese et ce n’est pas facile de l’être dans un pays étranger, quand vous devez mener tous les discours dans une langue étrangère. En ayant connu ces difficultés, revenir dans son pays d’origine, c’est tout de suite plus simple, spontané et naturel. »

Pierre Sage constate une montée en puissance

Johnny Fidelin/Icon Sport

« Avec ses performances, il a validé les paliers du temps de jeu, de la performance et de la performance durable, sur l’ensemble du temps de jeu. On est très content de ce qu’il fait. Il a dit qu’il en avait encore sous le pied. Je suis donc impatient de vivre la suite avec lui. C’est un joueur exceptionnel et il le démontre à chaque match. Dans le vestiaire, il a la légitimité du joueur de très haut niveau et il l’assume complètement. Il est un modèle pour certains, un conseil pour d’autres, un pote pour ceux qui sont de sa génération. Tout ça me va bien. »

Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport