RC Lens – LOSC : « Ils nous ont marché dessus », la réaction de Bruno Genesio | OneFootball

Marqué par la large défaite du LOSC à Lens (3-0), ce samedi soir, Bruno Genesio a pris ses responsabilités et n’a cherché aucune excuse, pas même l’arbitrage. L’entraîneur lillois regrette le manque de valeurs affichées par son équipe après l’ouverture du score.

Bruno, comment analysez-vous cette lourde défaite ?

Je ne sais pas si elle est lourde. En tout cas, c’est le score. On a fait une bonne entame de match. Je pense que durant les 25 premières minutes, on a eu les opportunités pour marquer une voire deux fois. Suite à cela, on a encaissé un but un peu gag. On a oublié certaines vertus du football de haut niveau, encore plus dans un derby. À savoir l’engagement, l’agressivité, la conquête du ballon, ce qui est essentiel dans un match.

Il n’y a pas que ça, ça ne suffit pas pour gagner, mais c’est indispensable pour le faire. On a oublié tout ça, notamment en deuxième mi-temps où j’ai vu des choses qui ne m’ont pas beaucoup plu, pour ne pas dire plus.

Y a-t-il de la colère ?

La colère n’est jamais un bon sentiment. Je pense que ce match peut être un mal pour un bien, bizarrement. Ça va peut-être vous paraître bizarre, vous étonner. Depuis le début de saison, on a eu beaucoup de compliments. J’avais dit, après le match de Lorient, que le football ne se jouait à rien. À 1-0, on avait concédé un pénalty qui a été invalidé par la VAR, et on a marqué le deuxième but après ça. On n’aurait jamais su ce qui aurait pu se passer. On a eu beaucoup de compliments.

Peut-être qu’on s’est tous un petit peu tous… Je ne dirais pas relâchés, mais on a tous un petit peu oublié les fondamentaux du football de haut niveau. Et ce (samedi) soir on a été rappelé à l’ordre. Donc si c’est une alerte et que ça nous permet de réagir dès jeudi, chez nous, en Coupe d’Europe, ça sera bénéfique. Maintenant, il faudra bien tirer les leçons de cette rencontre dans un derby où ce sont toujours des matches particuliers pour nous, pour nos supporters. On est très, très déçus pour tout le monde.

À quel point l’absence des tauliers Alexsandro et Benjamin André a été préjudiciable ?

C’est toujours facile de dire après le match que les absents nous ont handicapés. Je le dis souvent, on ne peut pas faire une saison avec 11, 12 ou 13 joueurs. Même si on connait l’importance de Benjamin et d’Alex’, on doit être capables de compenser certaines absences. Pour moi, ce n’est pas un élément à prendre en compte.

Selon vous, y a-t-il faute sur les deuxième et troisième buts lensois ?

Je n’ai pas envie de parler de l’arbitre. Ce serait vraiment mal placé de ma part après le non-match qu’on a fait. Il me semble que sur le deuxième, il y a faute. Sur le troisième, je ne suis pas sûr. Encore une fois, je ne vais sûrement pas me réfugier derrière ça parce que je pense qu’on a beaucoup d’autres problèmes à régler que celui-ci.

Baptiste Fernandez/Icon Sport

Une telle défaite est-elle inquiétante ou, finalement, cela fait partie d’une saison ?

C’est la suite qui va nous dire si c’est un accident de parcours, comme ça peut arriver. Si c’est un petit relâchement parce que depuis le début de saison, tout a plutôt bien fonctionné. On nous avait fait plein de compliments sur notre jeu, sur nos matches, sur les joueurs qui rentraient, sur les recrues, sur tout. C’est très bien. Peut-être que ça nous a un peu bercés. C’est bien parfois d’avoir un rappel. On verra si on est capable de s’en servir.

Olivier Giroud n’a pas eu énormément d’opportunités offensives. Qu’attendiez-vous de lui et qu’a-t-il manqué ?

Je pense qu’on a fait une bonne entame, 20-25 premières minutes avec du mouvement et des renversements de jeu qui leur ont fait énormément de mal. Malheureusement, on a eu deux grosses occasions qu’on n’a pas réussi à convertir. Après ça, on est rentré beaucoup plus dans du jeu individuel, des duels. C’est une équipe qui adore ça, qui adore être dans les 1 contre 1, qui adore être dans les duels.

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Plutôt que de jouer en première intention, que de jouer une touche, deux touches de balle, de fuir les duels, on est rentré dans leur jeu. Ils nous ont marché dessus au niveau de l’agressivité. Ils ont gagné les premiers ballons, les deuxièmes ballons. À partir de là, pour Olivier comme pour tous les autres attaquants, ça a été très difficile de trouver les bons espaces, de trouver les bonnes solutions. »

Propos recueillis par Enzo PAILOT

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Crédits photo : Icon Sport