Le Journal du Real
·20 December 2025
Real Madrid - Séville : les 3 choses à savoir sur le dernier rival de 2025

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·20 December 2025

Le Real Madrid s'apprête à affronter une équipe qui ne ressemble à aucune autre dans ce championnat, et qui représente le pire adversaire possible pour des organismes fatigués. Si les Merengues ont l'habitude de dominer la possession et de dicter le tempo, ils vont se heurter ce samedi à un style diamétralement opposé et particulièrement usant : le "Matiasball".
Depuis l'arrivée de l'entraîneur argentin Matias Almeyda sur le banc andalou, le Séville FC a opéré une transformation radicale de son identité de jeu. Fini le football de position patient ou la gestion attentiste, place au "chaos organisé". Le technicien prône un marquage individuel tout-terrain et une agressivité de tous les instants, demandant à ses joueurs de harceler le porteur du ballon adverse jusqu'à l'épuisement.
Cette approche kamikaze est le principal danger pour le Real Madrid. Les retours de blessure sont précipités et la rotation est limitée. Or, Séville est l'équipe qui impose le défi athlétique le plus intense de la Liga. Les Sévillans courent en moyenne 3 à 4 kilomètres de plus que leurs adversaires par match depuis le début de la saison.
Ils vont chercher à transformer la rencontre en une bataille de tranchées, multipliant les courses à haute intensité, les duels aériens et les fautes tactiques pour hacher le jeu et empêcher les créateurs madrilènes comme Jude Bellingham ou Arda Güler de se retourner. C'est un véritable test d'endurance et de nerfs qui attend le Real Madrid, face à un rival qui ne laissera pas le moindre centimètre d'espace et qui tentera d'étouffer la relance dès la surface de Thibaut Courtois.
Le deuxième point crucial à connaître concerne l'imprévisibilité totale de cet adversaire. Actuellement classé 9ème de la Liga, le Séville FC est sans doute l'équipe la plus bipolaire et indéchiffrable du championnat espagnol cette saison. Elle est capable de séquences offensives dévastatrices et d'un football champagne, comme en témoigne sa récente victoire écrasante contre le Real Oviedo (4-0) en championnat, où ses attaquants ont fait preuve d'une efficacité redoutable et d'une fluidité impressionnante en transition rapide.
Mais cette équipe possède aussi une face sombre, capable de trous d'air incompréhensibles et de prestations insipides. Cette irrégularité chronique s'est encore manifestée de manière spectaculaire cette semaine avec une élimination surprise et précoce en Coupe du Roi face au Deportivo Alavés (1-0), une équipe que le Real Madrid vient justement de battre, non sans mal.
Cette incapacité à enchaîner deux performances de haut niveau rend la préparation tactique du match particulièrement complexe pour le staff de Xabi Alonso : quel Séville se présentera au Bernabéu ? Celui, conquérant et létal, qui vise les places européennes, ou celui, fébrile et brouillon, qui peine à voyager ? Cette instabilité fait d'eux un animal blessé, dangereux car vexé par sa récente déconvenue en Coupe et désireux de se racheter sur la plus belle des scènes pour sauver sa fin d'année.
Enfin, il est impossible d'ignorer le poids de l'histoire et le complexe psychologique que les Andalous nourrissent vis-à-vis de l'enceinte du Paseo de la Castellana. Le Santiago Bernabéu est une véritable terre maudite pour le Séville FC. Les statistiques sont accablantes et pèsent lourd dans les têtes avant le coup d'envoi : le club nervionense n'a plus gagné en championnat sur la pelouse du Real Madrid depuis décembre 2008.
C'était il y a 17 ans, une éternité dans le football moderne, à une époque où le Real Madrid était entraîné par Bernd Schuster et où Séville comptait dans ses rangs des joueurs comme Frédéric Kanouté ou Romaric. Depuis cette date fatidique, les Sévillans ont enchaîné les défaites, souvent lourdes, incapables de résister à la pression de Chamartín, encaissant régulièrement des "manitas" ou des buts dans les ultimes minutes.
Cependant, toutes les séries sont faites pour s'arrêter, et le vestiaire andalou sait que le contexte actuel est peut-être le plus favorable depuis des années. Face à un Real Madrid qui doute défensivement, qui encaisse beaucoup de buts (comme vu contre Talavera et Alavés) et qui sort d'une semaine éprouvante, les Sévillans voient une opportunité en or de briser cette malédiction historique.
Ils viendront sans la pression du favori, mais avec l'ambition de profiter de la moindre fissure dans l'armure blanche pour plonger le stade dans le doute avant la trêve.









































