Real Madrid – Villarreal (3-1) : Ce qu’il faut retenir du succès des Merengues | OneFootball

Une semaine après la claque reçue au Riyadh Air Metropolitano, le Real Madrid devait une réaction. Face à Villarreal, les hommes de Xabi Alonso ont répondu présent, sans pour autant briller tout le match. Bousculés par séquences, les Merengues ont pu compter sur un duo offensif Mbappé–Vinicius en pleine réussite pour s’imposer 3-1 et reprendre provisoirement leur place de leader, en attendant le match du FC Barcelone demain face au FC Séville.

Vinicius Jr. a d’abord débloqué la situation grâce à un exploit personnel avant de s’offrir un doublé sur penalty. Villarreal a brièvement entretenu le suspense, mais l’entrée de Brahim Díaz puis le but de Kylian Mbappé ont permis de sceller la victoire. Derrière ce succès, il existe des motifs de satisfaction mais aussi quelques fragilités à ne pas ignorer. Certains automatismes restent à consolider, et l’impact du milieu s’est avéré irrégulier, même si les entrants ont apporté un souffle nouveau. Reste que, sur le plan comptable, le Real Madrid ne s’est pas manqué. Voici ce qu’il faut retenir de ce match.

Un Vinicius Jr. des grands soirs

Le Brésilien a été l’incarnation de la soirée. Dès les premières minutes, on a senti un Vinicius investi, bouillonnant, toujours à l’affût pour créer le déséquilibre. C’est lui qui a débloqué la rencontre, avec ce mélange de chance et d’audace qui permet au Real Madrid d’entamer parfaitement le second acte. Deux buts à son actif dont un penalty ainsi qu’un carton rouge provoqué : son emprise sur le match a été totale.

Au-delà des stats, sa prestation a rappelé le Vinicius incandescent qu’on connaît. Il a multiplié les duels gagnés, mis en difficulté les latéraux adverses et constamment joué dans le sens du jeu. Son activité a canalisé la plupart des circuits de passes madrilènes : beaucoup d’actions offensives sont passées par lui, notamment dans les phases de transition.

L’entrée de Bellingham a consolidé cette dynamique : leur connexion a immédiatement fluidifié les combinaisons dans le dernier tiers. On peut parler, sans exagération, de son meilleur match depuis le début de la saison. Inspiré, efficace et déterminant, il a été logiquement désigné homme du match et a rappelé combien son influence reste centrale dans le projet offensif du Real Madrid.

Un Real Madrid à deux visages

Le score pourrait laisser penser à une victoire maîtrisée, mais la réalité a été plus contrastée. Le premier quart d’heure, puis l’ensemble de la première période, ont montré un Real Madrid amorphe, manquant cruellement de mouvement et d’intensité. Très peu de pressing, des transitions lentes, un déficit de verticalité et une absence de spontanéité dans les transmissions : les Madrilènes ont souvent joué sur un faux rythme.

Villarreal n’a pas forcément inquiété Courtois hormis la grosse action en fin de première période, mais a parfaitement fermé les espaces et contenu les initiatives madrilènes. Le jeu manquait de relief, et le bloc offensif peinait à se projeter. Le but de Vinicius a servi de déclic, sans pour autant gommer les imperfections. La gestion de certaines séquences a laissé à désirer, notamment dans le replacement et la coordination du pressing.

La métamorphose s’est dessinée dans la dernière demi-heure. Avec les entrées de Camavinga et Bellingham, le tempo s’est accéléré et la rencontre s’est transformée en match à intensité, presque ping-pong, avec des transitions plus franches et des circuits de passes enfin tranchants. Les Merengues se sont procurés davantage d’occasions, et le jeu a retrouvé de la spontanéité, ce qui avait cruellement manqué avant la pause.

Ce contraste illustre les progrès encore à accomplir. Derrière le résultat, la copie reste inégale : solide offensivement par séquences, mais irrégulière dans la maîtrise et parfois prévisible dans la construction.

Le point noir : les blessures

Si la victoire fait du bien, la soirée laisse un goût plus amer sur le plan physique. Kylian Mbappé a dû céder sa place dans les dernières minutes, touché à la cheville droite. Sorti à la 82ème minute et remplacé par Rodrygo, il souffrirait d’une légère entorse. À ce stade, cela ne devrait pas compromettre son départ lundi avec l’Equipe de France, mais l’inquiétude demeure à l’approche d’une trêve internationale chargée, avec des qualifications pour la Coupe du Monde au programme.

Autre alerte : Mastantuono a ressenti une gêne musculaire et son cas sera surveillé dans les prochaines heures. Lui aussi est sélectionné avec l’Argentine, mais sa participation reste incertaine et dépendra de l’évolution de la douleur.

Ces deux nouveaux pépins interviennent alors que l’infirmerie madrilène compte déjà plusieurs noms importants : Carvajal, Ferland Mendy, Trent Alexander-Arnold et Rüdiger sont encore indisponibles. Au vu du calendrier infernal qui attend le Real Madrid après la trêve – avec notamment la Juventus, le Barça et Liverpool au programme, l’accumulation de blessures pourrait rapidement devenir un vrai casse-tête.