Sarah M’Barek avant RC Lens-Lyon : « Persuadée qu’on peut les embêter » | OneFootball

Après sa défaite à domicile contre Nantes (3-4), le RC Lens va tenter de rebondir ce vendredi soir, toujours sur la pelouse de François-Blin à Avion. Mais ce sera face à un ogre, puisque c’est Lyon qui se présentera face aux Sang et Or (19h). Leur entraîneure Sarah M’Barek ne part pas vaincue pour autant.

Lensois.com : Sarah M’Barek, à froid, comment analysez-vous votre défaite 4-3 à domicile contre Nantes ?On n’a pas encore débriefé ce match avec les filles. Le retour a été plus long que d’habitude afin de bien cibler les axes d’amélioration : ce qui n’a pas fonctionné, et qui est essentiellement lié à de l’immaturité, à un manque d’expérience à ce niveau. L’an dernier, on pouvait peut-être compenser cela, mais en Arkema Première Ligue, ça va plus vite. Cela reste malgré tout un match durant lequel nous avons eu énormément d’occasions. Le contenu reste assez positif.

Vous recevez Lyon, le grand favori du championnat et un ogre européen. Aborde-t-on différemment une telle affiche ?On n’a pas changé nos habitudes, si ce n’est que jouer un vendredi n’est pas habituel et nous a demandé quelques ajustements. L’adversaire, on le connaît. On sait que, globalement, on ne sera pas favorites. Mais nous, on essaie de mettre dans la tête des filles qu’on a tout à gagner. On est là pour donner le meilleur de nous-mêmes. C’est un adversaire qui représente l’excellence, et nous, il faudra se montrer au-delà de nos limites, de nos ressources, pour espérer un résultat. Je reste convaincue qu’on peut les embêter, qu’on a des armes pour les dérouter, et qu’elles ne sont pas forcément prêtes à jouer contre une équipe comme la nôtre.

Le PSG, contre qui vous aviez obtenu un beau nul 1-1 sur le terrain, a pris 6-1 contre Lyon. Que pouvez-vous faire de mieux pour accrocher un bon résultat ?Ce sont deux matches différents. Lyon n’abordera sûrement pas la rencontre de la même façon. Le coach lyonnais (Jonatan Giráldez) a dit qu’il préparait bien Lens avant la Ligue des champions, mais cela reste important, même s’ils ont l’effectif pour gérer les deux compétitions. La difficulté, c’est qu’ils connaissent un peu moins nos joueuses. Ils s’attardent peut-être plus sur leur propre plan de jeu, mais nous avons des arguments à faire valoir. On a déjà marqué pas mal de buts (6 en 3 journées de championnat), souvent sur des attaques placées. Cela montre qu’on est capables de bien utiliser le ballon et de surprendre l’adversaire. À l’inverse, on encaisse nos buts sur des erreurs individuelles ou collectives, plutôt que sur des moments où l’adversaire nous met réellement en difficulté dans le jeu. On est capables de s’adapter. Après, la différence entre Paris et nous, c’est qu’on a une âme, un groupe, et qu’on ne lâchera jamais.

Propos recueillis par Christophe Schaad, à la Gaillette-Gervais Martel.