Olympique-et-Lyonnais
·6 May 2025
Sous Fonseca, l'OL n'a pas gagné en fiabilité défensive

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·6 May 2025
C’était le déluge au Parc OL ce dimanche. Et on ne peut pas dire que la performance lyonnaise face au RC Lens ait apporté une éclaircie à une météo déjà bien capricieuse. S’inclinant 2 buts à 1, les hommes de Paulo Fonseca ont subi là une défaite sans doute fatale dans la course à la Ligue des champions. Malgré tout, ils ont su imposer leur domination durant toute la rencontre en prenant d’assaut la moitié de terrain artésienne.
Mais les Lyonnais n’ont fait que buter sur un bloc défensif très solide. À l’image d’un Facundo Medina infranchissable. Et lorsque qu'ils s’entêtaient à passer dans l’axe ou à multiplier les centres sur les têtes des défenseurs nordistes, les contre-attaques qu’ils pouvaient subir laissaient entrevoir leurs difficultés défensives chroniques.
La première vraie situation lensoise, menée par Andy Diouf et conclue par Goduine Koyalipou, a bien mis en danger Lucas Perri qui n’a pu que dévier la frappe puissante de l’attaquant centrafricain en corner. C’est sur ce même coup de pied de coin que les coéquipiers de Corentin Tolisso ont encaissé l’ouverture du score, après un cafouillage dans la surface (21ᵉ). Le contrôle du jeu repris, les 52 020 spectateurs présents ont longtemps cru à une égalisation en seconde période.
Et c’est finalement Georges Mikautadze (79ᵉ) qui a cru remettre les siens sur de bons rails. Avant que les mauvais souvenirs ne ressurgissent. Après Jonathan Rowe en septembre face à l’OM (2 - 3), c’est Anass Zaroury qui y est allé de sa frappe lointaine. Un missile de 33 mètres dans la lucarne de Lucas Perri qui a peut-être détruit les rêves de C1 des Lyonnais dans les derniers instants de la partie. Un exploit personnel de l'attaquant marocain mais surtout une grande passivité dans la défense rhodanienne, comme l'a fustigé Mikautadze au micro de BeIN Sports après la rencontre. "On prend deux buts qu'on peut éviter, surtout le deuxième. On ne sort pas dessus, il est tout seul pendant 5, 10 secondes et il a le temps de préparer sa frappe".
Mais les deux réalisations lensoises sont pourtant un peu venues de nulle part. Une apparente maîtrise défensive des Rhodaniens finalement annihilée dès lors que les contre-attaques adverses se mettaient en place. Et l’OL est désormais coutumier du fait. Sa ligne défensive s’avère trop friable, notamment depuis que Paulo Fonseca est aux commandes de l’équipe. Sous les ordres du technicien portugais, les Lyonnais ont en effet encaissé 29 buts en 17 matchs. Soit une moyenne de 1,7 réalisation concédée par rencontre. Aucun entraîneur n’avait fait pire depuis Oscar Heisserer entre 1950 et 1954 (2,1).
Des lacunes qui perdurent depuis déjà de nombreuses saisons et qui ne semblent pas vouloir se perdre en Rhône et Saône. Moussa Niakhaté et Clinton Mata en sont les premiers concernés. En effet, leur équipe a encaissé au moins un but lors de chacun de ses neuf derniers matchs en compétition officielle. Sa plus mauvaise série lors d'une même saison depuis janvier-février 2001 (9). De tristes records qui tombent un à un et qui éloignent un peu plus l’OL de son objectif sportif, et surtout financier, de qualification en Ligue des champions la saison prochaine.