Souviens-toi, c’était… Fodé Mansaré | OneFootball

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·12 November 2025

Souviens-toi, c’était… Fodé Mansaré

Article image:Souviens-toi, c’était… Fodé Mansaré

Parce qu’on ne tourne jamais vraiment la page quand on aime le MHSC… AllezPaillade.com lance une nouvelle chronique intitulée « Souviens-toi, c’était… », proposée et rédigée par Babar, fidèle lecteur du site et passionné du MHSC. Chaque épisode reviendra sur un ancien joueur ayant marqué l’histoire du club, à travers un souvenir partagé, une action, un but, un moment gravé dans nos mémoires de supporters. Pour lancer ce premier épisode, flashback sur…

Fodé Mansaré ” l’éclair de la Paillade “

Il y a des joueurs qu’on retient pour leurs buts, leurs stats, leur palmarès. Et puis il y a ceux qu’on garde en mémoire pour une accélération, un dribble, une folie. Fodé Mansaré appartient à cette deuxième famille, celle des artistes inachevés mais inoubliables.


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 À Montpellier, il n’a pas laissé une armoire à trophées… mais un sourire, des éclairs, et des souvenirs qui sentent encore la pelouse de la Mosson au début des années 2000.

De Conakry à la Paillade, en passant par la Corse.

Fodé, c’est Conakry. La Guinée dans le sang. Avant de débarquer à Montpellier, il est passé par le Gazélec Ajaccio. Pas le top club de l’Île de beauté. Le Gazélec, c’est la Corse des terrains cabossés, des matchs rugueux, des vestiaires qui sentent plus la sueur que la Ligue 1. C’est là qu’il a aiguisé son arme fatale : la vitesse, la percussion, la capacité à éliminer même dans un couloir.

Quand la Paillade le récupère, c’est un pari. Un pari sur un ailier supersonique, pas toujours lucide, mais capable de transcender une tribune à lui tout seul. Une étincelle, pas une star mais une étoile filante.

Sur la pelouse de la Mosson, Fodé n’était pas juste un joueur. Il était une promesse. Dès qu’il recevait le ballon sur son aile, short orange fluo, maillot bleu marine floqué Teddy Smith, numéro 11 dans le dos, le stade se levait déjà. Avant même qu’il ait passé son vis-à-vis. Parce que tout le monde savait que ça allait partir en enflammade.

Une accélération, deux dribbles, une feinte un peu hasardeuse mais qui passait, un crochet extérieur plus maîtrisé qui faisait glisser le défenseur comme sur du carrelage mouillé… 

Et puis souvent, ça se terminait par une frappe en petite Camargue, là-bas, derrière les filets. Mansaré, c’était ça : un éclair de génie suivi d’un soupir collectif. Mais le frisson, lui, avait déjà existé. Et c’était ça l’essentiel.

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Montpellier en galère, mais avec du style

On ne va pas se mentir : le Montpellier de Fodé n’était pas le Montpellier champion de France dix ans plus tard. C’était un club en galère, entre Ligue 1 et Ligue 2, qui vivotait plus qu’il ne régnait. Mais il avait ce panache vestimentaire : ce maillot Nike Teddy Smith, le combo marine et short orange fluo. Un look iconique, que les supporters pailladins n’ont pas oublié.

Et dans ce décor, Mansaré brillait par intermittence.

Le style Mansaré : dents du bonheur, tresses blondes et Mercurial

Impossible de parler de Fodé sans évoquer son look. Le sourire avec les dents du bonheur, les tresses courtes et blondes qui brillaient sous les néons de la Mosson, et les Nike Mercurial Vapor, le graal de toute une génération. Les chaussures des vrais dribbleurs, de ceux qui préfèrent l’éclat à l’efficacité. Mansaré, c’était un peu ça.

Pour les supporters montpelliérains, Mansaré reste un souvenir tendre. Pas celui qui a fait gagner des matchs, mais celui qui a fait vibrer. Le joueur qui t’arrachait un “Ouuuh” dans les tribunes, même si derrière le ballon finissait sur la nuque d’un stadier. Le mec qui te rappelait pourquoi tu viens au stade : pour voir des gestes, de la folie, de l’imprévu, du spectacle.

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Le chef-d’œuvre face au PSG…

Ce jour-là face au Paris Saint-Germain. Sur le côté gauche, Mansaré reçoit le ballon dos au jeu. Il tourne sur lui-même, fixe, crochète, accélère pour échapper à la pression. Nouveau crochet type elastico, double contact, défenseurs éliminés comme des plots.

Parti dans un numéro de soliste, il file vers l’axe, les appuis claquent, les Parisiens sont dépassés. Ses coéquipiers oubliés, il est en route pour marquer, comme un enfant qui joue un match “chacun pour sa peau” dans un match suisse avec les copains de l’école.

Un dernier crochet dans la surface, et il frappe. Pas un coup de canon, pas un missile. Un tir “moyen”, mais cadré, vicieux : la vitesse, l’angle, l’effet suffisent. Le filet tremble, Landreau est battu. Le stade explose. Dommage que ce chef-d’œuvre-là ait été signé avec le Téfécé, et pas à la Mosson sous les couleurs du MHSC.

Mansaré, c’était ça !

Un joueur qui prenait le ballon, accélérait, éliminait, faisait lever le stade… pour souvent le faire se rasseoir aussitôt. Pas de titres, pas de stats mémorables, mais des coups d’éclats, des éclairs, des fulgurances, des inspirations, un truc en plus. Ce supplément d’âme qui ne se mesure pas. Un souvenir qui fait toujours sourire les supporters montpelliérains.

Et finalement, n’est-ce pas ça, le vrai football ?

Il prenait le ballon, il accélérait, il éliminait. Et tout un stade retenait son souffle. Avec lui, le spectacle était garanti. Le but, beaucoup moins. Fodé Mansaré, c’était l’histoire d’un frisson, d’une illusion… et d’un souvenir qui fait toujours sourire les supporters montpelliérains.

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