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·26 December 2025

Stefan Džodić, le nouveau phare d’Almería… L’heure des regrets ?

Article image:Stefan Džodić, le nouveau phare d’Almería… L’heure des regrets ?

À Montpellier, la quête d’un milieu de terrain défensif est en passe de devenir une éternelle rengaine. Qui pour stabiliser l’entrejeu du MHSC ? C’est la question qui servira encore de fil rouge au mercato hivernal montpelliérain. Comme celui précédent, celui d’encore avant, et comme à peu près toutes les fenêtres de transferts qu’il y a eu depuis le départ de Damien Le Tallec voire d’Ellyes Skhiri.

À Almería, c’est tout le contraire, on a arrêté de chercher. Pourtant, les Indálicos aussi étaient orphelins d’un de leurs milieux de terrain, en l’occurrence de César de la Hoz, pilier du club pendant cinq saisons, qui a rejoint Valladolid en première division à l’été 2023. Depuis, personne n’avait réussi à reprendre le flambeau, jusqu’à l’émergence d’un certain Stefan Džodić, arrivée libre en juillet de Montpellier. “Sans faire de bruit, Stefan Džodić a commencé à combler l’espace qui pendant six ans a appartenu à César de la Hoz. Un joueur qui nous manque encore. Là où, avant, s’imposait son calme et sa lecture du jeu, aujourd’hui émerge la puissance et la récupération. Deux manières de faire différentes, mais similaires dans le fond : tous deux représentent cette figure indispensable qui ne brille pas toujours mais qui donne du sens à l’équipe. Dans cette équipe d’Almería, Džodić semble poursuivre discrètement l’héritage laissé par César entre 2018 et 2024 [la traduction est littérale mais De la Hoz a quitté le club en 2023, ndlr]” peut-on lire dans Ideal un des quotidiens régionaux d’Andalousie.


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Preuve de l’intégration éclair du natif de Montpellier, l’article est paru en octobre alors qu’il n’a joué que six matchs avec Almería, ce qui n’empêche pas l’auteur, Juanjo Aguilera, de s’enthousiasmer déraisonnablement pour le milieu de terrain. “Sa heatmap est comme un portrait de l’engagement, sa trace couvre la moitié du terrain, s’étend jusqu’à son extrémité gauche et descend jusqu’aux limites de la surface de réparation. Džodić n’a pas de position, il a une mission. Six matchs, quatre comme titulaire, 326 minutes qui paraissent plus de par la quantité de terrain qu’il occupe”. Deux mois plus tard, le bilan est encore plus flatteur : Almería est solide 4e de seconde division espagnole, le jeune Serbe facture 14 matchs avec les Rouge et Blanc, n’a plus quitté l’équipe depuis mi-novembre et a même offert deux passes décisives.

Au fil de la lecture de l’article, on se rend compte que le joueur qui nous est présenté correspond en tout point à celui qui manque à Montpellier. Celui qui gommerait les imprécisions de Mouanga quand il est positionné au milieu, celui qui comblerait la fébrilité de Chennahi et celui qui éviterait les coups de sang d’Everson Jr. “Il n’y a pas de fioritures dans son jeu. Sa beauté ? Celle du geste juste : 80% de passes réussies, 84% dans son camp, 73% dans celui adversaire. Rien de spectaculaire, seulement le nécessaire. Džodić ne joue pas pour qu’on le regarde, il joue pour qu’on puisse admirer les autres […] Le type de joueur qui comprend que l’efficacité peut aussi être une forme d’art. Quand le ballon passe par lui, l’équipe respire. Il n’accélère pas, il ordonne. Il n’improvise pas, il interprète […] Plus important que tout, il n’a commis aucune erreur qui a mené à un but encaissé. Il n’a pas causé de penalty. Il n’a pas été expulsé. Seulement deux jaunes en six matchs signes d’une agressivité moyenne, contrôlée, professionnelle. Sa manière de défendre ne repose pas sur les muscles mais sur la tête.”

En fait, Montpellier tenait peut-être son milieu tant recherché mais a préféré le faire jouer en défenseur central, avant de le laisser partir gratuitement ailleurs. Certes, à posteriori, c’est facile à dire, son repositionnement répondait aux besoins du moment, mais on peut légitiment se demander si son cas ne pourrait pas nous servir de leçon concernant la gestion de Yaël Mouanga, un autre jeune à fort potentiel qui ne joue plus à son poste.

Pour conclure, je vous laisserai avec ces quelques mots pleins de sagesse de notre journaliste andalou, philosophe à ses heures perdues. “Dans un football qui glorifie celui qui marque et qui oublie celui qui évite d’encaisser. Džodić représente l’autre moitié de cette dualité. Ce football qui ne figure par dans les résumés, mais qui est essentiel à l’analyse. Peut-être qu’il n’aura jamais de chant à son nom, ni fera les titres des journaux, mais sa valeur se mesure au calme qu’il garde quand le match s’apaise parce que le football aussi appartient à ceux qui ne crient pas, à ceux qui n’ont pas besoin de briller pour être indispensable. Džodić ne joue pas pour être vu. Il joue pour que son équipe ne cède pas. Et dans cet Almería qui ose y croire de nouveau, c’est peut-être la forme la plus pure -et la plus humaine- de grandeur“.

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