Real France
·28 December 2025
Toni Kroos donne ses 4 grands favoris pour le Mondial 2026

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·28 December 2025

Toni Kroos s’est exprimé dans un long entretien avec la légende brésilienne Romario.
L’ancien milieu du Real Madrid parle de sa vie après le football, de ses années au Real Madrid, de Xabi Alonso, d’Endrick, de la Coupe du monde et de plusieurs autres sujets.
Kroos commence par évoquer son quotidien depuis l’arrêt de sa carrière. "Je ne suis plus footballeur, mais la vie est toujours belle, je vais très bien. Une étape de ma vie est derrière moi et je suis aussi heureux qu’avant. Une phase importante, de près de 30 ans, s’est achevée, mais je suis heureux. Maintenant, je travaille avec des enfants et la vie est toujours aussi belle. Quand je discute avec eux, ils me disent que le football est très ennuyeux à regarder pendant 90 minutes pour finalement se terminer sur un score de 0-0."
Il parle ensuite de la situation actuelle du Real et du poste d’entraîneur. "Le plus difficile pour un coach, c'est d'entraîner le Real Madrid. Ce n'est pas facile. Ici, même si on gagne des matchs, personne n'est satisfait. Il y a peu d'équipes comme ça. Si on fait match nul ou si on perd, le club n'est pas habitué à ne pas gagner. On est très vite critiqué. L'entraîneur a peu de temps. On ne peut pas se projeter sur la stratégie à un an ou deux, il faut des résultats. Je suis convaincu que Xabi est très bon et qu'il a les qualités nécessaires pour entraîner le Real Madrid. Il sait déjà ce que représente le club. Il savait que ça pouvait arriver. Il faut lui laisser du temps et rester calme, mais c'est difficile au Real Madrid."
Interrogé sur Endrick, Kroos insiste sur l’importance du temps de jeu à son âge. "Le plus important pour lui, c'est de jouer. Si on n'a pas beaucoup de temps de jeu au Real Madrid, le mieux est d'être prêté dans un autre club pour en avoir. J'ai pensé la même chose à 18 ans. J'étais au Bayern Munich et j'ai décidé de rejoindre Leverkusen. La même chose va se produire pour Endrick."
Kroos revient aussi sur ses relations avec les joueurs brésiliens qu’il a côtoyés dans sa carrière. "Je me suis toujours très bien entendu avec eux. Au Real Madrid, avec Vini, Casemiro, Militao… J’ai toujours eu une excellente relation avec eux. Ils profitent vraiment de la vie, leur mode de vie est très différent de celui des Allemands. Jouer avec Casemiro ou Vini, qui me comprenaient parfaitement, était formidable. J’avais une super connexion avec Vini. Je m’entendais aussi très bien avec eux en dehors du terrain. Si les relations sont mauvaises en dehors du terrain, c’est difficile d’en avoir de bonnes sur le terrain. Je profitais des appels de balle de Vini, et il profitait de mes passes."
Sur son attachement au club madrilène. "Le plus grand club pour lequel j’ai joué ? La réponse est simple : le Real Madrid. J’ai eu la chance de jouer pour le meilleur club du monde pendant dix ans. Mon passage au Real Madrid a été le plus réussi et celui où je me suis le plus épanoui. Nous avons connu de nombreux succès. Le club était comme une grande famille. Ce furent les plus belles années de ma carrière de footballeur."
Il parle ensuite de la prochaine Coupe du monde. "C'est bien que de nombreuses nations puissent participer, mais je suis contre l'ajout d'équipes dès maintenant. Il faut préserver les joueurs et la qualité du tournoi. L'Espagne, le Portugal, la France et le Maroc sont les grands favoris. Je ne dis pas le Brésil, mais il pourrait l'être aussi. Avec autant d'équipes, on va voir beaucoup de matchs avec des scores très nets et des victoires écrasantes, et ce ne sont pas les matchs que les supporters veulent voir. Il reste un tour de qualification. Ce qui compte pour moi, ce sont des matchs de qualité. Et je n'aime pas les scores de 5-0 ou 6-0. Je sais que les joueurs arrivent à la Coupe du Monde fatigués, et en plus, ils jouent plus de matchs. Le niveau baisse."
Kroos évoque aussi Carlo Ancelotti et son arrivée à la tête de la sélection brésilienne. "Il aurait pu partir un an plus tôt, mais il est resté au Real Madrid. Quand je l’ai vu cet été, je lui ai parlé et je lui ai souhaité bonne chance. Je savais qu’il était très enthousiaste à l’idée d’entraîner le Brésil, et j’espère que tout se passera bien pour lui. Je pense que le Brésil a de meilleurs joueurs, comme Vini, qui a plus d’expérience."
À propos de Neymar, l’ancien international allemand reste prudent. "La grande question est de savoir quand il sera à 100%. C’est la même question depuis quelques années car il a eu beaucoup de blessures et pourrait manquer de rythme. Je ne suis pas proche de lui. Maintenant, il est de nouveau blessé et il ne lui reste que six mois. S’il est en pleine forme, il peut être un atout pour n’importe quelle équipe au monde."
Concernant l’Allemagne, Kroos estime que la sélection reste compétitive sans être favorite. "Je pense que l'Allemagne est toujours présente, mais je ne la vois pas parmi les favorites. Je suis sûr qu'elle atteindra les quarts de finale ou les demi-finales, mais je pense qu'elle est à un niveau légèrement inférieur, mais tout peut arriver dans un match."
Il revient aussi sur la fameuse victoire 7-1 contre le Brésil lors de la Coupe du monde 2014. "Je ne garde que de bons souvenirs de ce Mondial. Les semaines passées au Brésil étaient formidables. Nous avons passé des moments fantastiques en équipe et avec le peuple brésilien. Le match contre le Brésil a été une journée difficile pour eux. Leur réaction après la rencontre a été très positive. Nous savions que c'était très dur pour eux. Ils nous ont alors dit de battre l'Argentine en finale. J'ai eu la chance de jouer des matchs très importants, et celui-ci figure parmi mes cinq préférés. Nous n'arrivions pas à y croire non plus. J'étais vraiment désolé pour mes coéquipiers."
Kroos termine en parlant de la Coupe du monde des clubs et de quelques souvenirs marquants de sa carrière. "Au Real Madrid, on nous inculque sans cesse qu’il faut gagner tous les tournois. J’ai remarqué que la Coupe du Monde des Clubs était très importante pour l’équipe, mais surtout pour les Brésiliens. Pour les Européens, le plus important reste de gagner la Ligue des Champions. C'est plus facile de gagner la Coupe du Monde des Clubs que la Ligue des Champions."
Il conclut avec une série de réponses rapides : "Ancelotti est le meilleur entraîneur que j’aie jamais eu car il comprenait mieux que quiconque comment gérer une grande équipe, et pas seulement sur le terrain. Le Bernabéu est le plus beau stade du monde. La finale de la Ligue des champions contre la Juve est le plus beau match que j’aie jamais joué. Cristiano est le meilleur joueur avec lequel j’aie jamais joué. Tout ce que j’ai vécu est un rêve."









































