Le Journal du Real
·16 June 2025
Top 10 des Argentins ayant porté les couleurs du Real Madrid (partie 1)

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·16 June 2025
Il aura fallu attendre 10 ans. Soit plus de 3 650 jours plus tard pour revoir un Argentin vêtu de nouveau du maillot du Real Madrid. C’est vrai qu’aux yeux du grand public, entre les Maradona ou encore Messi, les Argentins ont davantage la cote à Barcelone. Quand les Français ou encore les Brésiliens s’épanouissent davantage à Madrid.
Alors qu’en réalité, cette parenthèse séparant Di María de Nico Paz apparait plus comme l’exception qui vient confirmer la règle. Celle de formidables aventures jonchées de trophées entre des joueurs néo au pays du Tango et ce club issu de la ville du flamenco.
Ce classement des Argentins qui ont joué avec le Real Madrid a été élaboré en tenant compte du niveau affiché par les joueurs lors de leur passage au club, de leur palmarès avec ce dernier, leurs accomplissements personnels dans les trophées remportés ainsi que l’impact qu’ils ont eu sur le Real Madrid.
Au début des années 50, Roque Olsen est devenu l’une des armes offensives les plus redoutables du Real Madrid. Arrivé en provenance du Racing argentin, il n’a pas perdu de temps avant d’empiler les golazos aux côtés de Pahíño et Molowny. Cet instinct de buteur comme source de ses 66 buts en 123 matchs sous les couleurs Blancos.
Attaquant doté d’une lourde frappe puissante, il est apparu au départ comme l’un des premiers Sud-Américains à vêtir le maillot Blancos après-guerre. Jusqu’à finalement devenir l’un des joueurs mythiques de cette glorieuse histoire entre le football argentin et le Real Madrid. Olsen a même partagé durant ses dernières années dans la capitale le front de l’attaque avec deux de ses compatriotes, Alfredo Di Stéfano et Héctor Rial.
Vainqueur des deux premières Coupes d’Europe des clubs champions, Olsen a finalement quitté la Casa Blanca après six ans de bons et loyaux services. Si pour sa première, l’Argentin a inscrit un triplé face à Murcie, il a clôturé son histoire au sein de la capitale ibérique comme il l’avait débutée : en marquant. Plus précisément lors d’une joute en Coupe du Roi face au Las Palmas.
Même si tel un transfuge, ce dernier finira par entrainer l’ennemi catalan, sa ligne dans le livre d’or du Real Madrid brille encore de mille feux.
Roque Olsen (à gauche), avec Di Stéfano (au centre) et Héctor Rial (à droite) (realmadrid.com)
Arrivé en provenance de l’Espanyol en juillet 1974 en échange de 15 millions de pesetas, Roberto Juan Martinez a parfaitement apporté ce qu’il savait faire au Real Madrid. À savoir des buts !
Connu pour son mètre 87, l’Argentin de naissance a mis en exergue ses talents de la tête ainsi que son pied droit pendant six longues saisons dans la capitale. Surnommé « Pipi Longstock » en raison de ses longues jambes rallongées avec son habitude de jouer avec ses bras bas, son style de jeu atypique l’a placé dans une case singulière aux yeux des madridistas.
Durant cette période loin d’être dorée à la Casa Blanca, il a tout de même soulevé près de 5 Liga ainsi que 2 Coupe du Roi. Et ce, avant de revenir dans son club de départ après avoir inscrit 42 buts en 141 matchs. Oui, en sélection, il évoluait avec l’Espagne. Mais dans le fond, son cœur venait d’outre-Atlantique.
Tout juste auréolé d’un titre continental avec l’Albiceleste, le fantasque gardien Rogelio Domínguez a débarqué chez le double champion d’Europe madrilène en 1957. Malgré le montant élevé que n’a pas hésité à débourser le Real Madrid, ce dernier arrive en tant que doublure de Juan Alonso dans les cages.
La Casa Blanca remporte pour la première saison de Domínguez le championnat d’Espagne ainsi qu’une troisième Coupe d’Europe en 1958 avec Alonso au but en finale. Alors qu’il est régulièrement remplaçant, Domínguez dispute et remporte la Coupe des clubs champions européens en 1959, avant d’entamer la saison suivante comme titulaire.
Il remporte de nouveau la Coupe d’Europe des clubs champions, mais aussi la première édition de la Coupe intercontinentale en 1960 face aux Uruguayens de Peñarol. Redevenu remplaçant à la suite de l’arrivée de l’entraîneur Miguel Muñoz conjuguée au recrutement de José Vicente Train, il ne participe plus qu’à quelques matchs. C’est depuis le banc qu’il voit le Real Madrid faire le doublé en Liga lors des saisons 1960-1961 et 1961-1962.
Du haut de ses tout de même 85 matchs, l’international argentin a soulevé pas moins de 3 Coupe d’Europe des clubs champions, 3 Liga, 1 Coupe du Roi et 1 Coupe Intercontinentale. Rogelio Domínguez a d’ailleurs préféré revêtir la tunique blanche, quitte à se faire écarter de la sélection argentine. Une dévotion comme reflet de son amour pour la capitale ibérique.
El Pipita est arrivé de River Plate, lors du mercato hivernal de la saison 2006-07, avec déjà des références en Argentine, dont un doublé lors du derbi face à Boca Juniors, en dépit de n’être âgé que de 19 ans. Ayant participé à l’obtention de la Liga des remontadas dès son arrivée, malgré la présence de Raúl et Van Nistelrooy sur le front de l’attaque madrilène, inscrivant notamment le but victorieux lors du 4-3 face à l’Espanyol Barcelone.
La saison suivante, il participe à ce qui est encore aujourd’hui le dernier back to back du Real Madrid en Liga en inscrivant notamment 3 buts et délivrant 2 passes décisives lors des 33, 34 et 35ème journées, le Real Madrid ayant été proclamé champion lors de la dernière mentionnée.
Lors de la saison 2008-09, il devient le meilleur buteur de l’équipe en Liga avec 22 réalisations, délivrant également 12 passes décisives. Avec le mercato historique de l’été 2009 et l’arrivée de Benzema, l’on aurait pu penser que l’Argentin perdrait du protagonisme. Il n’en a rien été. Bien au contraire, il a conservé sa place de titulaire au détriment du Français, Manuel Pellegrini affirmait que « le problème de Benzema s’appelait Higuain » pour justifier le statut de remplaçant du natif de Bron.
Higuaín lors de la saison 2011-12 (Photo by Denis Doyle/Getty Images)
Toutefois, sa grosse occasion manquée cette saison-là face à l’Olympique lyonnais en 8ème de finale retour de la Ligue des champions est symptomatique de l’incapacité de l’Argentin à être décisif sur la scène européenne lors de son passage au Real Madrid. Lors de la saison 2011-12, lors de laquelle le Real Madrid a remporté la Liga en battant des records face au Barça de Pep Guardiola, Higuain a inscrit 22 buts et délivré 9 passes décisives.
Ayant évolué au Real Madrid de 2007 à 2013, le joueur formé à River Plate aura disputé 264 rencontre avec la tunique blanche et inscrit 121 buts. Attaquant versatile et rapide, il disposait une bonne finition. Il a quitté la capitale espagnole avec 3 Liga, 1 Coupe du Roi et 2 Supercoupe d’Espagne.
L’actuel directeur du football professionnel et ancien entraîneur intérimaire lors de la saison 2018-19 a évolué au Real Madrid en tant que joueur de 2000 à 2005. Arrivée en Europe en 1999 à l’Atlético Madrid en provenance de River Plate, l’Argentin a ensuite signé chez le club rival suite à la descente en deuxième division des Colchoneros.
Tout au long de son passage au Real Madrid, qui a coïncidé avec la période des « Galactiques », il a été régulièrement aligné en tant que milieu gauche et parfois comme ailier gauche. Lors de sa deuxième année au club, la saison du centenaire du Real Madrid en 2001-2002, il a été titulaire lors de la finale de la Ligue des champions à Glasgow.
Lors de cette rencontre, Solari a été à l’origine de l’un des buts les plus légendaires de l’histoire du Real Madrid et du football. A la 45ème minute, il effectue un une-deux avec Roberto Carlos, envoyant le Brésilien en profondeur sur le côté gauche. Ce dernier a adressé en centre en forme de cloche pour Zinédine Zidane qui l’a repris de volée depuis presque 16 mètres. Le ballon est allé se loger dans la lucarne du portier adverse et ce but a constitué le but victorieux qui a permis au Real Madrid de remporté la Coupe aux grandes oreilles pour la 9ème fois de son histoire.
Gaucher, Solari était un milieu versatile et doté d’une excellente qualité de centre et de frappe. Au cours de ses cinq saisons au Real Madrid, il a disputé 208 matches et marqué 22 buts, remportant deux Liga, une Ligue des champions, deux Supercoupe d’Espagne, une Supercoupe d’Europe et une Coupe intercontinentale.
L’ouverture de Solari pour Roberto Carlos ayant amené au but légendaire de Zidane lors de la finale de la Ligue des champions 2002 (Photo by Phil Cole/Getty Images)