Un été pour tout repenser | OneFootball

La descente du Montpellier HSC en Ligue 2 marque plus qu’un simple revers sportif. C’est une bascule. Une fin de cycle. Et à en croire les informations relayées par le journaliste Cédric Drouet, le chantier s’annonce titanesque. À sa tête : Zoumana Camara fraîchement intronisé dans un rôle central au sein du club héraultais.

Un projet réaliste, pas de remontée immédiate

Première vérité à accepter : la remontée immédiate ne fait pas partie des priorités. Le mot d’ordre est clair : stabilité. L’objectif fixé serait un maintien serein, voire un top 10, dans un premier temps. Finis les discours volontaristes, place au pragmatisme.

Papus entend bâtir un effectif cohérent, inspiré du modèle de clubs comme le PSG dans la gestion des profils : pas de jeunes encore tendres, pas de vétérans en fin de parcours. Il veut des joueurs entre 20 et 25 ans, capables de jouer à haute intensité, d’imposer un pressing efficace, et d’exceller dans les transitions. Des milieux techniquement sûrs, des attaquants rapides, une défense solide. Un projet clair, mais ambitieux dans le contexte actuel.

Des départs massifs, peu de moyens pour recruter

Selon Cédric Drouet, un record de départs est attendu cet été. En revanche, côté arrivées, les moyens seront très limités. Aucune folie, aucun nom clinquant. Il faudra faire avec peu, mais bien. La cellule de recrutement aura un rôle crucial, sans marge d’erreur.

Le chantier hors du terrain

Mais le projet de Papus dépasse le rectangle vert. Il souhaite structurer le club, ramener de la compétence, de la rigueur, un peu à la manière de ce qu’avait apporté Zlatan Ibrahimović au PSG en 2013. La comparaison est audacieuse, mais le constat est partagé : le MHSC est plus proche du délabrement que de la reconstruction. L’inertie est forte, les habitudes mauvaises. Relever la tête sera un travail de longue haleine.

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Dirigeants en retrait, avenir incertain

Autre point soulevé par Cédric Drouet : les dirigeants actuels seraient dans une forme de lassitude. Un peu dépassés, parfois démotivés, voire dégoûtés. Il n’y a pas, pour l’heure, de projet de vente immédiat du club. Mais une réflexion de fond serait engagée pour l’avenir.

Quant au projet de nouveau stade, il reste englué dans des considérations politiques, financières et sportives. Rien n’est abandonné, mais l’élan n’est plus là. L’ambiance générale est morose, le club donne l’impression de naviguer à vue, chacun protégeant ses intérêts.

Une page à tourner

L’été à venir ne sera pas celui de la révolution, ni celui de la grande relance. Mais il peut marquer un tournant, une tentative de repartir sur des bases plus saines, plus claires. Un vrai nouveau cycle. Le MHSC a touché le fond. Reste à voir s’il a encore la force de rebondir.