Le Petit Lillois
·1 February 2025
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·1 February 2025
Redescendu de son nuage, le LOSC est revanchard à l’approche de la réception de l’AS Saint-Étienne, adversaire qui l’avait vaincu à la surprise générale en septembre dernier. Pour introduire ce rendez-vous, Le Petit Lillois est parti à la rencontre de Valentin, supporter stéphanois prêt à en découdre dans le Nord.
Dans le cadre de la vingtième journée de Ligue 1 McDonald’s, sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy, les Verts (15es, 18 pts) s’opposeront au LOSC (5e, 32 pts) avec l’objectif de réaliser la passe de deux. Déjà vainqueurs au match aller (1-0), réitérer la performance serait historique, alors que cela ne s’est plus produit depuis l’exercice 1998-1999. Valentin, issu d’une famille de supporters stéphanois de père en fils, nous confie cette ambition grandissante à l’approche du coup d’envoi. Partons à la découverte de notre adversaire du week-end !
Que peux-tu nous dire sur la dynamique de l’AS Saint-Étienne ? Comment se portent les Verts depuis leur victoire (1-0) sur le LOSC ?
Depuis le succès remporté à la dure contre Lille, il s’est passé pas mal de choses quand même (il sourit). Déjà l’entraîneur a changé puisque Olivier Dall’Oglio a été viré après la défaite à Toulouse, c’était juste avant Noël suite à de mauvais résultats et un jeu peu séduisant, et remplacé Eirik Horneland. Personne ne le connaissait vraiment, mais il est arrivé et l’équipe montre pour le moment un bien meilleur visage. Cela se traduit par des résultats plus positifs en 2025 avec deux nuls, contre Auxerre (1-1) et Nantes (1-1), une belle victoire face à Reims (3-1). On a même rendu une belle copie à Paris (2-1) malgré la défaite, c’est dire ! (rire)
Tu viens de nous parler du dénommé Eirik Horneland. Qu’a-t-il changé depuis son arrivée ?
Alors… (il réfléchit). Beaucoup, mais vraiment beaucoup de choses ont changé. J’aimais pourtant beaucoup Olivier Dall’Oglio, mais c’est un peu le jour et la nuit. Déjà, avec le Norvégien, l’équipe garde beaucoup plus le ballon et presse haut avec un bloc aussi plus haut. On a vu de très belles choses contre des équipes habituées à faire le jeu, comme le sont Reims et Paris. C’était un peu plus compliqué face à des blocs bas, je pense à Auxerre et Nantes, mais là, ça ne devrait pas poser de problèmes de ce côté-là à Lille.
Et puis, en termes d’attitude, Eirik Horneland et son staff sont très, mais vraiment très actifs au bord du terrain. Avant, c’était beaucoup plus calme, sans vraiment transpirer la sérénité non plus.
L’actualité de ce mois de janvier, c’est aussi le mercato d’hiver. Que s’est-il passé dans le Forez ?
Eh bien, pas grand-chose en réalité. On attendait au moins un joueur par ligne, mais il n’y a pas eu beaucoup d’avancées concrètes pour le moment. Seul Irvin Cardona a fait son retour sous la forme d’un prêt. On ne va clairement pas cracher dessus. Il va nous faire beaucoup de bien ! On parle beaucoup de Maxime Bernauer du Dinamo Zagreb, mais je ne sais pas si cela se fera. De toute façon, il ne sera pas à Lille, donc peu importe.
De quel joueur le LOSC devrait-il se méfier chez les Verts ?
Il n’avait pas forcément été très flamboyant lors du match aller, mais avec vos blessés, je mettrais une pièce sur quelques belles chevauchées de Zuriko Davitashvili. Avec lui, soit ça passe, soit ça casse, mais si ça passe, c’est Aîssa Mandi ou Thomas Meunier qui le sentiront passer. En tout cas, je n’imagine pas les deux vétérans être capables de le tenir pendant 90 minutes. Je crois en lui pour réaliser quelques coups d’éclat lors d’un match qui s’annonce tout de même déséquilibré sur le papier.
Justement, comment te projettes-tu sur la rencontre à venir ?
Honnêtement, on a absolument rien à perdre. Ce n’est pas dans un duel contre le LOSC que notre saison se joue, mais contre les concurrents directs. Donc là, ce qu’il faut, c’est que nos joueurs se libèrent, aient l’envie de faire tomber l’une des toutes meilleures équipes d’Europe. Il faut juste qu’ils regardent le classement de la Ligue des Champions et qu’ils se disent qu’ils peuvent les taper. Ils l’ont déjà fait une fois de toute façon. Ce ne sera pas très difficile de trouver de la motivation.
Plus sérieusement, même si on a tous envie de victoire, le point du nul serait déjà une très belle performance. Malgré ça, j’imagine un match plutôt ouvert avec des occasions de part et d’autre. Il faudrait juste éviter de prendre un but trop rapidement, on a vu ce que cela pouvait produire avec le Feyenoord (rire).
De quel joueur te méfies-tu tout particulièrement du côté des Dogues ?
Après avoir regardé votre match de mercredi, on ne peut que citer Sahraoui ou Cabella. Pour respecter la question, je vais rester sur le dernier nommé. Les anciens qui marquent contre leur ancien club, ça arrive souvent donc méfiance. J’espère qu’il ne retirera pas son maillot contre nous.
Que penses-tu du LOSC cette saison ?
Vous êtes une très belle équipe, qui semble parvenir à outrepasser toutes les difficultés. Je pense notamment aux blessés et ça, c’est fort. D’une manière ou d’une autre, vous faites briller la France sur la scène européenne. On ne peut que vous remercier pour ça. Et puis, Lille a l’air de jouer avec le cœur, avec ses tripes, c’est beau à voir. L’avantage, c’est que vous êtes moyens contre les Petits Poucets de Ligue 1 et ça, c’est plutôt positif pour nous.
Enfin, quel serait ton pronostic pour ce match ce samedi (21h05) ?
Je compte sur le millier de supporters attendu à Lille pour faire du bruit, beaucoup de bruit. Grâce à eux, nos Verts peuvent le faire. Je vais partir sur un résultat nul qui nous conviendrait : 2-2. Voilà, bon match !