Let's Go Metz
·14 December 2025
Valeureux, le FC Metz perd la tête haute contre le PSG

In partnership with
Yahoo sportsLet's Go Metz
·14 December 2025

Loin d’être ridicule, le FC Metz n’a pas réussi à faire déjouer le PSG ce samedi 13 décembre 2025 (2-3). Les Grenats auront toutefois eu le mérite de montrer qu’il faudra compter jusqu’au bout sur cette équipe, peu importe l’adversité.
On ne s’attendait pas à un miracle. Du moins, s’attendait-on peut-être au pire, alors que la lanterne rouge messine, défaite il y a une semaine à Auxerre, affrontait une équipe qui venait de passer comme un rouleau compresseur sur le Stade Rennais dans son antre du Parc des Princes (victoire 5-0).
Devant son public, le FC Metz a finalement livré une prestation plus qu’honorable. Une copie qui montre sa capacité à se mettre au niveau de la Ligue 1 mais aussi ses limites, payées cash, à l’image de ce but de Désiré Doué, remontant le camp messin tout seul, sans opposition… en plein temps fort des Grenats (1-3, 63′). Un fait de jeu symptomatique, qui pourra nourrir à lui seul tous les regrets des Mosellans. « On s’est laissés aspirer parce que pendant quelques minutes, on est en situation favorable […] et on oublie qu’il faut se discipliner, parce qu’à ce niveau-là, ça ne pardonne pas », s’attriste Stéphane Le Mignan.

Photo : Mikael Frank/LGM.
Et pour cause, la bande à Gauthier Hein aurait eu mieux à tirer de ce match, faisant mieux que résister aux Parisiens. Jusqu’à renverser la tendance en deuxième mi-temps, de l’aveu même de Luis Enrique ! L’entraîneur du PSG s’est fait « peur, très peur », en fin de match : « Le FC Metz a très bien joué. On a perdu l’équilibre et le contrôle dans la deuxième partie de la seconde mi-temps », avoue en conférence de presse le technicien espagnol. « Ils ont la capacité de ressortir le ballon de derrière », chose « pas facile pour les équipes du bas du classement », s’épate le coach, en référence au plan de jeu messin perpétué contre vents et marées malgré son succès comptable mesuré.
Un état d’esprit positif incarné par Giorgi Tsitaishvili, qui a une nouvelle fois montré toute l’étendue de son talent sur le terrain. Le feu follet géorgien a gagné nombre de duels face à Warren Zaire-Emery – latéral droit en l’absence d’Achraf Hakimi – à qui il a fait vivre un vrai cauchemar. Des efforts récompensés par la création d’un danger permanent dans le camp parisien et – surtout ! – un but magnifique après une combinaison de haut vol avec Gauthier Hein et une frappe hors de portée de Matveï Safonov, dans son petit filet droit (3-2, 81′).

Photo : Mikael Frank/LGM.
« ll a été déterminant, a apporté beaucoup de bon sens, confirme Stéphane Le Mignan. Il n’y a pas qu’un super but, c’est une grande prestation de sa part. », développe le coach, qui salue sa « très bonne » association avec Maxime Colin. « On savait que [le côté droit] pouvait être une zone de jeu vulnérable de la part de Paris. On a profité pleinement de cela. »
Globalement, c’est l’ensemble du bloc messin qui s’est démarqué par sa combativité. Les nombreuses occasions d’Habib Diallo, dangereux malgré le peu de ballons négociables à sa portée (35′, 60’…), l’ogive de Jessy Deminguet qui a fracassé le but et permis aux Grenats de se remettre à l’endroit alors que Paris venait de faire le break (1-2, 42′) et les interventions bien senties de Jean-Philippe Gbamin ont rendu la copie plus qu’intéressante. « Le comportement des joueurs a été très bon, abonde l’entraîneur messin. Il faut garder beaucoup de cela pour la deuxième partie de saison qui va être longue. »
Garder beaucoup, mais élaguer, aussi. Car si les Messins repartent une nouvelle fois bredouilles malgré leur honorable prestation, c’est également la faute à des moments d’hésitation, de manquements. Une nouvelle fois, le FC Metz a encaissé trois buts, après avoir subi le même tarif à Auxerre et essuyé un peu plus sévère contre Brest.
« Il y a matière à faire encore mieux. On ne peut pas continuer sur le même rythme sur la deuxième partie de saison, acquiesce Stéphane Le Mignan. Il faut qu’on arrive à résoudre ces problèmes », assure-t-il, sans en donner la clé à ce stade. Avec 37 buts pris en 16 matchs, le FC Metz est l’équipe qui encaisse le plus, loin derrière le Paris FC (29 buts).

Photo : Mikael Frank/LGM.
Lanterne rouge en cette fin d’année 2025, mais pas largué au classement. Intéressant dans le contenu, sans répercussion comptable positive, les Grenats ont tout de même une trame sur laquelle travailler afin de repartir dans de meilleures conditions début 2026. « Il faut trouver une stabilité de jeu pour qu’il y ait des repères. Je trouve qu’il y a une base qui est assez stable au niveau du jeu depuis quelques temps », estime Stéphane Le Mignan. Dans la situation messine, c’est déjà ça.
FC Metz : Fischer – Kouao, Gbamin, Yegbe (S. Sané, 74′), Colin – Deminguet (Stambouli, 84′), Traoré (Touré, 84′) – Mbaye (Sabaly, 84′), Hein, Tsitaishvili (Abuashvili, 84′) – Diallo.
PSG : Safonov – Zaïre-Emery, Zabarnyi, Pacho, Hernandez – Ndjantou (Kvaratskhelia, 65′), Vitinha, Ruiz (Doué, 45′) – Lee, Ramos (Barcola, 65′), Mbaye.
Buts : Ramos (31′), Ndjantou (39′), Deminguet (42′), Doué (64′), Tsitaishvili (81′)
Avertissements : Zaïre-Emery (76′), Kouao (90+’).
Arbitre : Romain Lissorgue.
Photos : Mikael Frank/LGM.









































