Vincent Chaudel : « C’est important que nos gros clubs soient là, et ils ne sont pas là en même temps » | OneFootball

« On n’a plus de joueurs stars, on a des stades pas assez remplis. Pourtant, on a plus de population que les italiens, les espagnols, et on arrive à avoir moins de spectateurs. Peut-être que les français sont moins attachés à leur club que leurs voisins. On a plusieurs handicaps. Dans la liste de nos handicaps, il y a le fait qu’on n’ait pas de derbys, et c’est un problème. Marketer un derby, c’est facile… Il y a une histoire à raconter, des oppositions, et ça on n’a pas donc c’est un handicap marketing. Nos gros clubs ne sont pas là en même temps. Il suffit de regarder le nombre de titres. Le PSG est recordman avec 12 titres de Champions de France. C’est rien. Chez nos voisins, les records c’est 25-30 titres, le Benfica ou le Sporting au Portugal, l’Ajax aux Pays-Bas, le Milan ou la Juve. On est en retard, et à chaque fois qu’on a eu des grands champions, ils ont eu des problèmes. Le grand Stade de Reims a déposé le bilan. Saint-Etienne aussi. Les Girondins de Bordeaux également. Marseille a été rétrogradé. On n’a jamais eu de grand club capable d’être au top pendant deux, trois, quatre décennies. Si on continue dans les handicaps, on a aussi un handicap culturel, avec un rapport à l’argent qui est compliqué. Les français, on est des irréductibles gaulois. Si notre ‘gros’ tombe – et ça explique aussi peut-être pourquoi nos gros sont tombés – on oublie, alors qu’on a besoin de locomotives dans notre championnat. C’est important que nos gros clubs soient là ».

View publisher imprint