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·28 December 2025
Vitinha démonte le mythe des matchs faciles

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À 25 ans, Vitinha, milieu du Paris Saint-Germain, porte un regard sans filtre sur l’évolution du football moderne. Dans un entretien accordé à A Bola, l’international portugais explique pourquoi les matchs faciles ont disparu, au PSG comme avec le Portugal, et défend une vision exigeante d’un jeu devenu ultra-compétitif.
« Le football a connu de nombreux changements… Tactiquement, en termes de compétitivité, dans la manière d’aborder le jeu. On critique souvent le football, disant qu’il n’est plus aussi magique, aussi beau, aussi attrayant qu’avant, et je le comprends, mais c’est inévitable. Toutes les équipes veulent gagner. Elles sont bien mieux informées, bien mieux organisées qu’avant. Tactiquement, elles sont bien plus fortes. Toute équipe qui lutte pour le maintien sait parfaitement comment défendre, comment se positionner, comment créer un bloc bas et comment mettre en difficulté les grosses équipes. C’est difficile de jouer contre n’importe quelle équipe aujourd’hui.
Il n’y a pas de matchs faciles, pas de match contre la lanterne rouge de Ligue 1 où l’on se dit : « On va gagner facilement, sans même s’inquiéter. » Ça n’existe pas. Il faut toujours être au top, encore plus dans un club comme le PSG et dans une équipe nationale comme le Portugal. Toujours donner le maximum, toujours être concentré, toujours vouloir gagner tous les trois jours. Parce que quand ce n’est pas le cas, c’est la catastrophe. Aujourd’hui, les équipes nous compliquent vraiment la vie.
Comme je l’ai dit, João et moi, mais aussi tous les autres joueurs, aimons avoir le ballon au pied, créer, jouer comme quand nous étions enfants. Ce sera toujours la raison pour laquelle on nous remarque. » Je ne peux pas dire qu’on nous remarque grâce à moi ou à João, mais toujours grâce à un Yamal, un Dembélé ou un Pedri. Peu importe. Les gens vont toujours au stade pour voir du beau football grâce à ces joueurs, parce que ce qu’ils font est magnifique à regarder et c’est ce qui nous passionne… »
Chez Vitinha, l’humilité n’est ni un slogan ni une posture de communication : c’est une condition de survie au très haut niveau. Le milieu portugais le dit sans détour : se croire supérieur avant même d’avoir joué, c’est déjà commencer à perdre. Respecter le football, pour lui, c’est d’abord accepter que chaque adversaire travaille, progresse, analyse et prépare ses matchs avec une précision presque chirurgicale. Il n’y a plus d’équipes “faibles”, seulement des équipes prêtes et d’autres qui ne le sont pas assez.
Dans un club comme le Paris Saint-Germain, cette réalité est encore plus brutale. L’adversaire joue souvent son match de l’année, parfois de la saison. La moindre approximation, le moindre relâchement mental, devient une invitation à la punition.
Vitinha insiste alors sur ce fameux “effort de plus” : celui qui ne fait pas lever les tribunes, mais qui fait gagner les matchs. Une course défensive inutile en apparence, un pressing maintenu à la 82e minute, une concentration intacte quand le corps réclame du confort. C’est là que se joue la différence.
Son discours rappelle une vérité simple mais exigeante : le talent seul ne suffit plus. Le football moderne récompense ceux qui respectent le jeu jusque dans ses détails les plus ingrats. L’humilité, ici, n’est pas une faiblesse.
C’est une discipline quotidienne, presque une éthique. Et dans un contexte où tout va très vite, où la victoire peut donner l’illusion de la maîtrise, Vitinha pose un cadre clair : sans respect, sans travail, sans effort supplémentaire, le football se charge toujours de rappeler l’ordre.









































