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·29 September 2025

Xabi Alonso ou quand le fantôme Guardiola plane au-dessus du Real Madrid

Article image:Xabi Alonso ou quand le fantôme Guardiola plane au-dessus du Real Madrid

Dur retour à la réalité pour le Real Madrid et Xabi Alonso après le derbi madrilène ! Cette réalité est la même qui avait été constatée après l’élimination en demi-finale de la Coupe du Monde des Clubs face au PSG : le Real Madrid ne fait plus partie des meilleures équipes d’Europe.

Après un début de saison très prometteur, avec 7 victoires en autant de rencontres, nombreux étaient ceux qui étaient convaincus que l’équipe de Xabi Alonso était de retour parmi ce cercle fermé. La première confrontation avec un adversaire doté de qualités suffisantes pour la déstabiliser s’est révélée fatale.


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Alors que face au PSG, l’entraîneur basque n’avait eu que peu de temps pour travailler avec l’équipe et mettre ses idées en place, il en va tout autrement de la rencontre face aux Colchoneros. Le principal intéressé l’a lui-même reconnu après la rencontre : « Nous avons mérité de perdre, il n’y a aucune excuse ».

Xabi Alonso innove face au PSG et à l’Atlético de Madrid

Toutefois, les deux rencontres possèdent un point commun : lors des duels face aux Parisiens et aux Colchoneros, Xabi Alonso a effectué des choix surprenants et difficilement compréhensibles. Soit en débutant lesdites confrontations avec des concepts qu’il n’avait jamais mis en application auparavant, soit en alignant des joueurs à des postes dans lesquels ils ne sont pas le plus performant ou tout simplement en faisant prévaloir les statuts sur la méritocratie.

Contre le PSG, il a fait évoluer Vinicius sur le côté droit, a aligné Mbappé d’entrée de jeu alors qu’il revenait d’une période de maladie et entamé le match en 4-3-3. Ceci, alors qu’il avait obtenu des victoires probantes les trois rencontres précédentes avec un 3-5-2, mais avait dû concéder un nul poussif lors du match d’ouverture de la Coupe du Monde des Clubs contre Al-Hilal avec un système similaire.

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Face à l’Atlético de Madrid, Xabi Alonso a aligné une formation en 4-2-2 alors que depuis sa prise de fonction, il n’avait évolué qu’en 4-3-3 et en 3-5-2 (à l’exception du 3-4-3 à Levante), toujours avec trois milieux de terrains. Au Metropolitano, Arda Güler a été excentré à droite, du jamais vu sous le Basque et Mastantuono n’a pas débuté la rencontre malgré sa solide performance face à Levante et son précieux travail sans ballon.

En outre, Jude Bellingham, qui n’avait plus été titularisé depuis cette fameuse débâcle contre le PSG le 9 juillet dernier, a commencé la rencontre alors qu’il n’avait que 25 minutes de compétition dans les jambes après son retour de convalescence.

Xabi Alonso suit les traces de Guardiola

Ces manœuvres de Xabi Alonso ne sont pas sans rappeler celles d’un fameux technicien : Pep Guardiola. En effet, le natif de Santpedor, malgré ses innombrables succès, possède quelques taches noires dans son parcours, avec notamment des innovations lors de grandes rencontres.

La plus marquante d’entre elles étant la non-titularisation de Rodri lors de la finale de la Ligue des champions 2021 alors que l’Espagnol avait été le joueur plus utilisé de l’effectif de City durant la saison. L’ancien joueur et entraîneur du FC Barcelone avait été pointé du doigt par les observateurs pour cette décision.

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Cependant, le coach catalan n’est pas le seul à s’être commué en innovateur avant des rencontres importantes. Lors du Clásico de la saison 2011-12 au Bernabéu, José Mourinho avait aligné Fabio Coentrao au poste de latéral droit alors qu’il n’avait jamais évolué à ce poste. Pour celui de la saison 2013-14 au Camp Nou, Carlo Ancelotti avait positionné Sergio Ramos en tant que milieu défensif, bien que l’Andalou ne disposait pas non plus d’expérience à ce poste. Les deux rencontres s’étaient soldés par des défaites pour le Real Madrid.

La taille de l’enjeu, le niveau de l’adversaire et la pression sont des facteurs qui peuvent expliquer que les entraîneurs précités se soient sentis dans l’obligation d’effectuer une modification significative. Le problème dans cette manière d’agir est qu’elle est contre-productive si elle n’a jamais été tentée auparavant dans un autre contexte. À titre exemplatif, lors de la saison 2010-11, avant d’aligner Pepe lors de 3 Clásicos consécutifs durant le mois d’avril, le même Mourinho l’avait testé lors du match précédent ces joutes à Bilbao, avec succès.

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Xabi Alonso a donc reproduit les mêmes erreurs que les trois derniers coachs qui l’ont entraîné dans sa carrière de joueur, les hommes en question figurant au panthéon des meilleurs entraîneurs de l’histoire du football. Rien n’assure que si le Basque n’avait pas effectué ces choix, son équipe serait sortie vainqueur de ces deux confrontations. Cependant, la déstabilisation qu’ils engendrent sur les repères et les automatismes de l’équipe sont des motifs suffisants pour que le natif de Tolosa ne réalise plus d’innovation lors des rencontres décisives à l’avenir.

Le fait qu’il ne mette pas la défaite de l’équipe face à l’Atlético de Madrid uniquement sur l’attitude de ses joueursdémontre qu’il est conscient de sa part de responsabilité et constitue un motif d’espoir quant au fait qu’il aura su tirer les enseignements pertinents de cette débâcle.

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