Tribune Nantaise
·7 de octubre de 2025
« À Nantes, je multiplie mon salaire par deux ». Pascal Praud sur son passage au FC Nantes

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·7 de octubre de 2025
Dans un grand récit publié par L’Équipe, l’ancien journaliste Pascal Praud revient sur son passage au FC Nantes entre 2008 et 2010. Deux années de confusion et de tensions. Où celui qui est aujourd’hui figure médiatique nationale s’est frotté aux réalités d’un club en crise.
En janvier 2008, le journaliste nantais se présente comme le confident de Waldemar Kita. Il accède au poste de directeur général délégué chargé de la communication et du marketing du FC Nantes. Mais dès le départ, son poste suscite des questions : quel était exactement son périmètre ? Quelle marge de manœuvre lui accordait Waldemar Kita ? Pascal Praud lui-même confiera : « J’aurais du mal à dire à quoi ressemblaient vraiment mes journées. »
Lors de son mandat, pas moins de six entraîneurs se succèdent sur le banc nantais. Le climat interne est toxique entre supporters et dirigeants, entre presse locale et nouveaux intervenants. Le contexte était difficile.
Les souvenirs abondent : Pascal Praud organise des saillies contre « Les Choristes, Amélie Poulain et Radio Nostalgie », des phrases choc qui font peu de bien à son image dans une ville attachée à son histoire culturelle. Des journalistes nantais évoquent un climat de tension : « Il appelait nos patrons pour essayer de nous faire virer », note l’un d’eux.
Autre anecdote : une provocation face à Valenciennes « c’est une équipe de pompes à vélo » remonte jusqu’au banc adverse, provoquant la colère d’Antoine Kombouaré. >>Même son bureau, son luxe, ses allées-venues sont restés dans les mémoires locales, mais son rôle exact dans la stratégie du club reste aujourd’hui nébuleux.
Dans un moment de lucidité, Praud admet : « Je n’avais pas les codes, je ne faisais pas partie de ce monde, je n’étais pas bon ».Il qualifie cette parenthèse de professionnelle comme « assez humiliante ».Pourtant, au-delà de l’échec, il revendique ce passage comme formateur pour son retour au journalisme. « Cette expérience est celle qui m’a le plus servi dans ma vie sur le plan humain », dit-il. Waldemar Kita reconnaît lui aussi cette limite : « En deux mois, j’avais fait le tour à Nantes », confie le président.
Aujourd’hui, Praud s’est reconstruit dans le monde des médias : animateur influent sur CNews et Europe 1, il est devenu une figure clivante du débat public.Mais dans sa ville natale, le souvenir de ses années nantaises reste fait de critiques virulentes, de rancœurs et d’incompréhensions. « Tu ne vas trouver personne pour dire du bien de moi, ça c’est sûr », confiait-il à L’Équipe.