Amiens SC : Victor Lobry « prend un plaisir de fou » et estime que « le job est fait » pour le maintien | OneFootball

Encore à son avantage face à Guingamp, son ancien club, ce vendredi soir (3-2). Victor Lobry nage comme un poisson dans l’eau. Ravi de la dynamique positive et relancée de l’Amiens SC, le milieu savoure aussi son intégration réussie en Picardie.

Victor, est-ce la victoire du maintien pour l’Amiens SC ?

« Même si, mathématiquement, il peut toujours se passer des trucs de fou, je le pense. Le job est fait avec les deux victoires, en plus avec de beaux scénarios, contre les deux barragistes. C’était déjà fou à dix contre Dunkerque, c’était un petit exploit. Là, il y a deux penalties. On marque trois buts. On est sur la bonne voie. Tout le travail des derniers mois est validé. On a vu la fraîcheur de l’effectif, alors qu’on a beaucoup parlé de la jeunesse. Tout le monde tire dans le même sens, chacun apporte ce qu’il peut apporter avec ses qualités. On laisse tous nos défauts à la maison et petit à petit, on avance. c’est cool.

Hormis Ajaccio, l’Amiens SC enchaîne une nouvelle prestation époustouflante. C’est assez incroyable…

Il y a ces deux matches-là. Les matches de Caen et de Clermont ont étaient bons aussi. Sur cinq matchs, ça fait un match raté (à Ajaccio, défaite 2-1). On peut aussi accepter le fait que, parfois, on ne peut pas être au top, sinon on serait bien plus haut. Le double visage ? Oui, mais on ne l’a vu qu’une fois sur cinq (sourire). C’est ce qu’il faut retenir. Mais c’est vrai qu’on doit gagner en constance, même à l’intérieur de nos matches où on a des petits trous. Mais ce soir, j’ai envie de retenir beaucoup de positif. Se rater une fois sur cinq, ça va (sourire).

Où allez-vous puiser cette débauche d’énergie incroyable sur cette fin de saison ?

C’est l’envie de continuer à avancer. Je l’ai déjà dit, mais on ne mérite pas d’être à la limite de la relégation. Avec le groupe qu’on a, le staff qu’on a et le travail qu’on y met, on mérite d’être un peu plus haut. Petit à petit, on grappille quelques places et ce sera plus intéressant si on finit, j’espère, en première partie de tableau. On pourra dire que la saison sera réussie. C’est jouable. Surtout qu’en enchaînant des victoires contre des équipes qui sont devant nous, ce n’étaient peut-être pas des points qui étaient censés être pris au départ. Donc on remonte petit à petit et je pense qu’on mérite d’être un peu plus haut.

Y a-t-il un supplément d’âme face à ces équipes de haut de tableau ?

Je ne pense rien inventer en disant que c’est plus facile de contrer que de faire le jeu. Ce soir, nos trois buts sont comme ça. Le leur aussi est en contre, mine de rien. On voit bien que c’est peut-être plus facile d’être efficace dans ces zones-là. Mais forcément, il y a le supplément d’âme, le stade qui se remplit… Il y a beaucoup d’éléments qui font qu’on arrive à être performant contre ces équipes-là. Il faut garder ça, même quand c’est des équipes censées être plus faibles. Là, on va aller chez une équipe qui est encore devant nous (Laval, 6e) et qui est bien en haut d’un tableau. On espère faire une bonne performance.

L’Amiens SC arrive toujours à repousser ses limites malgré les absences de Kandil, Kaïboue, Corchia, Mafouta…

Oui, c’est ça qui est bien. Malgré le fait qu’on ait un effectif jeune, c’est aussi une force. Dans ces moments-là, le mec n’a qu’envie de croquer dans ce qu’on lui donne. Là, il y a Carra’ (Patrick Carraro) qui rentre à la fin, qui fait une bonne entrée et nous fait du bien dans les duels. Tout le monde tire dans le même sens. Chacun va croquer ses cinq minutes, son match, ses deux matches. Peu importe ce qu’on donne à chacun. Franchement, félicitations à tout le monde.

Par votre confiance et votre assurance, vous donnez déjà l’impression d’être à l’Amiens SC depuis longtemps…

Je suis mis dans de bonnes conditions. Quand je suis arrivé, j’avais envie de croquer à fond dans tout ce qu’on me donnait. Franchement, je prends un plaisir de fou, le coach me laisse des libertés. J’ai des coéquipiers de haut niveau aussi. Quand on voit le match d’Antoine (Leautey) aujourd’hui, c’est encore incroyable. Chacun amène ses qualités. J’essaie d’amener les miennes et pour l’instant, ça marche.

Un mot sur le but de Malick Mbaye, qui se le fait tout seul…

Oui, tout seul. À l’image de ses derniers matches, il nous fait du bien. Là, il provoque le pénalty. Son premier but est incroyable. À pleine vitesse, il arrive à ralentir pour crocheter et être serein devant le but. Félicitations à lui. Je ne suis pas sûr de savoir faire ça, moi (rires). »

Propos recueillis par Romain PECHON, avec Enzo PAILOT

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport