OnzeMondial
·9 de octubre de 2025
Amorim reste trois ans, décision dingue à Manchester United

In partnership with
Yahoo sportsOnzeMondial
·9 de octubre de 2025
Dans l’œil du cyclone depuis son arrivée à Manchester United, l’ancien coach du Sporting CP a reçu un soutien fort de la part de la direction du club. De quoi lui donner un peu de tranquillité pour essayer de stabiliser ses résultats en championnat.
Presque un an s’est écoulé depuis que Rúben Amorim a posé ses valises à Old Trafford. Auréolé d’une belle réputation acquise au Sporting Portugal, le jeune technicien devait être le symbole d’un renouveau, l’homme capable de réanimer un Manchester United moribond depuis la fin de l’ère Ferguson, mais pour l’heure, le bilan est à la frontière du catastrophique. Malgré un parcours honorable jusqu’en finale de Ligue Europa la saison dernière, les Red Devils ont sombré en Premier League, terminant à une désastreuse quinzième place, leur pire classement depuis des décennies. Un an plus tard, la situation ne s’est guère améliorée. United pointe au dixième rang, avec seulement trois victoires en sept rencontres, et traîne encore la honte d’une élimination précoce en Coupe de la Ligue face à Grimsby Town, modeste club de quatrième division.
Les critiques, elles, pleuvent de l’autre côté de la Manche. Supporters, anciens joueurs, observateurs, tous s’accordent à dire que Manchester United est en train de sombrer petit à petit. On parle d’une équipe sans âme, d’un projet en perdition. C’est dans ce climat tendu que Jim Ratcliffe, co-propriétaire du club, a tenu à monter au créneau pour calmer la tempête. L’homme d’affaires britannique, désormais très impliqué dans la gestion sportive, a appelé à la patience et à la cohérence : «Il doit démontrer qu’il est un grand entraîneur sur trois ans», a-t-il affirmé dans le podcast The Business, confirmant qu’Amorim ira au bout de son contrat. Ratcliffe, lui, veut croire à l’idée que les titres viennent après une reconstruction lente et patiente.
Pour appuyer son propos, il évoque le cas Ferguson, chahuté à ses début :«Je me souviens des clameurs qui réclamaient le renvoi d’Alex Ferguson au cours de ses deux premières années», rappelle-t-il. Ferguson a ensuite remporté 13 titres de Premier League, cinq Coupes d’Angleterre et deux Ligues des champions.» Il s’appuie aussi sur l’exemple de Mikel Arteta à Arsenal qui construit depuis quelques saison une équipe de plus en plus compétitive sur la scène européenne : «Il a passé des moments misérables les deux premières années. Nous sommes axés sur les résultats, bien sûr, mais nous devons être patients. Il y a beaucoup de bonnes choses à Manchester United. Nous avons un plan à long terme. Il ne s’agit pas d’un interrupteur.»
Sur le plan économique, la situation est tout aussi paradoxale. En septembre, Manchester United a publié un bilan financier étonnant. Le club sort d’une sixième année consécutive de pertes nettes, mais avec un chiffre d’affaires record de près de 769 millions d’euros. Ratcliffe, pragmatique, y voit malgré tout une raison d’espérer : «Plus vous disposez de liquidités, meilleure sera votre équipe. C’est comme en Formule 1 : plus votre voiture est performante, plus vous allez vite. Nous avons consacré une grande partie de notre première année à mettre le club sur des bases saines et durables.»
Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.