Le Journal du Real
·21 de abril de 2025
Ancelotti : « Le 4-4-2 est mon système favori »

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·21 de abril de 2025
« Le 4-4-2 est mon système favori ». Une phrase simple, presque anodine, lâchée par Carlo Ancelotti dans la salle de presse du Santiago Bernabéu. Mais ces huit mots résonnent comme un coup de tonnerre dans les couloirs du club merengue. Cette déclaration, loin d’être innocente, porte en elle une critique à peine voilée d’une saison où ce système, pourtant cher à l’Italien, a été relégué aux oubliettes.
Pour comprendre la portée de cette déclaration d’Ancelotti, il faut décoder le contexte. Le tacticien italien, triple vainqueur de la Ligue des Champions avec le Real Madrid, n’a jamais caché son attachement à ce système qu’il avait déjà sublimé par le passé.
Pourtant, malgré son statut et son palmarès, ses préférences tactiques ont semblé cette saison se heurter à d’autres impératifs. Sans jamais nommer les responsables, Ancelotti suggère qu’on lui impose des contraintes : celles d’aligner systématiquement les stars recrutées à prix d’or, quitte à déséquilibrer l’ensemble.
Cette sortie médiatique représente un acte fort. En pleine période de tension interne, le message est clair : privilégier l’efficacité collective aux individualités.
Face à Valence, le Real Madrid s’est sorti du piège avec ses armes les plus brutes : un but à la 94e minute, signé Valverde, et une célébration rageuse comme une libération. Mais au-delà du score, comme le souligne Relevo, c’est la forme qui a retenu l’attention : un Real Madrid plus structuré, plus compact, plus convaincant. Un Real version 4-4-2.
Après une première période timide, l’équipe a affiché un vrai plan de jeu. Les lignes ont été resserrées, le bloc plus homogène, et le pressing mieux organisé. Un changement de visage qui a coïncidé avec le retour à un système cher à l’entraîneur italien.
Face à l’Athletic Club,le Real Madrid paraît avoir retrouvé son assise défensive (Photo by Florencia Tan Jun/Getty Images)
Le changement tactique a libéré plusieurs éléments clés. Vinicius Junior, replacé dans un rôle plus axial en duo avec Rodrygo, a retrouvé tout son génie offensif. Affranchis de certaines contraintes défensives, les deux Brésiliens ont pu exprimer pleinement leur créativité.
Au milieu, l’association Tchouaméni-Modric-Ceballos a trouvé un équilibre parfait entre impact physique et fluidité technique. Camavinga et Valverde, dans des rôles plus hybrides sur les côtés, ont multiplié les courses pour colmater les espaces et apporter le surnombre en attaque.
Bellingham, lui, a enfin retrouvé des sensations dans un positionnement plus proche de celui qu’il occupait l’an dernier, celui du faux 9. Moins isolé, mieux intégré dans le collectif, l’Anglais a montré des signes encourageants après des semaines difficiles.
Officiellement, Ancelotti refuse de parler de répétition générale avant la finale de la Coupe du Roi face au FC Barcelone. « On voulait juste plus de contrôle », a-t-il affirmé. Pourtant, dans les coulisses, on assure que ce système pourrait bien être reconduit lors du Clasico le 26 avril.
Mais un problème persiste : le retour de Kylian Mbappé. Avec lui, le casse-tête reprend. Revenir au 4-4-2 impliquerait de laisser un fantastique sur le banc. Le choix s’annonce périlleux. Et Ancelotti le sait : à Madrid, ce genre de décision peut coûter cher… même à un entraîneur légendaire.
Martin Beaud
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