AS Monaco, vers un retour au sommet ? | OneFootball

Les supporters monégasques en rêvaient, Sébastien Pocognoli l’a fait. Le match contre Angers SCO a été intense et spectaculaire. Grâce notamment à un quadruplé de Mika Biereth, l’AS Monaco a largement surclassé l’équipe angevine sur un score de tennis (6-2). La victoire est convaincante et très prometteuse pour l’avenir.

Angers SCO – AS Monaco : 2-6

Angers SCO : Chérif 24’, 90’+3 / AS Monaco : Biereth 35’, 67’, 72’, 76’, Balogun 88’, 90’+4

Quel pied ! Les supporters monégasques ont passé une sacrée soirée samedi. Finies les purges à la Adi Hütter. Adieu les mouvements stéréotypés, la défense fébrile et l’équipe coupée en deux. Sébastien Pocognoli a mis moins d’une semaine pour imposer sa marque et son style. Le jeu de l’équipe en est déjà transformé : la stratégie est claire et impeccablement appliquée par les joueurs. Les circuits de passes travaillés à l’entrainement sont visibles en match et les joueurs affichent désormais une assurance que nous ne leur connaissions plus. Thilo Kehrer et Mohammed Salisu sont apparus complices et très sereins. Très actif sur son côté gauche, Kassoum Ouattara a affiché une justesse technique absolument remarquable. Et, Mika Biereth, à l’affut dans la surface de réparation angevine, a constamment été alimenté en ballons. Son quadruplé, le premier d’un Rouge et Blanc en championnat depuis les quatre buts de Youri Djorkaeff contre Martigues le 23 octobre 1993, valide pleinement l’approche tactique du nouvel entraineur. Les progrès affichés par l’équipe sont remarquables. A l’issue de la rencontre, Sébastien Pocognoli s’est bien sûr montré satisfait du contenu du match et du résultat ; il a néanmoins insisté sur le travail qu’il reste à accomplir pour que le club du Rocher atteigne son plein potentiel. Les supporters monégasques, enthousiastes, sont déjà sous le charme. Ils entrevoient enfin un avenir brillant en Rouge et Blanc !

Sébastien Pocognoli n’est malheureusement pas Gérard Majax. Malgré tout, les plus optimistes y ont vu quelques éléments positifs : l’attitude a été bonne, les joueurs se sont battus et ont essayé d’appliquer les principes de leur nouvel entraineur. Les autres n’auront pas remarqué de changements notables. Est-ce vraiment étonnant ? Les matchs de l’équipe menée par Adi Hütter étaient devenus irregardables et, en ce sens, son renvoi est compréhensible. Mais, pour un président de club, il est toujours plus facile de licencier un entraineur que de remplacer onze joueurs. Le choix de Sébastien Pocognoli, jeune entraîneur sans référence majeure, est un nouveau pari. Il paraît plein de bonne volonté. Mais saura-t-il transformer des mulets en pur-sang ? Samedi soir, seul Maghness Akliouche, par sa technique et ses mouvements, a montré ce qu’est un véritable joueur de football. Pour certains de ses partenaires, c’est tout au plus moyen. Pour d’autres, il est malheureusement permis de se demander ce qu’ils font sur le terrain avec un maillot monégasque. La tâche de  Sébastien Pocognoli est immense. Et, en rejoignant la principauté en cours de saison, il n’a pas fait le choix de la facilité. Il nous reste à espérer que les titulaires actuellement blessés reviendront rapidement. En attendant, souhaitons-lui bonne chance.

Un nouveau match en Ligue de Champions se profile mercredi prochain. Comme d’habitude, l’équipe débutera la rencontre sans certitude et ses supporters avec la crainte d’une déculottée. Sainte Dévote avait été clémente avec l’équipe monégasque contre Manchester City. Espérons qu’elle le soit encore pour aider notre équipe contre Tottenham. Vive le football, vive Sébastien Pocognoli et surtout vive l’AS Monaco !

Photo by Dave Winter/FEP/Icon Sport