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·1 de septiembre de 2025
ASM-RCSA : les tops, les flops

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·1 de septiembre de 2025
On pourrait déjà écrire un roman de cette rencontre tant elle a cristallisé les forces mais avant tout les faiblesses, toujours tristement présentes, de notre chère formation asémiste. L’ASM s’impose sur le fil face à Strasbourg (3-2) au terme d’une rencontre décousue, presque déconstruite. Les monégasques, après une nouvelle très belle entame, ouvraient rapidement le score (6′, Akliouche) se mettaient à l’abri en seconde (Balogun 48′) et auraient pu (du), au coeur du second acte, faire tourner le match à la raclée tant les occasions furent grandes. Mais ce sont bien nos vieux et sales démons qui se sont invités à notre table pour nous faire frôler le cauchemar. Deux avertissements (un but strasbourgeois refusé d’un millimètre et un bloc majeur de Hradecky sur Paez au retour des vestiaires) puis, deux buts (Bakwa 73′ ; Panichelli 76′ sp) remettaient les compteurs à l’équilibre pour nous rappeler que notre équipe ne progresse pas et ne se guérit pas des maux qui la gangrènent. L’apoplexie était proche, le but du chaos avait un arrière goût alsacien et pourtant …. c’est bien l’ASM qui s’en est tirée avec trois point par Minamino à la 96′ ! Copies relevées !
F.Balogun
Nous laisserons nos chers lecteurs répondre à cette question mais l’américain n’a-t-il pas, hier, disputé la meilleure prestation de sa carrière monégasque ? Transparent à Lille, il était associé dans une doublette de pointes pures à M.Biereth pour se faire, sans conteste possible, l’homme du match. Décisif dès l’entame, il raffute le portier Penders à la 6′ pour une cafouille funeste (1-0). Décisif dès la reprise, il est lancé par Camara à la limite du hors jeu et s’en va fixer le gardien adverse, crochet gauche extérieur volontairement allongé pour parfaitement fermer le pied et piquer ensuite (2-0, 48′). Mais au delà de ses marques au tableau, notre attaquant, et c’est le plus important, a été juste et incisif tout le match. Il a joué de son corps pour résister aux premiers raffuts en zone tendue, dos au jeu et à la remise fine. Il a orienté son jeu, touches équilibrées du gauche et du droit pour assurer la conservation du ballon. Il a pris la profondeur, la variété est la clé parce qu’elle ne laisse jamais un défenseur tranquille et le contraint à prendre des marques de recul, lancé pour sauter les lignes adverses ou en phase de transition. Il a littéralement empoisonné l’arrière-garde alsacienne par des courses saignantes et, ô rareté, un jeu de 1v1 qui force le recul de ligne. Encore !
L.Camara
Complètement atone à Lille, le Sénégalais nous a offert, lui aussi de la variété. Un jeu qui mélange l’intervention propre, la relance juste et la conduite de balle dans les espaces restreints. Prise claire de volume en une semaine de temps, la marge de progression de ce joueur est encore énorme et laisse clairement rêveur quant à sa destinée. Passeur décisif pour Balogun à la 48′ au terme d’une très belle percussion (encore une chose que l’on ne voit pas assez), il sera sorti dans l’incompréhension totale à la 78′ au profit d’A.Bamba (19 ans) alors que Strasbourg était revenu à la marque.
L.Hradecky
Il ne nous faut pas grand chose pour comprendre qu’un gardien change la donne. Le finlandais est une force tranquille qui assure et rassure. Ses sorties sont propres, son jeu au pied est sûr et c’est clairement sur ces deux aspects que toute la différence est faite avec ses prédécesseurs. Agir tant en point de circulation qu’en radar, métaphore routière du portier à qui pas un point ne manque au permis. Prions pour que sa gêne au genou, l’ayant contraint à sortir, ne soit qu’un passant.
A.Hütter
Minamino entrant à la 85′ et buteur à la 96′, les observateurs à la vue courte pourraient y voir la décision salvatrice d’un coach gagnant. Mais un observateur plus avisé ne peut pas se limiter à une seule victoire, acquise de cette manière, sans s’alerter de ces carences dont un entraineur demeure responsable qui ne nous ont toujours pas quittées. On pourrait écrire des tonnes sur son plan collectif de jeu, de la première remise à la zone offensive, toujours totalement sclérosé, de ce refus d’inviter au dépassement de poste, de sa grille de lecture que tous nos adversaires grillent avec une simple médiane, de cette absence systématique de prise en 1v1 sur les ailes pour engager un débordement. Les saisons passent les méthodes restent et elles semblent prendre la consistance du chêne, d’un bois rude presque têtu. Autre signature, toujours incompréhensible, celle de sa gestion des ressources au coeur du match. Menant 2-0, nos adversaires ayant opéré 4 changements, rien ne bouge, Biereth et Golovin sont cuits mais c’est à 2-2 que le premier turn-over s’applique et il est catastrophique ! Camara, joueur clé de l’entre-jeu, sort au profit d’un gamin de 19 ans qui est apparu, et c’est logique, complètement perdu dans sa zone. Ilenikhena et Minamino devaient entrer c’est certain mais à la 70′. Si cette victoire nous allège à l’aulne d’un trêve internationale, le travail de notre coach, qui désormais connaît la maison, la ligue 1 et bénéficie d’un effectif globalement inchangé nous questionne toujours autant !
M.Biereth
Débuts pénibles de notre serial buteur danois, muet en trois rencontres et surtout, hier après-midi, particulièrement maladroit. Il n’est pas uniquement là pour offrir de l’air à l’autre pointe alignée, l’on peut attendre de lui bien davantage à commencer par son jeu de remise, particulièrement propre la saison dernière et hier totalement foireux. Il avait une occasion en or massif de facilement débloquer son compteur à la 57‘, encore eut-il fallu qu’il maîtrisât la règle qui consiste à ne pas aller au delà de la ligne de passe pour marquer dans un but vide !
A.Golovin
C’était clairement un match pour lui hier, tant l’adversaire jouait l’attaque et tant ses coéquipiers se sont évertués à le servir. Le russe nous a offert principalement un jeu mollasson en retrait se contentant de remiser le ballon d’où il lui parvenait et lorsque vinrent les occasions nettes il nous les gâchait une à une. Nous restera en travers de la gorge, cette période où les strasbourgeois en totale perdition ne jouaient plus une seconde en bloc nous offrant des occasions en or massif de les déglinguer salement. En outre, à la 52′, dans une surface totalement vide d’adversité, Golovin en claire situation de finition, offrait une passe à un Biereth complètement hors jeu sous ses yeux. Une hérésie pour un technicien de sa trempe !
Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport