Benjamin Psaume : “Je suis Laurent Nicollin, je leur dis : le Club Med, c’est terminé !” | OneFootball

L’état d’esprit, le respect de l’institution et le professionnalisme. Trois domaines dans lesquels nos joueurs ne se sont clairement pas montrés à la hauteur en 2024-25. Le consultant s’est mis en mode “dans la peau du patron” dans le programme MSC Sport Club de Bertrand Queneutte pour détailler la manière dont il espère voir le Président remettre les choses à leur place et rétablir une atmosphère digne d’un club professionnel à l’aube de la nouvelle saison dont la préparation commence déjà dans quelques jours.

«Je suis Laurent Nicollin le jour de la reprise : j’arrive (le jour de la reprise), je rentre de vacances, je viens avec un tee-shirt du Club Med. Je prends un ciseau et je le déchire. Et je leur dis : voilà les gars, le Club Med du MHSC c’est terminé cette saison. Je dis que tout ce qu’on a fait la saison dernière, c’était n’importe quoi, qu’on n’a pas bossé, qu’on a des joueurs qui ont fait n’importe quoi sur et en dehors du terrain. Tout ça, c’est terminé ! Les passe-droits pour tout le monde, les bises à tout le monde, et vous pouvez faire ci, vous venez vous plaindre à moi en passant au-dessus des entraîneurs – parce que j’ai viré trois entraîneurs pour vous – c’est terminé tout ça. Donc ça veut dire on va se remettre juste un truc tout con, parce qu’on a une réputation comme ça : on va se relever les manches un petit peu, on va se taire et on va juste travailler à Grammont. Et donc maintenant, quand on va vous dire de revenir l’après-midi s’entraîner ou faire les soins, vous n’allez pas dire «ah non, moi je n’ai jamais fait ça dans ma carrière !» et tout. Vous allez vous taire, et vous allez le faire. Donc le Club Med, le premier truc le jour où ça arrive, je tape du poing sur la table. Qu’il y ait des gars qui soient restés ou pas, parce que je vais marquer tous les nouveaux qui sont arrivés et je vais marquer les jeunes qui sont là, qui ont vécu la fin de saison et qui ont peut-être vu les écarts de certains – parce que ça a marqué peut-être ce qu’il s’est passé, des tournois de padel, les six kilos en trop et compagnie – je leur explique, c’est terminé. Ça c’est le premier truc.

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Deuxième chose, un truc qui m’a marqué cette saison : on n’avait pas de groupe. Aucun joueur ne s’entendait avec l’autre. Il n’y avait pas de cohésion, il n’y avait jamais de choses organisées. Moi je sais que dans un club c’est le plus important. J’impose toutes les deux semaines un évènement collectif de tout le groupe : on va au Mas, on va faire visiter le musée (…) Je les amène au musée, ils voient toutes les photos de Loulou et compagnie et tout. Vous êtes dans un club particulier les gars, le gars qui va arriver de Guingamp, de je ne sais pas où – on en parlera pour le recrutement – , il faut qu’il sache où il arrive. Donc on va l’amener au musée ; et toutes les deux semaines vous me faites un évènement entre vous. Aimez-vous ! Si vous voulez faire une grande saison, si vous voulez être ensemble, l’année dernière on ne s’aimait pas, on a fait une saison ridicule, aimez-vous. Apprenez à vous connaître. Ça c’est ma deuxième règle.

Et la troisième, ça rejoint tout ça. Je ne sais même pas en fait s’il y en avait un cette année, mais je remets un règlement intérieur parce que c’est du juridique là. Parce que je te jure je suis choqué, normalement quand tu signes dans un club, les gars de L1, de L2 ou National, le jour où tu signes tu as un règlement intérieur et tu signes, on te dit tu lis tout de A à Z et après y a un milliard d’alinéas un milliard de trucs ; quand on a entendu tout ce qu’on a entendu cette saison je ne sais même pas s’il y en a eu un (de règlement) cette saison ! S’il y en avait eu un, il y aurait eu des procédures et des mecs virés. Les tournois de padel, les kilos en trop les choses comme ça, donc c’est un truc juridique tout bête, déjà je remets un règlement intérieur dans ce vestiaire. Mais ça je pense que Camara il va le faire. Parce que là je parle de Laurent Nicollin, mais tout ce que je dis c’est Laurent Nicollin parce que c’est le boss de la pyramide. Mais je sais que Zoumana Camara va adhérer, il va essayer aussi de véhiculer ça au quotidien.

Et j’avais un petit quatrième : il faut régler une bonne fois pour toutes cette histoire de Stade. Parce que c’est une épée qu’on a depuis des années au-dessus. Se mettre ensemble. Je ne crois pas qu’il puisse le faire seul. Il va être obligé d’avoir les collectivités, la Métropole avec lui, il ne pourra pas le faire seul. Quitte à m’en faire un de 22000 places, vers Pérols voilà, il faut trouver une solution pour redonner un élan. C’est ce qu’on va essayer de faire, redonner un élan au club mais ça passera aussi par une bonne nouvelle pour les supporters, redonner un élan à tout le monde en essayant de donner une perspective pour le Stade.»

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