Olympique-et-Lyonnais
·6 de octubre de 2025
Comment l'OL s'est sabordé tout seul contre Toulouse

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·6 de octubre de 2025
C'est le genre de scénario que tout le monde voit à l'avance et qui, sans vraiment de surprise, se transforme en réalité. Dimanche après-midi au Parc OL, les quelque 51 000 spectateurs présents à Décines ont vu à des kilomètres ce qui allait arriver à l'OL. Malgré l'excitation venue de cette merveille d'action collective pour le but du 1-0 inscrit par Malick Fofana, il planait au-dessus du stade un sentiment que Toulouse allait profiter de la situation.
Peut-être pas pour s'imposer 2-1 comme ce fut le cas au terme des 95 minutes, mais en revenant à minima au score. Cela n'a pas manqué et dans un élan d'espoir, le Téfécé s'est même payé le luxe de repartir avec les trois points en étant encore mené à la 86e minute. Un coup de massue derrière la tête des Lyonnais qui, pour la première fois de la saison, ont payé certaines limites qu'ils avaient réussi à cacher sur les six premières journées.
À Rennes, l'OL avait déjà fait l'amère expérience de ce que requiert le haut niveau. Quand les occasions sont là, il ne faut pas les laisser passer. Dimanche, face à Toulouse, les joueurs de Paulo Fonseca auraient "dû mener 3-0 à la mi-temps", comme soufflé par Moussa Niakhaté. Il n'y avait que 1-0 et l'OL n'avait pas réussi à faire fructifier son très bon début de match. Car oui, les Lyonnais ont cherché à créer le chaos dans la tête de leurs adversaires avec deux grosses occasions franches sur les dix premières minutes avec Fofana et Tolisso. Seulement, à côté de ça, ce fut le néant.
Il y a bien eu cette action collective de toute beauté pour l'ouverture du score, mais ce fut tout. Dans sa maitrise globale, la formation rhodanienne n'a ensuite plus jamais mis en danger Guillaume Restes entre la 34e minute et le coup de sifflet final. "À 1-0, c’est de notre responsabilité d’aller chercher le deuxième but, de jouer vers l’avant, et on l’a mal fait. Donc, on s’expose", a souligné Niakhaté. Le ballon est bien passé devant le but toulousain, mais sans créer de vrais frissons dans les tribunes. Pas assez tueur puis pas assez tranchant, l'OL a finalement payé tout ça.
Dans ce revers, la part des joueurs est forcément importante avec cette gestion de la possession (70%) qui s'est finalement retournée contre eux. "Trop de suffisance" pour certains, "des mauvais choix, des pertes de balle" pour d'autres. Mais cette défaite est aussi celle du staff de Paulo Fonseca. Il y a une semaine, dans "Tant qu'il y aura des Gones", Nicolas Puydebois critiquait la lecture des matchs du Portugais depuis son arrivée.
La rencontre de la 7e journée de Ligue 1 rentrera dans cette longue liste. Quand Carles Martinez Novell n'a pas tardé à s'ajuster tactiquement dès la pause, l'OL a brillé par son attentisme. Que ce soit sur le terrain avec un deuxième acte "pas à la hauteur de l'ambition" lyonnaise, que sur le banc. Après le match, Jorge Maciel a laissé entendre que l'aspect physique et la fatigue pouvaient entrer en ligne de compte pour expliquer cette fin de match ratée.
Or, comment expliquer alors le choix de ne faire que deux changements, dont un (Pavel Sulc) qui est intervenu juste après l'égalisation ? L'entraîneur adjoint a tenté d'apporter des réponses, pas forcément convaincantes, sur le sujet. "La fatigue peut être une explication... On s'est demandé comment faire mieux, comment aider l'équipe. (...) Mais Toulouse avait cette force sur les touches et les corners qui ont pesé dans nos choix." Ceux de ne pas bouger malgré une impression visuelle que les joueurs commençaient à tirer la langue.
Ce fut déjà le cas sur certaines sorties, sauf que cela avait tenu. Cela pousse encore plus à se questionner sur le fait que ce groupe ne peut se reposer que sur 12 ou 13 éléments et pas plus. C'est en tout cas une partie du signal qui a été envoyé sur ce dernier match. Finalement, dimanche face à Toulouse, l'OL a payé ce qu'il réussissait à cacher depuis le début de la saison.