Le Petit Lillois
·28 de diciembre de 2024
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De gardien du LOSC à une première convocation chez les Bleus, Lucas Chevalier doit gérer une renommée grandissante dans l’Hexagone. Il doit ainsi s’adapter au quotidien, ses proches également.
La trêve hivernale est une période de repos pour les footballeurs, habitués à enchaîner les rencontres jour après jour. Celle-ci était d’autant plus bienvenue pour Lucas Chevalier, qui n’avait pas réellement coupé cet été pour se rétablir d’une blessure au genou contractée à Nantes à l’issue de la saison 2023-2024. Il est cependant rapidement rattrapé par le ballon rond, avec des apparitions médiatiques répétées. Ce vendredi, il évoquait son quotidien d’international français sur les ondes de la radio Europe 1.
Du haut de ses 23 ans, Lucas Chevalier voit sa stature évoluer au fil des mois par le biais de la Ligue des Champions et d’une première convocation en équipe de France. Il doit ainsi s’adapter à une renommée grandissante : « Ma vie… Déjà, je me lève le matin et je vais à l’entraînement, comme tout joueur. Je rentre chez moi en début d’après-midi, entre 14h et 15h. Après, on est des êtres humains. Donc on s’occupe. On a parfois besoin d’aller faire ses courses. On fait parfois du shopping. En fait, partout où tu vas, il faut être vigilant », débute-t-il.
Il nous fait ensuite entrer dans son quotidien : « Je ne fais pas mes courses le soir vers 18 heures, explique-t-il, prêt à rentrer dans des événements concrets. Ce n’est pas possible. Je n’ai pas envie que ça parte dans tous les sens. Je choisis quand même mes horaires. Je sais à quel moment je le fais. Je sais aussi à quel moment je dois aller dans Lille faire mon shopping. Je ne vais pas y aller un samedi après-midi par exemple. Ce serait désagréable pour moi, mais aussi pour les autres. Même si je ne me fais pas reconnaître, il faut toujours faire en sorte que les gens ne te reconnaissent pas. C’est ça qui est un peu pesant », poursuit le portier lillois.
« J’ai aussi deux chats, donc je m’occupe d’eux. Je vais chez le vétérinaire, qui sait qui tu es, puis ensuite le client qui est là fait une photo avec toi. Partout où tu vas, il y a un calcul. Ce n’est pas dérangeant. Cela fait parfois plaisir et d’autres fois, comme tous les humains, tu as envie d’être tranquille. Ce n’est pas que l’on n’aime pas les gens, mais on peut parfois être pressé. Il y a cette petite complication. Quand je vais mettre de l’essence. Je mets ma capuche. Je regarde à droite puis à gauche parce que ça peut vite partir », lance ainsi Lucas Chevalier.
Cette stature se répercute également sur ses amis, et son entourage, qu’il a construit en ayant conscience de certaines dérives inhérentes au football : « Je n’ai pas beaucoup d’amis, confie-t-il. Cela se compte sur les doigts d’une main. Inconsciemment et naturellement je l’ai fait quand je suis monté en popularité. Je me suis vraiment rapproché des personnes que je sentais vraies, des bonnes, et je me suis éloigné de celles qui n’étaient pas là pour les bonnes raisons. Tu sentais quelque chose de différent. »
Et puis leur quotidien : « C’est parfois difficile de s’organiser, mais on essaie de se voir régulièrement chez les uns ou chez les autres. On fait parfois des restaurants, mais c’est toujours pareil avec la problématique de se faire un peu embêter. On fait beaucoup de choses à la maison et ça fait du bien de côtoyer des gens de l’extérieur. Eux, ils sont dans la vie normale, celle de tous les jours, et on a aussi besoin de ça. Ces personnes-là te font du bien », souligne le natif de Calais dans l’émission nommée Le Studio des Légendes.
Enfin, Lucas Chevalier l’avoue. La vie de ses parents a également été impactée : « Il y a des avantages et des inconvénients. Je sens qu’ils sont fiers. Ma vie a changé, mais la leur aussi. Cela devient des gens connus, notamment dans le Calaisis. Ma mère est commerçante à Coquelles et tout le monde la connaît. Mme Chevalier qui est la mère de Lucas Chevalier. Certains clients viennent uniquement pour faire signer des choses. On accepte toujours, mais voilà. À contrario, des gens peuvent réapparaître, même chez les parents. Il y a ce côté-là, où les gens essayent de se rapprocher par tous les chemins possibles. Cela fait également partie des inconvénients », conclut-il ainsi, évoquant pour la première fois ce sujet dans les médias.