Corgnet en désaccord avec Mollo concernant un attaquant formé à l'ASSE | OneFootball

Parmi les joueurs qui l'ont marqué, Benjamin Corgnet cite Allan Saint-Maximin, formé dans le Forez, que l'ancien stéphanois a vu débarquer en professionnel. Il évoque quelques jolis anecdotes à son égard : "Allan Saint-Maximin, on était en concurrence à l'époque, il est arrivé à 16 ans à mon poste. Franchement, c'était un fou ce gamin. Il faisait des trucs... À l'entrainement, il arrivait face à Ruffier et faisait des petites balles piquées... À l'époque, tu ne voyais pas beaucoup de jeunes faire ça. Beaucoup d'insouciance mais par contre un gamin intelligent. C'était vraiment une petite pépite. J'aimais beaucoup ce qu'il faisait. Je le suis encore, j'ai encore beaucoup de nouvelles de lui. C'était une pépite.

C'était quelqu'un de paradoxal. Il pouvait te parler de trucs... Il était cultivé et puis je me rappelle d'une action : il n'avait pas le permis, il venait en voiture sans permis au centre d'entrainement, il n'avait pas encore 18 ans, tout le monde le savait, et il est arrivé un jour en Mustang à l'entrainement ! Donc Galtier lui a fait : "Mais qu'est-ce que tu fais ?! Tu n'as pas le permis !" Que des trucs comme ça (sourire) mais c'était vraiment un bon gamin. Je vois que maintenant il aide beaucoup les jeunes, il a monté un truc pour les jeunes dans la région parisienne, c'est un passionné ! Et puis c'est quelqu'un qui est capable de te faire des gestes fous. Ce qui lui a manqué un petit peu en France, ce sont des statistiques. Par rapport à ce qu'il faisait, il n'était peut-être pas assez décisif. Mais franchement c'était compliqué de défendre sur lui, c'était impossible."

Si Benjamin Corgnet garde donc un joli souvenir de Saint-Maximin, ce n'est pas forcément le cas d'un autre ancien de l'ASSE, Yohan Mollo. Ce dernier confiait à OVLM il y a quelques semaines que le courant n'était pas très bien passé entre-eux à Saint-Étienne : "Mon histoire avec lui est compliquée parce que je pense qu'il ne m’aime pas. Avant qu’il devienne ce qu’il est maintenant, son agent était Bernès (ancien agent de Mollo avec qui il avait eu un conflit, ndlr). Quand il arrive, il est un peu intouchable. On arrive à l’entraînement, on fait un 5 contre 5, et lui est dans mon équipe. Je vois qu’il ne court pas. Je regarde le coach et lui dis de lui dire quelque chose, sinon ça va chauffer. Il me répond que c’est au coach de le faire. À l’entraînement, il se faisait tuer, il avait plein d’hématomes. Il avait ce côté irrespectueux, un peu à l’image de la nouvelle génération. Il arrivait à table et te parlait de diamants, de voitures... On le regarde et on se demande ce qu’il raconte. Il n’avait même pas joué un match et il nous parle de ça. Je le reprenais souvent de volée, car il ne faisait pas les efforts. À la fin de notre relation, on s’est quittés un peu comme ça. Je lui reprochais des choses pour l’aider, mais lui pensait que c’était pour le rabaisser. Jusqu’à aujourd’hui, je pense qu’il n’a pas une bonne opinion de moi, mais moi j’ai toujours voulu l’aider. Je suis très heureux de sa carrière, et ce qu’il a fait, c’est top."