
Trivela
·20 de octubre de 2025
Coupe du Monde 2026 : une grosse désillusion pour la Guinée-Bissau

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·20 de octubre de 2025
Terminant à une décevante quatrième place du groupe A des éliminatoires de la Coupe du monde, la Guinée-Bissau n’a pas répondu aux attentes, manquant complètement sa phase de qualification.
Pays situé sur la côte atlantique, l’ancienne colonie portugaise n’a longtemps eu qu’une histoire footballistique modeste sur la scène africaine. Les Lycaons participent pour la première fois à une Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2017, sous la houlette de Baciro Candé.
Le sélectionneur réussit alors un petit exploit en guidant sa sélection vers une première compétition continentale officielle. Depuis, il a confirmé en qualifiant la Guinée-Bissau pour les trois CAN suivantes, avec un effectif composé majoritairement de joueurs évoluant dans les divisions inférieures au Portugal et à l’étranger.
Malgré ces progrès, les Bissau-Guinéens n’ont encore jamais remporté le moindre match en phase finale de CAN. Ils espéraient pourtant jouer les trouble-fête lors de ces éliminatoires du Mondial en Amérique. Mais cette ambition s’est vite transformée en désillusion.
Placée dans un groupe relevé, avec l’Égypte, multiple vainqueur de la CAN, le Burkina Faso, finaliste malheureux en 2013, ainsi que la Sierra Leone, l’Éthiopie et Djibouti, la Guinée-Bissau nourrissait quelques espoirs avant le début de la campagne. Un élan d’optimisme rapidement dissipé : incapables de rivaliser avec les favoris, les Lycaons ont sombré, terminant quatrièmes, à seize points du leader égyptien.
En exclusivité, Ivanildo, ancien joueur du FC Porto et membre du staff technique, a accepté de livrer son ressenti : « Pour être honnête, nous avons réalisé des qualifications très mauvaises, en dessous de nos attentes au regard de nos quatre participations consécutives à la CAN. Après la non-qualification pour la prochaine CAN, cette élimination est un coup de grâce. Mais le football est ainsi : il faut travailler plus dur pour les échéances à venir. Je crois en l’avenir de cette équipe, car nous avons intégré de nouveaux joueurs qui vont, à terme, améliorer la sélection. »
Revenant sur la domination des favoris, l’ancien international espoir portugais ajoute : « L’Égypte et le Burkina Faso ont fait un parcours excellent. De notre côté, nous avions bien commencé avec deux nuls prometteurs contre ces deux nations, mais nous avons perdu trop de points ensuite. Le classement final reflète nos lacunes. Il faut désormais corriger nos erreurs et mieux préparer les prochains rendez-vous. À partir de novembre, nous disputerons des matchs amicaux pour construire le futur de la seleção, avec l’intégration de nouveaux éléments avant la reprise des qualifications pour la CAN en mars. Je crois sincèrement au potentiel de nos joueurs : il y a de très bons profils, mais parfois les choses ne se passent pas comme prévu. Nous allons continuer à travailler pour élever notre niveau. »
Actuellement dans une zone de turbulence, après la double désillusion de la non-qualification à la CAN et au Mondial, la sélection guinéenne laisse une image terne : seulement trois victoires sur douze matchs disputés. Très loin des attentes, la Guinée-Bissau doit désormais se réinventer, injecter du sang neuf et miser davantage sur ses jeunes talents, à l’image du milieu offensif Álvaro Djaló ou de l’attaquant Tamble Monteiro.
À propos de ce dernier, Ivanildo ne cache pas son enthousiasme : « Tamble est un joueur doté d’énormes qualités, promis à un niveau supérieur. Sans manquer de respect à son club actuel, le SC Portimonense, qu’il représente dignement, il mérite une opportunité dans une équipe aux ambitions plus élevées. C’est un professionnel exemplaire, sérieux, et très impliqué. Malgré sa grande taille, il est technique, agile et rapide. Aujourd’hui, il marque but sur but et incarne le profil du joueur moderne. Il peut suivre le même parcours que notre avant-centre Beto, voire faire encore mieux. Nous croyons énormément en lui : ses prestations à Portimonense et ses progrès constants profitent directement à la sélection. »
Comptant sur l’attaquant de 25 ans pour les années à venir, Ivanildo conclut : « C’est un joueur qui a toutes les conditions pour figurer parmi les meilleurs d’Europe, si toutes les pièces du puzzle s’alignent. » Après une campagne de qualifications décevante, la Guinée-Bissau va devoir trouver un nouveau souffle. Certains éléments devront prendre davantage de responsabilités afin d’élever le niveau collectif et de permettre aux Lycaons de renouer, enfin, avec leurs ambitions continentales.
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