Coupe du Monde : Infantino veut révolutionner la compétition, les clubs en danger ? | OneFootball

Le président de la FIFA a une idée précise pour les prochaines éditions de la Coupe du Monde après celle de 2034 qui se déroulera en Arabie Saoudite. Si elle est acceptée, le calendrier des compétitions de club pourrait être bouleversé de manière irréversible.

Gianni Infantino veut encore bousculer le calendrier du football. Le président de la FIFA, jamais avare de propositions controversées, a ouvert la porte à un changement majeur, celui d’organiser les prochaines Coupes du monde en hiver. L’idée, encore à l’état de réflexion, pourrait bouleverser durablement les habitudes du football de club, déjà mis à rude épreuve par la multiplication des compétitions en tout genre.

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C’est à Rome, lors de l’assemblée annuelle de l’Association européenne des clubs, qu’Infantino a dévoilé cette possibilité. Devant une assemblée curieuse mais en partie sceptique, le patron du football mondial a justifié sa prise de position par des arguments climatiques : «La Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite sera extrêmement chaude en juin et juillet, avec des températures maximales quotidiennes de 39 °C et des minimales de 25 °C. C’est pourquoi la Coupe du monde du Qatar, il y a trois ans, a été déplacée à novembre et décembre», a-t-il rappelé. L’expérience du Mondial 2022 semble donc servir de modèle à Infantino, convaincu que l’hiver offrirait de meilleures conditions pour les joueurs comme pour les spectateurs.

Au-delà des considérations météorologiques, Infantino souhaite ouvrir un débat plus large sur la structure même du calendrier international. «Nous sommes déjà dans le vif du sujet, nous en discutons constamment. Il ne s’agit pas seulement d’une Coupe du monde, mais d’une réflexion générale. Même dans certains pays européens, juillet est extrêmement chaud, alors il faut peut-être réfléchir. En réalité, le meilleur mois pour jouer au football, juin, est peu utilisé en Europe. Il y a peut-être moyen d’optimiser le calendrier, mais nous en discutons et nous verrons quand nous aurons tiré des conclusions. Il faut simplement faire preuve d’ouverture d’esprit.»

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Une déclaration qui en dit long sur les intentions du dirigeant suisse : repenser en profondeur la manière dont le football mondial s’organise. Pour Infantino, la clé réside dans une harmonisation globale des compétitions, afin d’éviter les déséquilibres entre continents. «C’est un fait que, dans le monde entier, si l’on veut jouer partout à la même période, on peut probablement jouer en mars ou en octobre. Car en décembre, on ne peut pas jouer dans une partie du monde et en juillet, on ne peut pas jouer dans une autre. Nous devons prendre en compte tous ces éléments lorsque nous parlons des compétitions d’équipes nationales, de la libération des équipes nationales, des compétitions de clubs, et voir comment améliorer les choses pour le bien de tous. L’enjeu est donc de taille.»

Cette réflexion intervient dans un climat tendu entre la FIFA et les grandes instances du football européen. La perspective d’un nouveau bouleversement du calendrier, déjà saturé par les compétitions domestiques, continentales et internationales, risque de faire grincer bien des dents à l’UEFA. Les clubs, qui voient déjà leurs joueurs sollicités sans cesse, craignent une surcharge supplémentaire et des conflits de calendrier inévitables. Infantino, lui, se veut rassurant et pragmatique. Il avance que cette refonte potentielle répond avant tout à une logique de bon sens et d’adaptation.

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