Foot National
·26 de julio de 2025
Droits TV : les tensions entre BeIN Sports et LFP atteignent un nouveau sommet

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·26 de julio de 2025
Alors que la Ligue 1 s'apprête à reprendre, le torchon brûle entre la LFP et beIN Sports. Le diffuseur franco-qatarien dénonce une série de contraintes contractuelles jugées injustes, alors qu’il accuse aussi la LFP de manquements dans leur partenariat.
À moins d’un mois du coup d’envoi de la saison 2025-2026, la fracture entre beIN Sports et la Ligue de Football Professionnel (LFP) ne cesse de s’élargir. Dans un courrier envoyé vendredi à Nicolas de Tavernost, directeur général de LFP Media, Youssef al-Obaidly, président de beIN Sports France, a exprimé une vive inquiétude. Le diffuseur, qui possède l’affiche du samedi à 17h pour un montant de 78,5 millions d’euros par saison, dénonce des conditions de diffusion restrictives et un manque de considération. En parallèle, plusieurs tensions financières émergent. "Nous avons trouvé votre lettre déconnectée de la réalité de la situation actuelle", attaque Youssef al-Obaidly dans une missive relayée par L’Équipe. Ce dernier critique notamment l’interdiction de diffuser une même équipe plus de huit fois par saison ou lors de deux journées consécutives, des limitations qu’il juge disproportionnées.
"Pendant que de nombreux autres diffuseurs ont été autorisés à réécrire ou abandonner leurs engagements, beIN est resté fidèle à la LFP. Pourtant, nous sommes traités comme des citoyens de troisième classe", déplore-t-il. Loin de vouloir renégocier le contrat, le dirigeant demande un "traitement équitable" au regard de l’investissement consenti depuis près de vingt ans dans les compétitions françaises. "Nous demandons simplement que les contraintes de choix de match soient levées", insiste-t-il. Du côté de la LFP, le ton est tout aussi ferme. Dans un mail adressé aux clubs de Ligue 1, Nicolas de Tavernost assure que le contrat est "scrupuleusement respecté" : "Accepter sans contrepartie de modifier les termes du contrat serait contraire aux intérêts de LFP Media et donc des clubs."
Au-delà des considérations éditoriales, un litige financier alimente la discorde. D’après la LFP, beIN Sports n’a pas versé 18,052 millions d’euros dus au 15 juillet, malgré plusieurs relances. Par ailleurs, un désaccord entoure un contrat de sponsoring de 20 millions d’euros annuels, pourtant validé lors du Conseil d’administration de la LFP du 31 juillet 2024. "Ni la LFP ni LFP Media n’ont défendu leur diffuseur ni notre personnel face aux critiques, alors même que nous avons été visés dans les stades et dans les médias", ajoute al-Obaidly, amer. Il fustige également "l’effondrement de la valeur du football français", selon lui causé par la rupture des partenariats historiques, en particulier celui entre beIN Sports et Canal+. Alors que la plateforme Ligue 1+ doit remplacer DAZN dès cette saison, avec un coût de production estimé à 66 millions d’euros, la situation s’annonce tendue. L’absence de recettes garanties combinée aux retards de paiement pourrait impacter lourdement les finances des clubs, qui attendent toujours une partie des droits audiovisuels.
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