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·18 de diciembre de 2025

Edito – Luis Enrique, analyse de l’entraîneur qui a mis le PSG sur le toit du monde

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Le PSG est un club qui adore les chiffres… mais qui ne les respecte vraiment que lorsqu’ils racontent une histoire. Le 17 décembre 2025, à Doha, Luis Enrique vient d’en offrir une parfaite : un trophée de plus, une finale tendue arrachée contre Flamengo (1-1, 2-1 aux tirs au but), et cette barre symbolique qui fait basculer un entraîneur dans une autre catégorie, sa 100e victoire sur le banc parisien. À Paris, on a connu des coachs qui gagnent beaucoup, des coachs qui durent, des coachs qui séduisent. Plus rares sont ceux qui changent le statut du club. Et si on met de côté le bruit, les préférences de style et les débats de chapelles, une question s’impose : où placer Luis Enrique dans l’histoire du PSG, entre le rendement brut des grands noms de l’ère QSI et l’empreinte “fondatrice” des entraîneurs de légende ?

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Luis ENRIQUE head Coach of Paris Saint-Germain and Nasser AL-KHELAIFI President of Paris Saint-Germain during the FIFA Intercontinental Cup 2025 Final match between Paris and Flamengo at Ahmad Bin Ali Stadium on December 17, 2025 in Doha, Qatar. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport) – Photo by Icon Sport


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Luis Enrique dans l’histoire du PSG : le coach qui a transformé un “projet” en empire (et qui vient de signer sa 100e victoire)

Le PSG a connu des entraîneurs gagnants, des entraîneurs “de transition”, des entraîneurs “de stars”, des entraîneurs “d’idées”. Mais rares sont ceux qui laissent une trace nette, lisible, incontestable. Luis Enrique est en train de s’installer dans cette catégorie-là, pas parce qu’il a une bonne communication ou un CV déjà prestigieux avant Paris, mais parce que le PSG version 2025 a basculé d’un statut d’ogre national à celui de référence internationale.

Et ce 17 décembre 2025, la scène est parfaite pour graver le récit : victoire en finale de la Coupe Intercontinentale contre Flamengo (1-1, 2-1 aux tirs au but), sixième trophée de l’année civile, et surtout une barre symbolique qui parle à tout le monde, même à ceux qui détestent les débats tactiques : la 100e victoire de Luis Enrique sur le banc du PSG.

On peut aimer ou non son style. On peut discuter ses choix. Mais on ne peut plus faire semblant : son passage est déjà un chapitre majeur de l’histoire du club.

Le 17 décembre 2025 : un titre mondial, un match tendu, un coach qui gagne “aussi quand c’est moche”

  • Le PSG a battu Flamengo au bout d’un match à nerfs. Score final : 1-1 après prolongation, puis victoire parisienne 2-1 aux tirs au but.
  • Paris ouvre le score par Kvaratskhelia (38e).
  • Flamengo égalise sur penalty, transformé par Jorginho.
  • Et la séance de tirs au but devient l’épisode où le PSG bascule du “favori” au “tueur” : Matvey Safonov sort une performance énorme en arrêtant quatre tentatives.

Ce n’est pas la finale la plus brillante de l’année. Mais c’est précisément pour ça qu’elle compte dans l’argumentaire “Luis Enrique dans l’histoire du PSG”. Les grandes équipes ne sont pas grandes parce qu’elles gagnent quand tout est fluide : elles sont grandes parce qu’elles savent gagner quand ça colle, quand ça résiste, quand ça se joue à l’âme et au sang-froid.

Et ce trophée n’est pas isolé : il vient verrouiller une année 2025 hors normes.

Le sextuplé 2025 : la saison où Paris a cessé d’être “un club riche” pour devenir “un club de référence”

L’année civile 2025 du PSG se lit comme une collection de tampons sur un passeport de domination :

  • Ligue 1
  • Coupe de France
  • Trophée des champions
  • Ligue des champions
  • Super Coupe d’Europe
  • Coupe Intercontinentale (contre Flamengo, 17 décembre)

Six titres sur une année civile, c’est rarissime. Et dans un club comme Paris, longtemps jugé sur l’Europe plus que sur la France, ça change la hiérarchie interne des entraîneurs. Parce que certains coachs ont eu des saisons très fortes domestiquement. Très peu ont eu une saison qui te place sur la carte mondiale avec une stabilisation derrière.

Le plus important ici, c’est le sens du mot “histoire”. L’histoire du PSG, ce n’est pas seulement empiler des coupes : c’est changer de statut. Luis Enrique est associé à cette mutation.

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LEVERKUSEN, GERMANY – OCTOBER 21: Luis Enrique, Head Coach of Paris Saint-Germain, reacts during the UEFA Champions League 2025/26 League Phase MD3 match between Bayer 04 Leverkusen and Paris Saint-Germain at BayArena on October 21, 2025 in Leverkusen, Germany. (Photo by Alex Grimm/Getty Images)

Les chiffres : 100 victoires, 142 matchs, et un ratio qui le place très haut (sans tricher)

Soyons propres : les chiffres sont un outil, pas un slogan.

Au 17 décembre 2025, Luis Enrique totalise :

  • 142 matchs dirigés au PSG
  • 100 victoires
  • 23 nuls
  • 19 défaites
  • 2,27 points par match
  • ≈ 70,4% de victoires (100/142)

Un point de méthode utile : selon les bases, un match remporté aux tirs au but peut être enregistré comme “nul” sur le score (après prolongation) ou comme “victoire” dans le bilan “résultat de qualification”. Ici, parler de “100e victoire” correspond au bilan qui compte le résultat final de la compétition (incluant les séances de tirs au but).

Ce ratio, à Paris, est très fort. Mais l’histoire se joue aussi dans la comparaison, et là, ça devient intéressant.

Comparaison avec les entraîneurs “légendes” : qui dominait en ratio, qui marque l’histoire ?

On a tendance à mélanger deux débats :

“Qui gagne le plus souvent ?”, “Qui a changé le destin du club ?”. Les deux ne donnent pas toujours le même podium.

Voici un tableau synthétique des coachs majeurs (toutes compétitions, bilans PSG) :

Entraîneur Matchs Victoires Nuls Défaites % victoires (approx.) Points/match

  • Unai Emery 114 matchs, 87 victoires, 15 nuls et 12 défaites ~76% 2,42 points par match
  • Thomas Tuchel 127 matchs, 96 victoires, 11 nuls et 20 défaites ~76% 2,35 points par match
  • Laurent Blanc 173 matchs, 126 victoires, 31 nuls et 16 défaites ~73% 2,36 points par match
  • Luis Enrique 142 matchs, 100 victoires, 23 nuls et 19 défaites ~70% 2,27 points par match
  • Luis Fernandez (2 passages) 244 matchs, 129 victoires, 56 nuls et 59 défaites ~53% 1.65 points par match

Lecture honnête : Luis Enrique n’est pas le n°1 en ratio pur. Emery et Tuchel font mieux en pourcentage. Blanc a un volume immense avec un rendement très haut. Donc si on résume le débat à “qui gagnait le plus souvent”, Luis Enrique n’écrase pas tout.

Sauf que… le PSG ne classe pas ses entraîneurs seulement au taux de victoires. Le critère qui change tout : le poids historique des titres. À Paris, la question tueuse a longtemps été : “OK pour la Ligue 1, mais l’Europe ?”

Et c’est là que Luis Enrique passe devant tout le monde dans la mémoire collective : il est l’entraîneur d’une période où Paris a validé le niveau mondial et a ajouté des trophées qui pèsent d’un autre poids symbolique.

C’est le point où l’on doit être lucide : tu peux avoir 75% de victoires et rester un “très bon coach du PSG”. Ou tu peux avoir un ratio un peu inférieur… et devenir un “coach historique” parce que le club a franchi une frontière que personne n’avait franchie avant. Luis Enrique est dans ce deuxième cas.

Ce qu’il a changé : l’empreinte Luis Enrique, au-delà des trophées

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Luis ENRIQUE head coach of PSG celebrates the victory and lift the trophy after the UEFA Champions League 2024/2025, final match between Paris and Inter at Allianz Arena on May 31, 2025 in Munich, Germany. (Photo by Johnny Fidelin/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

  • Les trophées sont la surface. L’empreinte, c’est le logiciel. Une identité de jeu (qui ne dépend pas d’un seul homme).
  • Le PSG de Luis Enrique a une obsession : le collectif comme architecture, pas comme décor. Ça ne veut pas dire que Paris n’a plus de stars. Ça veut dire que les stars doivent s’inscrire dans un cadre. Et ça, historiquement, c’est l’endroit où Paris s’est parfois cassé les dents.
  • Résultat : le PSG paraît souvent plus “équipe”, plus stable, plus cohérent dans l’effort. Il peut gagner en imposant son tempo… et il peut aussi survivre quand le match devient un combat d’usure.
  • Une culture de l’exigence (et parfois une frustration)
  • Esprit critique obligatoire : ce PSG-là peut aussi être frustrant. Quand tu cherches le contrôle en permanence, tu t’exposes à deux reproches classiques :
  1. trop de phases “propres” mais pas assez tranchantes,
  2. un sentiment de domination stérile quand l’adversaire défend bas et que Paris manque de variété.

Et c’est là que Luis Enrique se joue aussi : son PSG a prouvé qu’il pouvait être létal (notamment dans les grands rendez-vous), mais il reste des matchs où la machine “joue bien” sans punir assez vite. Ce n’est pas un défaut mortel, c’est le prix d’un style exigeant, mais c’est un axe de progrès permanent.

Alors, quelle place exacte dans l’histoire du PSG ?

Aujourd’hui, on peut le dire sans surjouer :

Statistiquement, Luis Enrique est déjà dans le très haut du panier des coachs QSI, même si certains ont eu un ratio supérieur. Historiquement, il a un atout que l’histoire retient plus que tout : une période où Paris s’est installé au sommet mondial et a empilé des titres majeurs, dont des trophées à portée internationale.

Symboliquement, atteindre 100 victoires au soir d’une finale mondiale (Flamengo) renforce une idée simple : ce PSG-là ne gagne pas “par accident”. Il gagne par habitude. La nuance, parce qu’elle est saine : sa légende peut encore grossir. S’il poursuit sur cette trajectoire, il peut grimper très haut dans les classements de longévité, se rapprocher des entraîneurs les plus capés… et verrouiller définitivement son statut de “coach repère” dans le roman PSG.

Mais même si tout s’arrêtait demain (hypothèse de pensée), il resterait un fait : il a déjà assez fait pour être rangé parmi les entraîneurs qui comptent vraiment.

Conclusion : Luis Enrique n’est pas juste un entraîneur gagnant, c’est un entraîneur fondateur.

Le PSG a toujours été un club d’excès : excès d’ambition, excès d’attentes, excès de critiques. Dans ce théâtre-là, un coach ne survit pas sur l’élégance. Il survit sur la preuve. Le 17 décembre 2025, Luis Enrique a ajouté une preuve de plus : un trophée mondial contre Flamengo, au bout d’un match tendu, et une 100e victoire qui fait passer son passage du “très bon” au “historique”.

Son ratio n’écrase pas tous ses prédécesseurs. Son style n’est pas parfait. Mais l’histoire du PSG n’a jamais demandé un entraîneur parfait. Elle demandait un entraîneur décisif. Et aujourd’hui, Luis Enrique coche cette case avec une insolence presque mathématique.

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