Florentino Perez frappe fort contre l’UEFA, la Liga et le Barça | OneFootball

Lors de son long discours ce dimanche, le président du Real Madrid n’a épargné personne : entre arbitrage, Liga et affaires financières, Florentino Perez a frappé fort.

Florentino Perez a dirigé l’Assemblée générale des socios ce dimanche. Le président a fait le point sur la situation du Real Madrid, mais ce qui a vraiment retenu l’attention, ce sont ses attaques sans précédent contre la Liga, Javier Tebas, l’UEFA et le FC Barcelone, notamment à propos de l’affaire Negreira. D’ordinaire critique mais pondéré, Perez a cette fois été extrêmement virulent. Son discours, qui a duré une heure et dix-huit minutes, a été ovationné et salué par les 2000 socios présents.

Le Real Madrid, malgré ses succès, a été confronté à un véritable fléau ces deux dernières saisons : les blessures et le calendrier chargé. Perez a rappelé : "Nous avons remporté 30 titres en quinze saisons. Mais nous connaissons déjà le niveau d'exigence au Real Madrid. La saison dernière, nous avons joué le titre jusqu'au bout, mais il ne faut pas oublier que ce fut une saison très difficile en raison des blessures qui nous ont privés de Carvajal et Militao pendant la quasi-totalité du championnat. Sans parler de Ceballos, Camavinga et Mendy, que nous avons perdus pendant une bonne partie de la saison. Ils ont disputé plus de 80 matchs, ce qui est un véritable exploit compte tenu d'un calendrier de plus en plus chargé."

Florentino Perez n’a pas épargné l’UEFA, rappelant que le club compte défendre ses droits devant les tribunaux pour la Superligue : "Nous ne sommes pas contre tout, mais nous nous opposons à ce qui est illégal ou contraire à l'éthique. Il n'est ni normal ni légal d'empêcher les clubs d'organiser leurs propres tournois. Il n'est pas normal que l'UEFA tente de dicter notre sort et de nous imposer des formats de compétition qui nuisent aux supporters. Personne ne peut nous sanctionner, les clubs sont libres, comme l'a affirmé la dernière décision du tribunal provincial. Nous avons les deux droits : le droit à une indemnisation pour les dommages se chiffrant en milliards d'euros et le droit d'organiser notre propre compétition, et je vous assure que nous exercerons les deux. Mais n'oubliez pas que les dirigeants de l'UEFA sont responsables devant leurs électeurs. C'est pourquoi nous sommes contraints de jouer des matchs en Asie ou près de la Chine. Il n'est pas normal qu'au XXIe siècle, assister à des matchs de football devienne de plus en plus cher."

Le président a également visé Javier Tebas et la Liga : "Il est anormal que le président de la Liga veuille nous imposer un match à Miami, chose que même le capitaine du Barça, Frank de Jong, juge aberrante. Il est tout aussi anormal que la Liga accorde des primes supplémentaires à deux équipes, Barcelone et Villarreal, pour jouer à Miami. Et puis, il faut encore supporter Tebas qui compare ce match à la tentative ratée de la NFL de jouer à Miami. Le match de NFL était légal et conforme au règlement, et il avait le soutien de tous. Ce n'est pas comparable ; il n'avait même pas l'aval de l'UEFA. Ce n'est rien d'autre qu'un pari raté. Et il est anormal que la Liga facture six fois plus que la Premier League."

L’arbitrage espagnol et le Barça ont aussi été ciblés : "Le niveau de l'arbitrage espagnol est également inacceptable. Il est scandaleux que la FIFA n'ait sélectionné aucun des 35 arbitres espagnols. Et bien sûr, il est tout aussi inacceptable que Barcelone, pour une raison ou une autre, ait versé au vice-président de l'association des arbitres plus de 8 millions d'euros pendant au moins 17 ans. Il a occupé des postes importants, et cette période coïncide, par une étrange coïncidence, avec les meilleurs résultats de Barcelone dans notre pays."

Florentino Perez n’a pas oublié de rappeler ses critiques sur les finances et la communication de la Liga : "Il est également anormal que LaLiga continue de perdre des millions d'euros de notre argent avec l'échec du musée des Légendes, censé justifier des investissements dans les médias. Certains médias ont été créés dans le seul but de nuire au Real Madrid, comme ce fut le cas pour Relevo. Et le plus inquiétant est qu'ils agissent de manière opaque."

L’accord avec CVC et le revirement du Barça ont également été évoqués : "De nombreux clubs ont compris que la perte d'une partie de leurs revenus pendant 50 ans compromettrait leur avenir avec l'accord CVC. Nous nous attendons à ce que cet accord soit invalidé par les tribunaux. Le Real Madrid, le FC Barcelone et l'Athletic Bilbao ont d'ailleurs porté plainte. Je dois mentionner, et je le regrette, que le FC Barcelone s'y est également opposé, mais a opportunément abandonné les poursuites une fois qu'il a pu enregistrer des joueurs grâce à la Liga."

Enfin, le président madrilène a critiqué la gestion de certaines affaires arbitrales : "Le Real Madrid est le seul club à avoir comparu devant le tribunal dans cette affaire. Fran Soto (président de l'association des arbitres) nous a demandé de passer à autre chose et d'oublier, mais comment est-ce possible ? Il est anormal que la plupart des arbitres impliqués dans l'affaire Negreira soient toujours en poste. Cette situation les empêche d'agir en toute impartialité. Comment est-il possible qu'avant la finale de la Coupe du Roi, l'arbitre du match et l'arbitre VAR (De Burgos Bengoechea et Pablo González Fuertes) aient menacé notre club de sanctions ? Avant une finale de Coupe du Roi ? Il aurait dû être démis de ses fonctions, et pourtant, aucune mesure n'a été prise."

Ont aussi été évoqués les travaux d'insonorisation pour permettre le retour des concerts dans le stade Bernabéu : "Nous finalisons l'insonorisation du stade, les travaux seront terminés en décembre prochain. La Communauté de Madrid rénove la nouvelle station de métro. Parallèlement, nous améliorons l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Ce sera l'une des plus modernes d'Europe".