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·19 de mayo de 2025

"Je veux qu’on aille plus loin" : Thiago Scuro (Monaco) ambitieux pour la saison prochaine

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Qualifié pour la Ligue des Champions, l'AS Monaco a vu son directeur général réclamer encore plus de la part de ses joueurs.

L’AS Monaco retrouve la Ligue des champions, directement qualifiée pour la phase de ligue . Une réussite ? Oui, mais sans triomphalisme. Car si le club a atteint son objectif principal, terminer dans le top 3 de la Ligue 1, son directeur général Thiago Scuro n’a aucunement l’intention de s’en contenter. Exigeant, lucide, parfois piquant, il a livré un message fort à l’ensemble du club. Monaco doit désormais viser plus haut… en travaillant plus dur. Le ton est donné dès ses premières déclarations. "Quand on vient ici travailler, on doit être concentré à 100 %. On n’est pas là pour blaguer ou pour être relax", lâche Scuro, en évoquant la culture de travail qu’il souhaite instaurer au club. Pour lui, c’est précisément cette exigence mentale, quotidienne, qui fait la différence entre les bons clubs et les grandes équipes. L’exemple du PSG cette saison revient souvent dans sa bouche. Un modèle à suivre en termes d’état d’esprit, bien plus qu’en termes de moyens. Cette rigueur n’a pas toujours été au rendez-vous cette saison sur le Rocher. Si le podium est là, la manière laisse à désirer. La claque reçue à Lens lors de la dernière journée (0-4), alors que la deuxième place était en jeu, symbolise ce relâchement coupable.


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Un gardien attendu

Même la Coupe de France, où Monaco a été éliminé par Reims aux tirs au but en 1/16e, malgré le chaos qui régnait alors chez les Champenois, illustre ce manque de constance mentale. Avec la refonte de la compétition européenne, Monaco évite les tours préliminaires et entre directement en phase de ligue. L’occasion est idéale pour faire mieux que ces dernières années : "Ce qu’on a fait ces deux dernières saisons était suffisant pour atteindre nos buts, mais je veux qu’on aille plus loin." Le message est limpide. La qualification en huitièmes de finale est désormais une obligation. Et pas seulement sur le papier. Scuro veut que cette progression se fasse "dans de bonnes conditions", en s’évitant un sprint final à couteaux tirés, comme ce fut le cas cette année. L’exemple de Lille, capable de sécuriser un top 8 européen pour alléger son calendrier, est cité avec respect. Un modèle à suivre pour Scuro. Dans un contexte économique fragile pour le football français, avec la crise persistante autour des droits TV et le retrait de DAZN, Monaco s’en sort plutôt bien. Scuro se veut rassurant. le club conservera le même budget, validé par le président, grâce notamment à la progression des revenus commerciaux et de la billetterie (+20 % de fréquentation au stade cette saison). Mais l’équilibre reste précaire. "Il ne faudrait évidemment pas que ça arrive chaque saison."

Sur le terrain, l’un des chantiers les plus sensibles concerne le poste de gardien. La saison a vu Radosław Majecki et Philipp Köhn alterner sans jamais convaincre sur la durée. Si le premier a brillé sur la fin de saison 2024, et le second ponctuellement contre Lyon, Scuro ne se voile pas la face : "C’a clairement été l’un de nos problèmes de la saison." Un recrutement est attendu dévoile-t-il. Et le message aux intéressés est clair. Il faudra se battre pour garder sa place. Thiago Scuro ne ferme aucune porte, mais dessine les grandes lignes du mercato. Moatasem al-Musrati, arrivé cet hiver en prêt, ne sera pas conservé. Le club recherche "un autre profil". D'autres joueurs en prêt comme Boadu, Tincres ou Valme ne seront pas réintégrés dans l’effectif. Seule exception : Paris Brunner, auteur d’une montée en puissance au Cercle Bruges, sera observé de près en présaison. Le cas Maghnes Akliouche symbolise un autre défi, celui de retenir ou bien valoriser ses meilleurs éléments. Auteur d’une saison pleine (7 buts, 12 passes décisives en 43 matchs), le milieu offensif de 23 ans est estimé à 40 M€ par Transfermarkt et observé par plusieurs grands clubs. Scuro laisse la porte ouverte, tout en appelant à la lucidité. "Peu de clubs peuvent s’offrir un joueur de son niveau. Il devra être très intelligent dans son choix." Breel Embolo, lui, pourrait aussi animer l’été. Apprécié pour son engagement et sa générosité, malgré des problèmes de finition persistants, il entre dans sa dernière année de contrat. L’ASM attend l’été pour trancher. Vanderson, observé à l’étranger, et Caio Henrique pourraient également alimenter la rubrique des départs.

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