Joël, LE supporter | OneFootball

Difficile de hiérarchiser les supporters. Celui qui ne loupe aucun match à la télévision ou ailleurs, celui qui est abonné au Stade Louis-II, celui qui fait tous les déplacements même à l’étranger, celui qui collectionne tout et dépense sans compter, celui qui rédige des articles depuis plusieurs décennies sur son club de cœur, … Pour sûr Joël Leroy fait partie de cette grande famille des supporters de l’AS Monaco.

Si vous lisez un peu les journaux, ou regardez la télévision, ou surfez sur le Net, vous êtes forcément tomber sur un interview de ce résident de Mers-Les-Bains : Monaco-Tribune, France 3, le site officiel, Monaco-Matin, etc… Comme souvent, c’est dès son plus âge, à 8 ans, que commence l’aventure. Footeux, il n’a pas encore de club contrairement aux copains et le Picard va allumer la télévision fraîchement achetée par ses parents : rencontre entre Lens et Monaco ! Le fameux maillot à la diagonale, déjà présent, fait mouche. Mais ce qui fait de Joël un supporter atypique c’est grâce à son père, cheminot. A l’époque, le train est gratuit pour la famille. Et, dès son plus jeune âge, il va se déplacer pour regarder les matchs de l’ASM, à l’extérieur, tout seul à supporter les visiteurs. Car à cette époque, il n’y avait pas de supporter de Monaco en déplacement dans le Nord. C’est bien plus tard, dans les années 80, que cela existera, puis, encore plus tard le développement des antennes de supporters. Joël se confectionne lui même une écharpe Rouge & Blanche pour montrer son attachement à l’écurie princière dans le stade.

Dans sa commune, on l’appelle logiquement « Monaco » ; ça ne s’invente pas. Plus de 60 ans de passion et plus de 500 déplacements. Il a été élu supporter de l’année récemment, fort logiquement également : « Moi, le petit gars de ch’nord, comme on dit… Au bout de 60 ans, être reconnu par une institution aussi honorable dans le football français, ça fait plaisir » Dans sa maison/musée où il cumule des milliers de coupures de presse, de maillots, de goodies et de photos dédicacées, il a côtoyé toutes les générations dorées du Rocher au point de se lier d’amitiés avec quelques joueurs dont la légende Jean-Luc Ettori, sollicité pour le centenaire de son club de football local : « Le président cherchait un parrain, tout de suite j’ai pensé à Ettori. Je lui ai demandé et il est venu. J’ai eu mon idole qui a dormi à la maison ! »

Des anecdotes, il y en a énormément pour ce grand passionné. Il va régulièrement en Principauté où une famille l’accueille là-bas depuis plus de 50 ans. Longue vie à toi Joël et Daghe Munegu.

Photo : Pixabay