Evect
·7 de mayo de 2025
Larqué : "Je pense très fort aux Magic Fans et aux Green Angels"

In partnership with
Yahoo sportsEvect
·7 de mayo de 2025
Dans un débat animé sur le plateau de Rothen s'enflamme sur RMC, Jean-Michel Larqué s'en est vivement pris à certains milliardaires ayant investi dans le football français et notamment à Larry Tanenbaum, propriétaire de l'ASSE.
Jean-Michel Larqué mélange plusieurs situations dans le football français et notamment celles de l'OL et de l'ASSE, qui sont pourtant radicalement différentes : "Les dégâts sont faits et ce n'est pas fini parce qu'il y a des monuments qui sont déjà tombés avec le passage de ces fonds d'investissement : Sochaux, qui est quand même le berceau du football professionnel. Ils sont en National 1. Bordeaux, n'en parlons pas. Lopez, c'est un génie ! Et ça continue ! Ils sont en National 2, c'est à dire la quatrième division après la fabuleuse expérience Lopez. On se demande ce qu'il fait. Et puis il y a John Textor, je pense que lui il n'a plus d'ongles à force de racler les fonds... Eux, ils ont des dettes, donc quand tu as des dettes c'est de l'argent que tu n'as pas perdu. (...) Évidemment, je pense très très fort aux supporters, aux Magic Fans, aux Green Angels, quand ils entendent Larry Tanenbaum qui n'a pas une goutte de sang vert dans les veines, quand il dit qu'une descente en Ligue 2 ce n'est pas grave. Non ce n'est pas grave, c'est catastrophique. Ils s'en foutent ! Depuis l'arrivée de ces oiseaux, des vautours, est-ce que le football français s'est vraiment amélioré ? La pépite du football français depuis les années 70, c'étaient les centres de formation. Ratcliffe, Tanenbaum, Textor, la formation si tu savais comme ils s'en tamponnent. Non seulement on est en train de perdre des points avec le football professionnel, on en perd tellement qu'il ne se vend plus et en plus la base même de notre réussite, ce qui a un peu atténué les problèmes, la formation, ils vont la délaisser dans les grandes largeurs. Je trouve que la présence de ces gens-là n'a rien apporté, si ce n'est du mauvais."
Il convient tout de même de rappeler que Larry Tanenbaum a expliqué dans les colonnes de L'Équipe que descendre en Ligue 2 serait un revers, mais que ça ne changerait rien au projet mené à Saint-Étienne, pas que cela ne serait pas grave : "Ce serait un revers, mais cela ne changerait rien à notre projet. Il ne s'agit pas d'un investissement sur un an, mais de bâtir une génération capable de se battre pour des titres. Ce que nous devons faire, c'est continuer à construire, à planifier pour l'avenir. Que cela demande plus d'argent ou plus de temps, cela fait partie de notre plan." De plus, le rachat de l'AS Saint-Étienne en juin dernier n'a pas été réalisé par un fonds d'investissement mais bien avec le capital propre de Kilmer Sports Venture appartenant au milliardaire Larry Tanenbaum. On ne peut donc pas parler de fonds d'investissement à l'ASSE comme ça a été le cas à Bordeaux par exemple.
Dans ce débat, Jérôme Rothen prend lui la défense des milliardaires ayant investi en France et notamment de Larry Tanenbaum : "Je suis content de voir des milliardaires arriver à la tête des clubs. Bien-sûr qu'ils ne font pas tous du très bon boulot. Ce n'est pas parce que tu es très riche que tu connais tout l'envers du décor du football. Je vais prendre l'exemple de Saint-Étienne. Ils sont riches, ils ont de l'argent, ils l'ont mal investi ou pas assez mais parce que je suis désolé, tu dois être encadré, entouré de personnes qui sont déjà dans le club et qui sont passionnées de football parce que la passion ça manque cruellement. Et je ne parle pas des milliardaires, parce qu'ils mettent de l'argent pour vivre des émotions et les émotions tu les vis comment ? En général, en gagnant des titres. C'est ce qu'ils veulent faire tous. Après il y en a qui le font maladroitement parce qu'ils ne sont pas mis dans la bonne lignée du club. Mais tout ça, ils ne peuvent pas le savoir, d'autant plus quand c'est un milliardaire étranger qui découvre la Ligue 1. Ce sont les gens déjà en place qui doivent leur expliquer la structure du club, le football et surtout il faut qu'il y ait des gens passionnés. (...) Dans certains clubs, ça manque cette passion-là. Que ce soit chez les dirigeants, chez les directeurs administratifs, sportifs, les entraineurs, les joueurs, parce qu'on parle de business. S'ils sont très bien entourés, je pense que c'est une très bonne nouvelle d'avoir tous ces milliardaires et moi je les encourage à continuer d'investir."