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·26 de octubre de 2025

L’ASSE visée par les révélations choc de Molina

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Dans une longue vidéo publiée sur YouTube, le journaliste d’investigation Romain Molina s’en est pris à la direction de l’ASSE. Il y dénonce des dysfonctionnements internes, un management distant et des contradictions dans la politique de formation.

Dans sa vidéo publiée ce week-end, Romain Molina s’attaque frontalement à la gouvernance du club. Selon lui, la nouvelle direction de l’ASSE, portée par Kilmer Group, n’a pas tenu ses promesses : « On pensait que l’ère Caïazzo-Romeyer, ce club scindé en deux, c’était terminé. Mais aujourd’hui, non seulement ils n’ont pas fait le ménage, mais tous les gens sont encore en poste, des petits employés aux grands. »


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Le journaliste estime que le constat initial posé par les nouveaux propriétaires était erroné, notamment sur la possibilité de gérer un club professionnel depuis l’étranger : « Tu ne peux pas gérer un club à distance. Et aujourd’hui, non seulement ils n’ont pas fait le ménage, mais ils continuent de ne pas le faire. »

Selon Molina, le trio composé de Gazidis, Huss Fahmy et Rosenfeld, partenaires du fonds canadien Kilmer Group, « a de l’expérience des grands clubs », mais leur implication serait trop limitée. « Ils ont de l’expérience, c’est très bien. Mais le problème, c’est que le constat qui a été réalisé initialement n’était pas le bon. »

Le paradoxe des jeunes à l'ASSE : un discours déconnecté de la réalité

Autre point central de sa critique : la gestion des jeunes joueurs et la politique du centre de formation. Romain Molina remet en cause la cohérence du discours officiel du club, qui met en avant « l’ADN stéphanois » et la formation, tout en privilégiant d’autres profils. « Déjà, on dit que les jeunes, c’est important, mais il y en a certains, on ne leur répond même pas. »

Selon lui, un jeune joueur sénégalais, Traoré, arrivé récemment, symbolise ce décalage : « Cet été, la direction a ramené un jeune du Sénégal, Traoré. Et on a été très clair en interne : même si le petit jeune du club ne donne plus satisfaction aux entraînements, non, on doit pousser les joueurs qu’on a ramenés, nous. »

Molina s’interroge sur la logique de ce choix : « Il va falloir qu’on m’explique comment ça, qui est un élément concret, un élément factuel, peut se conjuguer avec : “Oui, c’est l’ADN du club, vive les jeunes.” »

Ces propos viennent alimenter un malaise déjà perceptible autour du centre de formation, pilier historique de l’identité stéphanoise.

Des tensions internes et des personnalités contestées

Romain Molina s’attarde également sur les tensions en interne et cite plusieurs noms, dont celui de Gérard Fernandez, responsable de la formation : « Comment Gérard Fernandez, à la formation, il est encore là ? Tout le monde sait ce qu’il a fait avec certains joueurs africains, notamment avec son acolyte, l’agent intermédiaire Bouba. »

Il évoque même de possibles révélations futures : « Je pense qu’un jour, ça va vraiment sortir ce qui s’est passé avec Bouba. Toutes ces manigances-là, le club était parfaitement au courant. Pourquoi il y a des joueurs qui ont eu des gros problèmes financiers ensuite ? »

Selon Molina, si la direction avait véritablement « nettoyé » le club, « Gérard Fernandez, c’est le premier qui prend la porte ». Il ajoute : « Tout le football français est au courant. »

Ces accusations renforcent l’idée d’un club « sclérosé », selon ses termes, qui peine à rompre avec les anciennes pratiques.

Loïc Perrin et une ambiance de travail « catastrophique »

L’ancien capitaine et emblème du club, Loïc Perrin, n’échappe pas non plus aux remarques du journaliste. Celui-ci estime que son rôle au sein de la direction sportive a été marginalisé : « Loïc Perrin, alors c’est plus le coordinateur sportif maintenant, mais on ne le vire pas. Son job aujourd’hui, c’est de serrer des mains. Il n’a plus aucune influence. »

Molina décrit une ambiance de travail délétère au sein du club : « Dans les bureaux, il y a une ambiance catastrophique, on ne change rien. On a gardé tout le monde, on garde les clans. »

Il affirme également que la communication interne est quasi inexistante : « Souvent, les joueurs, les familles, les agents envoient un message à Perrin, mais la direction ne répond pas. En gros, c’est lui qui doit expliquer et faire le relais. »

Des choix de transferts qui interrogent

Le volet sportif n’est pas épargné. Molina cite plusieurs dossiers récents pour illustrer ce qu’il appelle une « gestion incohérente ». Il mentionne notamment le cas de Stassin, jeune joueur courtisé par le Paris FC : « Ils se sont fait plein d’ennemis dans le milieu du foot, parce que non seulement ils ne répondent à personne, même à des gens du club… Le PFC voulait Stassin, ils arrivent avec une offre colossale, quasiment 25 000 € avec bonus, mais la direction refuse. »

L’affaire aurait créé des tensions entre le joueur et le club : « Le joueur fait la gueule… Le club, il n’y avait rien qui allait. »

Il cite également d’autres dossiers difficiles, comme Davitashvili  ou « le dossier Ekwah », et évoque un club « désorganisé » : « Tu as une direction qui n’est pas là, qui ne répond pas trop… ils continuent de ne pas faire le bon constat. »

Autre exemple : la multiplication de transferts depuis la Serbie : « Trois transferts depuis la Serbie en un an. J’adore le football serbe, mais je connais les méthodes aussi. Ce sont des clubs d’agents… les montants sont surévalués et derrière, ça recommissionne. »

S’il précise ne pas accuser directement les dirigeants, il indique : « Je ne dis pas qu’ils l’ont fait, mais je me pose des questions, parce que ce sont des gens intelligents. »

L'ASSE surdimensionné pour la Ligue 2 ?

Enfin, Romain Molina remet en perspective les moyens financiers engagés par le club depuis le rachat : « Seulement Paris et Marseille ont une balance négative achat-vente supérieure à celle de l'ASSE cet été. Il n’y a que neuf clubs de Ligue 1 qui ont dépensé un peu plus. »

Selon lui, ces chiffres montrent que l’ASSE évolue dans une dimension économique disproportionnée par rapport à son environnement : « On est sur un club surdimensionné pour le championnat de Ligue 2. »

Pour le journaliste, cette situation traduit un déséquilibre structurel entre les ambitions affichées et la réalité du terrain.

Une vidéo qui secoue le Forez

Avec cette vidéo, Romain Molina dresse un portrait sévère d’un ASSE « en trompe-l’œil », où les annonces ne seraient pas suivies d’effets. Ses accusations — qu’il présente comme des « éléments factuels » — relancent le débat sur la gouvernance stéphanoise, quelques mois après la prise de contrôle par Kilmer Group.

Si certaines de ses affirmations devront être vérifiées ou nuancées, elles témoignent d’un malaise structurel déjà ressenti par une partie des supporters.La balle est désormais dans le camp de la direction de l’AS Saint-Étienne, appelée à réagir à ces critiques pour restaurer confiance et clarté autour d’un projet sportif qui se veut ambitieux.

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