Le patron de DAZN met un coup de pression à la LFP | OneFootball

Au lendemain du conseil d’administration de la LFP et de l’attaque en justice, DAZN est sorti du silence via son PDG en France. Brice Daumin assure que le diffuseur a voulu créer un électrochoc en ne versant que 50% de l’échéance de février.

C’est une véritable guerre froide qui s’est installée entre DAZN et la LFP ces derniers jours. Suite au conseil d’administration en urgence, la Ligue a choisi d’attaquer son diffuseur pour défaut de paiement mercredi. En effet, DAZN a fait le choix de ne verser que 50% de son échéance financière de février et a mis les 35 autres millions d’euros sous séquestre.

Une posture qu’a justifiée Brice Daumin, PDG de DAZN France. "Nous avons proposé à la Ligue, pour que le contrat qui nous lie soit respecté de part et d'autre, de le modifier en y incluant une part de paiement des droits fixe et une part variable. La LFP n'est jamais revenue vers nous, a-t-il avancé à l’AFP. Alors, le 5 février, nous avons payé la moitié du montant dû, 35 millions, et mis les 35 millions restants sous séquestre en attendant une réponse de la Ligue. Pour créer un électrochoc."

"Nous n'avons aucune intention de partir en décembre 2025"

Cet électrochoc inquiète forcément dans le paysage du football français qui doit déjà vivre avec des droits TV revus à la baisse par rapport à ce qui avait pu être annoncé. Néanmoins, DAZN n’a "aucune intention de partir. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas 1,5 million d'abonnés en décembre 2025 que nous voulons activer la clause dénonçant notre contrat avec la Ligue."

Cependant, le diffuseur espère voir la LFP s’activer dans la lutte contre le piratage, principal problème de ce premier semestre entre les deux parties. "Les efforts ne sont pas suffisants. L'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, ne travaille pas les week-ends. En Italie, on est capable de bloquer 18 000 liens en deux jours. Et l'Arcom, c'est 5 000 par an. Autrement dit, l'Italie réalise en un week-end ce que l'Arcom met trois ans et demi à faire. Ils n'ont pas suffisamment de moyens et ce sujet doit être adressé. Lorsqu'on achète une casserole, on ne s'attend pas à avoir une passoire."

La porte à la discussion n’est pas fermée, mais vendredi, c’est bien au tribunal de commerce de Paris que la LFP et DAZN échangeront.