Le retour inattendu de la future muraille de City | OneFootball

L’ascension de James Trafford jusqu’à son retour à Manchester City a été ponctuée de défis, de doutes et d’une remise en question constante, selon The Athletic. À 22 ans, celui qui rejoint à nouveau le club de son enfance entend désormais s’imposer dans la hiérarchie des gardiens, fort d’une expérience forgée loin de l’Etihad Stadium.

Tout commence à Bolton, où Trafford, âgé de 19 ans à l’époque et tout juste débarqué de Manchester City, est loin de faire l’unanimité. Vilipendé sur les réseaux sociaux pour son manque d’expérience, il doit rapidement prouver sa valeur. En 18 mois de prêts renouvelés, il sera l’un des artisans de la conquête du Trophée EFL et d’une qualification pour les play-offs de League One. Sa capacité à surmonter l’adversité, qualifiée de « rhino skin », va marquer durablement encadrants et supporters.

Précédemment passé par Carlisle, Accrington Stanford puis Burnley, Trafford rebondit à chaque revers. À Accrington, après avoir perdu sa place de titulaire, il intrigue cependant par sa force de caractère. John Coleman, alors manager, se rappelle d’un joueur « qui ne se démonte jamais, même après une erreur ».

Son passage à Bolton constitue un tournant. Malgré l’accueil mitigé lors de ses débuts face à Ipswich, sa prestance et ses arrêts déterminants font basculer l’opinion du public local, le gratifiant de chants à la gloire du prochain numéro 1 anglais. Bolton prolonge donc son prêt et Trafford continue de progresser, remportant notamment le Trophée EFL avec une parade décisive en finale.

Cette attitude persiste à Burnley. Arrivé pour 13 millions de livres, il découvre la Premier League dans la difficulté : relégation, erreurs notoires, critique. Mais, selon Jay Rodriguez, ex-coéquipier, Trafford impressionne par son calme, son agilité et sa capacité à rebondir. De retour comme titulaire sous Scott Parker, il contribue à une saison record défensivement en Championship, notamment en arrêtant deux penalties cruciaux dans la lutte pour la montée.

Derrière cette trajectoire se cache également l’influence notable de Xabier Mancisidor, entraîneur des gardiens de City, qui a joué un rôle clé dans la re-signature du joueur. Selon plusieurs sources citées par The Athletic, le département gardiens du club, dont Mancisidor est l’architecte, suit un modèle exigeant, basé sur le détail et l’innovation.

Avec Ederson désormais dans la dernière année de son contrat et le départ possible de Stefan Ortega, Trafford est appelé à se mesurer à une concurrence de haut niveau pour espérer s’imposer durablement. D’après l’encadrement cité par The Athletic, c’est autant sa résilience que son talent brut qui font de lui un candidat sérieux à la succession.

Le retour de James Trafford à City ne se résume donc pas à une simple revalorisation d’un produit de l’Academy. C’est l’histoire d’un gardien façonné par l’épreuve, dont la hargne, la psychologie et l’exigence pourraient bien l’amener, à moyen terme, à revêtir le costume de titulaire chez les Skyblues — et pourquoi pas, plus tard, chez les Three Lions.

Photo by Joe Prior/Getty Images