AS Monaco
·28 de diciembre de 2024
In partnership with
Yahoo sportsAS Monaco
·28 de diciembre de 2024
Présent à l’occasion de la célébration des 100 ans de l’AS Monaco, l’ancien technicien des Rouge et Blanc, champion de France en 2017, a pris le temps d’évoquer ses meilleurs souvenirs en Principauté.
Il est l’architecte de la génération dorée du 8e titre de champion de France et de l’épopée en Ligue des Champions 2016-2017. Présent sur le banc de l’AS Monaco durant cinq années, Leonardo Jardim a contribué au retour au premier plan du club de la Principauté. C’est donc avec plaisir que l’ancien coach des Rouge et Blanc avait accepté de se confier, en marge des célébrations du Centenaire. Entretien 🎙️
Bonjour Leonardo. Quel est votre sentiment au moment de revenir ici ?
Je suis très heureux de revenir ici au centre d’entraînement. J’habite toujours ici à Monaco, donc j’ai l’occasion de revenir régulièrement. C’est important en tout cas de célébrer les 100 ans du Club, cela permet de revoir les personnes avec qui on a eu l’occasion de travailler. C’est aussi l’occasion de partager des moments d’histoire et de se rappeler des bons souvenirs.
Vous faites partie de cette histoire, notamment grâce à cette incroyable saison 2016-2017. Que retenez-vous de cet exercice ?
Avant de parler de cette saison, je pense que c’est important de rappeler que je suis parmi les entraîneurs qui ont le plus de matchs en carrière avec l’AS Monaco, et ça c’est une grande fierté ! Ensuite évidemment les résultats sont très importants, parce que j’ai passé cinq années formidables ici à jouer toujours le podium et des matchs européens.
C’est évident que tout démarre en 2015 ! Le titre de champion arrive au bout d’un process de trois ans, avec le recrutement de beaucoup de jeunes joueurs en 2014 notamment, avec Fabinho, Tiémoué Bakayoko, Thomas Lemar, Bernardo Silva, Kylian Mbappé via la formation.
Leonard JardimA propos des prémices du sacre en 2017
Et forcément je dirais que 2017, c’est un peu la cerise sur le gâteau, avec le titre de champion de France à la clé et une demi-finale de Ligue des Champions. C’était donc avec le recul une très belle saison, même si les autres ont aussi été bonnes, avec un quart de finale de C1 en 2015 et une deuxième place en Ligue 1 en 2018. Cela reste aussi de bons souvenirs.
Cette épopée de 2017 est partie de la génération 2015 finalement…
C’est évident ! Le titre de champion arrive au bout d’un process de trois ans, avec le recrutement de beaucoup de jeunes joueurs en 2014 notamment, avec Fabinho, Tiémoué Bakayoko, Thomas Lemar, Bernardo Silva, Kylian Mbappé via la formation.
Ces derniers étaient encadrés par des joueurs expérimentés arrivés avant moi, comme Radamel Falcao ou João Moutinho. Ensuite on a pris quelques joueurs supplémentaires comme Kamil Glik, Benjamin Mendy et Djibril Sidibé, sans oublier les anciens : Danijel Subasič, Andrea Raggi, Nabil Dirar et Valère Germain. C’est une équipe qu’on a mis trois ans à former.
Peut-on dire que vous avez créé une famille ?
C’est vrai que durant ces quatre-cinq années, nous avons toujours gardé cet état d’esprit d’équipe soudée, une sorte de famille, qui a toujours été compétitive, avec beaucoup de qualités. Il n’y avait pas seulement onze joueurs, mais un groupe très complet.
Lors de la demi-finale de Coupe de France, nous jouons dans la foulée à domicile contre Toulouse alors que le PSG se déplaçait à Nice. J’ai pris la décision de faire tourner l’équipe, et ça paye, puisque nous remportons notre match de championnat, alors que Paris, qui alignait la même équipe sur les deux matchs, s'est incliné à Nice.
Leonardo JardimSur le tournant du titre en 2017
C’est pour cela que nous avons réussi des exploits au niveau international, comme la victoire à Tottenham devant 80.000 personnes à Wembley, l’élimination de Manchester City, de Dortmund, d’Arsenal deux ans plus tôt, etc.
A quel moment vous dites-vous que cette équipe va devenir championne ?
Dès le début de saison, nous avons senti que nous avions la meilleure équipe de ces dernières années ! Nous savions que Paris était un gros adversaire, mais on arrive à gagner à la maison très vite face à eux (3-1). Je pense que ce succès a donné un coup de boost à l’équipe. Nous avons ensuite continué à travailler, et je pense qu’il y a eu un deuxième moment important.
Lors de la demi-finale de Coupe de France, nous jouons dans la foulée à domicile contre Toulouse alors que le PSG se déplaçait à Nice. J’ai pris la décision de faire tourner l’équipe, et ça paye, puisque nous remportons notre match de championnat, alors que Paris, qui alignait la même équipe sur les deux matchs, s’est incliné à Nice. A ce moment-là, on savait que c’était terminé et que le titre était pour nous.
Il n’était pas bien, et j’ai eu une conversation avec lui. Je lui ai dit de rester à Monaco, qu’on allait construire une belle équipe pour tenter de gagner le championnat, et qu’il allait être mon pilier, le capitaine de mon équipe !
Leonardo JardimAu sujet de Radamel Falcao à l'été 2016
Racontez-nous comment vous décidez de faire de Radamel Falcao votre capitaine en début de saison ?
Radamel est un joueur que je connaissais très bien, étant donné qu’il avait évolué au Portugal, au FC Porto. Les deux premières années, nous n’avons pas réussi à le garder après sa grave blessure, car il avait l’ambition de jouer en Angleterre. Cela ne se passait pas bien pour lui, que ce soit à Manchester United ou à Chelsea, car il était souvent blessé.
Il n’était pas bien, et j’ai eu une conversation avec lui. Je lui ai dit de rester à Monaco, qu’on allait construire une belle équipe pour tenter de gagner le championnat, et qu’il allait être mon pilier, le capitaine de mon équipe ! Je lui ai aussi dit que j’allais aussi l’aider à revenir au top physiquement, et résultat il nous a fait une saison magnifique.
Un match vous a-t-il marqué plus que les autres ?
Bien sûr, je pense que la victoire en championnat reste le plus grand souvenir, avec la validation du titre grâce au succès face à Saint-Etienne. Ensuite je dois dire que le simple fait d’avoir entraîné l’AS Monaco reste une fierté, d’autant plus en ayant lancé autant de jeunes. Je n’oublie pas Layvin Kurzawa, Yannick Carrasco, Anthony Martial, Geoffrey Kondogbia, qui n’ont pas été champions, mais qui ont contribué à ce parcours. C’est ce qui fait que j’ai autant de souvenirs en tête.
C’est important pour moi d’avoir travaillé pour un club chargé d’histoire, avec beaucoup de fans, et c’est donc d’autant plus un moment important pour le Club que de célébrer son Centenaire.
Qu’est-ce que cela vous fait de célébrer les 100 ans du Club ?
J’ai la chance d’avoir entraîné des formations historiques dans ma carrière, comme le Sporting Portugal, l’Olympiakos en Grèce, l’AS Monaco en France et Al Hilal en Arabie Saoudite. C’est important pour moi d’avoir travaillé pour un club chargé d’histoire, avec beaucoup de fans, et c’est donc d’autant plus un moment important pour le Club que de célébrer son Centenaire.
Un dernier mot pour les supporters de l’AS Monaco ?
Les gens les critiquent souvent, mais c’est le club avec lequel j’ai emmené le plus de supporters à l’extérieur ! Ils étaient toujours là pour nous encourager, nous motiver, soutenir l’équipe. Ils sont très importants pour l’équipe, et je les remercie pour cela.