Les confidences poignantes de Claire Lelarge, joueuse du LOSC, qui a guéri d'un cancer | OneFootball

Arrivée au LOSC à l’été 2023, la femme de 32 ans a été frappée de plein fouet par la maladie. Pour nos confrères de L’Équipe, cette dernière a dévoilé les secrets de son combat et partage un message plein d’espoir concernant son futur.

Une blessure, un manque de rythme, des absences. Ce ne sont jamais de bonnes nouvelles pour les sportifs, celle d’une maladie grave encore moins. À seulement 30 ans, à l’hiver 2023, Claire Lelarge se rend compte que son corps évolue, mais pas dans le bon sens. Dans un entretien accordé à L’Équipe, elle raconte son calvaire : « Mon physique me lâchait. Je ne le comprenais plus. C'était le vide. Le lendemain du Nouvel An, j'avais gonflé, on ne voyait plus ma clavicule gauche. Mon bras avait triplé de volume et était devenu tout bleu. Mon cœur et mes poumons étaient remplis d'eau, j'étais en train de me noyer à l'intérieur. On m'a détecté un lymphome de Hodgkin (cancer des ganglions). Je me suis demandé : "Pourquoi moi ?" C'était dur, car mon corps est censé être mon meilleur ami, mais là, il se retournait contre moi. Mes parents étaient en larmes, mais moi, la première chose que j'ai répondue, c'est : "O.K., on commence quand ?" J'étais déjà prête au combat », déclare la joueuse.

Au LOSC depuis l’été de cette année très compliquée concernant sa santé, Claire Lelarge décrit les étapes de son duel face au cancer des ganglions, qui aurait pu lui coûter la vie. « J'ai fait une première biopsie au niveau du cou. Puis, j'ai été opérée au niveau du thorax. Il y avait un risque de perforer un poumon ».

« J'ai crié sur tous les toits, j'étais libérée d'un poids ! »

Les résultats sportifs n’étaient pas excellents pour Lille à cette époque, qui avait terminé dernier au classement de la D1 Arkema. La Dogue revient sur cet évènement marquant dans l’histoire du club : « C'était compliqué de vivre à distance la relégation en Seconde Ligue. Je suis venue à quelques entraînements et matches à domicile. En fin de traitement, j'ai aussi eu besoin de couper du foot et de changer d'air à la campagne, chez mes parents. Ça m'a sauvée », rajoute l’ancienne du Mans.

Aujourd’hui guérie après plus de 90 heures de traitements et trois opérations, Claire Lelarge exprime sa joie de se retrouver libérée de la maladie : « J'ai crié sur tous les toits, j'étais libérée d'un poids ! Il y avait des larmes de bonheur, car j'avais réussi mon combat. Je n'avais qu'une seule issue possible : vivre ! J'ai la dalle. Je suis fière de porter les couleurs du LOSC. Je me dois d'être sur le terrain, non pas dans un lit d'hôpital ».

Le 16 mars dernier, la guérison se complète grâce à un retour en compétition. Laissant derrière elle son cancer, la Française a joué contre son ancien club, un coup du destin. « Quand je suis entrée en jeu, j'ai pensé à mes parents. Les supporters criaient mon nom. Il y avait beaucoup d'émotion et de fierté. Toutes les planètes étaient alignées pour que ça soit un jour parfait. Avant le match, j'ai dit à mes coéquipières que je voulais me souvenir de ce match toute ma vie, en positif. Et on a gagné 2-1 ! », s’exclame la Lilloise.

Encore aujourd’hui, Claire Lelarge est toujours concernée par son cancer des ganglions. Moins qu’auparavant, heureusement pour elle, cette dernière doit continuer de se battre afin de totalement éradiquer la maladie, mentalement comme physiquement : « J'ai toujours l'impression d'être dans ma bulle. Je dois faire des prises de sang tous les mois et prendre des médicaments tous les jours pour lutter contre les microbes. J'aimerais bien m'en débarrasser, mais le plus important, c'est que je sois en bonne santé ».

Un signe que tout est possible dans la vie : en passant par le succès sportif, l’annonce d’une très mauvaise nouvelle et d’un long combat, puis celle d’une guérison tant espérée, suivie d’un incroyable retour.

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