Olympique-et-Lyonnais
·9 de enero de 2025
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En mai 2022, l’OL mettait un terme à 25 ans de disette. Derrière Mohamed El Arouch, la génération 2004 s’adjugeait la Coupe Gambardella et succédait à la génération 1979 dirigée par Armand Garrido. On aurait pu penser que ce sacre avec des joueurs promis à un bel avenir allait booster encore un peu plus la réputation de l’Académie. Il n’en est rien et les deux ans et demi qui se sont écoulés ont tout l’air d’une éternité. La fameuse génération 2004 n’a pas réussi à se faire une place dans le groupe professionnel.
Les résultats sportifs ne font eux qu’aller à la baisse, avec la descente en National 3 de la réserve, le maintien tout juste des U17 la saison dernière. Loin de l’âge d’or de l’Académie, au grand regret de Nicolas Puydebois. "Il faut de la continuité sur les postes. Tu mets quelqu’un, il repart, tu en mets un autre, etc. L’OL est moins intéressant sportivement, économiquement, politiquement, et les profils n’ont plus vraiment l’envie de rester ou de venir, a déclaré l’ancien gardien dans Tant qu’il y aura des Gones. On va à Nice, à Lille, à Rennes… C’est comme pour les pros, ils profitent de ce qui a été construit avant, sauf qu’aujourd’hui, ils dilapident ce qui a été construit, le savoir, la notoriété. Ce n’est pas normal, mais c’est une politique globale."
À son arrivée à la tête de l’OL, John Textor avait pourtant mis en avant la réputation de l’Académie à travers le monde. Avec Karim Benzema ou encore Alexandre Lacazette, les exemples de réussite étaient nombreux. Il y a bien eu Malo Gusto, Castello Lukeba ou Bradley Barcola ces dernières saisons, mais le vivier du centre ne devient plus une vraie source. "L’OL s’est toujours construit autour de son centre de formation. Chaque génération a eu son lot de joueurs qui ont été vendus."
Cette saison, seul Enzo Molebe s’entraîne avec le groupe de Pierre Sage. Est-ce un manque de talent ? On ne voit pas aujourd’hui quel joueur de la réserve pourrait venir se greffer ne serait-ce qu’aux entraînements du groupe pro. Un trou générationnel couplé à une instabilité constante aux postes clés. Après de nombreuses années à la tête de l’Académie, Jean-François Vulliez avait laissé sa place à Pierre Sage, qui n’a finalement été directeur que quatre mois.
Fabien Caballero a assuré la transition avec Johann Louvel avant de prendre la décision de mettre les voiles à Nice en ce début d’année 2025. Il y a eu l’épisode Mohamed Chacha, mis à pied la saison dernière, puis celui de Jordan Gonzalez qui sera resté moins d’un an à l’Académie. Autant de mouvements qui n’aident pas à créer de la continuité. "Avant, on avait un Armand Garrido, un Cyril Dolce ou un Robert Valette, on savait que si on s’embrouillait avec eux, c’était nous qui allions partir, se remémore Enzo Reale. Eux étaient là depuis 20-25 ans. Ils avaient l’amour du club. Aujourd’hui, il n’y a plus ça, les formateurs viennent pour avoir une ligne et dire que j’ai entraîné à l’OL."
La société a changé aussi et l'importance donnée au joueur a évolué également comme le fameux "projet Mbappé", de quoi rendre la tâche du formateur plus compliquée. Toutefois, à l’image de ce qui a pu être vu à l’étage du dessus, l’institution et la formation à la lyonnaise ont été laissées de côté au profit du tremplin que peut-être un passage à l'Académie. Il faudra de la patience pour espérer revoir l’OL performer à ce niveau.